Ephemeride
Ma vie, mes Jours, mes Nuits
Jeudi 14 août 2014 à 21:53
Tout ce que je demande, c'est une mère, une vraie. Une qui se préoccupe réellement de savoir comment vous allez. Une qui aime réellement passer du temps avec vous. Sans forcément en faire trop. Je ne demande pas forcément le modèle qui cuisine super bien, fait le ménage comme pas deux, range votre chambre et vous materne à mort. Non. Mais une femme qui, simplement, prenne de temps en temps le temps de se demander comment je vais, moi, sa fille. Une mère aussi qui aimerais partir en vacances avec nous, même s'il n'y a aucune personne d'origine africaine dans le tas - elle n'a accepté de partir avec nous que lorsque ma soeur et son petit ami sénégalais ont annoncé qu'ils venaient; le plus pathétique étant qu'elle essaie de séduire ce dernier. Une mère qui aime ma compagnie, même si je ne suis pas la personne la plus intéressante du monde, même si je ne suis pas la fille blonde aux yeux bleus dont elle rêvait, même si j'ai redoublé ma première année de médecine au lieu de finir 33ème comme elle à son époque, même si je ne suis pas non plus noire, et que je ne sors pas non plus avec un africain (comme ma soeur...), même si je ne suis pas mince et même loin de l'être, même si...même si je ne flatte pas son égo et ne lui vend pas du rêve. Une mère qui ne fasse pas que prendre, mais qui, de temps en temps, donne aussi, et pas uniquement quand on lui force la main, ni par culpabilité. Une mère qui se donnerait la peine de me demander, simplement, pourquoi je lui en veut, au lieu de m'insulter en permanence.
Une mère, surtout, qui se comporte en mère, et qui cesse de ne penser qu'à son petit nombril en permanence, en se servant de son passé comme d'un étendard flottant lui permettant toutes les conneries de la terre et surtout, lui permettant de cracher sur sa famille et de saccager allègrement la vie de ses trois enfants sans jamais demander pardon. Une mère qui fasse preuve de la maturité nécessaire pour élever des enfants, et non qui se mente à elle même pour justifier son comportement.
A vrai dire, même si je l'aime, je la hais encore plus, au point qu'aujourd'hui, j'ai dû me faire violence pour ne pas la mordre jusqu'au sang... malgré ça et le t-shirt qu'elle portait, elle va quand même avoir un beau bleu.
Bien.
Et quand elle me dit "regarde ce que tu m'as fait", je lui montre mon bras et ma plaque d'exéma, et je lui dit "regarde ce que toi, tu me fais"... "sans parler de mon acné, bien sûr".
Ca, on peut dire qu'elle m'aura laissé des traces...
Je voudrais juste pouvoir vivre avec l'insouciance qui sevrait être la mienne à 20 ans, mais ça fait des années qu'elle a fait de moi une adulte avant l'heure... j'ai beau rire et raconter des blagues salaces, j'ai beau sortir avec mes amis, je serai toujours cette personne sérieuse et terre à terre, incapable de lâcher prise. Tout ce que je voudrais, c'est partir de la maison, et pouvoir enfin être une fille de mon âge.
Ca m'attriste de penser ce genre de chose. J'aimerais juste, moi aussi, avoir une maman.
Et ce putain de mot suffit désormais à me faire chialer comme une gamine.
Bonne nuit.
Jeudi 20 février 2014 à 22:27
J'écris ce post avec une musique plutôt joyeuse dans les oreilles, pour éviter que ce soit complètement la dèch. C'est dingue comme une simple musique peut parfois nous faire aller mieux ou nous expédier carrément au 36ème dessous... A une époque j'aimais bien ça, être au trente-sixième dessous. Mais depuis, j'ai décidé d'être quelqu'un de fort. Et du coup, en bientôt quatre ans, j'ai dû écouter du Placebo à peine trois ou quatre fois... Je ne m'autorise plus d'être faible, et paradoxalement, je crois bien n'avoir jamais été aussi mal. En fait, non. Ou oui. Je sais plus. Le problème, c'est que depuis l'an dernier, je suis comme émotionnellement anesthésiée. Parfois je ressens des trucs, mais j'ai l'impression que je me bride émotionnellement moi même pour être forte, parce qu'à la moindre faille dans la carapace, elle s'effondre.
Du coup je n'arrive pas à savoir comment moi même je vais. Si je suis plutôt cool ou si je souffre. Si je suis satisfaite de ma vie ou si je me trompe carrément de voie. Et j'angoisse à l'idée de perdre mon temps. C'est ça, le fond de l'histoire, j'ai peur de prendre une décision. Parce que choisir une porte, c'est ignorer toutes les autres. J'ai toujours peur des changements, peur de l'inconnu, peut de prendre une décision, peur d'avancer parce que je sais que je ne pourrai jamais revenir en arrière... et du coup je stagne.
J'ai presque intentionnellement saboté mon année l'an dernier, à cause de cette peut de me tromper. Et même, disons le, je me suis vraiment tiré moi même dans les pattes pour ne pas avancer.
Je réalise seulement maintenant que si je bloque, ce n'est pas parce que j'ai la flemme... c'est parce que je n'ai pas envie d'avancer. C'est parce que j'ai peur de ce qui m'attends une fois ce fichu concours en poche. J'ai peur des changements, j'ai peur de décevoir mes parents, mes proches, mes anciens professeurs (WTF? Je sais qu'ils s'en foutent mais une part de moi s'imagine leur réaction s'ils apprenaient que j'ai raté ma vie après avoir été une élève si "brillante"). J'ai peur de mourir en me disant que j'ai tout foutu en l'air. J'ai peur de me couper les cheveux.
Des fois je fantasme fort de prendre une putain de paire de ciseaux et de couper cette masse étouffante, cette masse de cheveux de la parfaite petite fille qui fait toujours ce qu'on lui dit. J'ai l'impression parfois de n'être que ça: une masse de cheveux. Une putain de touffe, brillante, lisse et douce à souhait, avec une corps immonde qui pend au bout.
Parce que ces cheveux, c'est mon putain de passé. Une touffe comme la mienne, ça met plus de six ans à pousser... Qu'ont été ces six dernières années? Pas mal d'angoisses j'ai l'impression, depuis mes quatorze ans.
C'est à quatorze ans que j'ai fait ma première poussée d'acné sévère, je me suis retrouvé à avoir envie le matin d'enfiler un sac en papier sur la tête tellement j'avais des boutons, avec des boutons sur le front, les lèvre, le menton, les joues, les temps, le cou, le torse, le dos... et même des boutons sur les boutons. Depuis, mon visage ressemble à la face de la lune, parsemée de cratères... "Fille de la lune", oui, c'est bien le terme. Quand ma mère me disait que j'étais la fille de la lune... j'aimais me croire exceptionnelle, mais aujourd'hui je découvre bien que je suis ma plus quelconque des filles quelconques. Et que la seule chose exceptionnelle en moi, c'est mon asociabilité, qui me donne juste l'impression de n'avoir plus aucun ami... Mes amies proches sont devenues des inconnues pour moi, et mes amis moins proches ne sont que des chimères.
Je leur dit que je me sens bien avec eux... ce n'est plus vrai malheureusement. A chaque fois que je les quitte, même après avoir bien rit, je me repasse en boucle toutes les choses débiles que j'ai dites devant eux, mes blagues nulles, les fois où j'ai juste failli me baver dessus en me demandant s'ils l'ont vu - je n'ai jamais compris quel était mon problème avec ma salive, je dois avoir des glandes salivaires sur-développées, pas possible - et j'ai alors juste une envie, en regagnant ma voiture toute seule: creuser un trou et m'enterrer. Vraiment une envie pressante de me rouler en boule par terre et de mettre mes mains sur ma tête. Mais comme je suis forte et que je ne suis pas totalement un cas social, j'évite.
Pourquoi toujours ce sentiment de honte extrême quand je suis en public? Je dois être légèrement paranoïaque (ou totalement paranoïaque) de croire que les gens sont toujours en train de penser du mal de moi, même mes amis, même ma famille, tous ceux que j'aime... j'en suis au point que je ne me sens bien qu'en compagnie des animaux. Hermite bonjour.
Bref, l'acné, depuis mes quatorze ans, n'a pas cessé. On peut dite que j'ai le mal être dans la peau.
Pourquoi toujours ce mal être en public? Surtout que paradoxalement, je n'aime pas être seule non plus. Quand je regarde mon nouveau chien, encore bébé, tout "neuf", sans traumatisme, j'essaie de me remémorer ce que ça fait de ne pas avoir de tare. De ne pas être complètement parano, de ne pas avoir de souvenir dégueulasse, de ne pas être toujours au bord de l'hystérie, de ne pas ressentir ce besoin compulsif, pathologique de se sentir aimé, de ne pas douter qu'on vous aime, et de ne pas être perpétuellement angoissé par la vie et par son avenir.
Quand je suis seule, je me parle toute seule, pathétique, en m'imaginant parfois que l'on m'écoute, que telle ou telle personne m'écouterait, histoire de vider mon sac. Normal à quatre, cinq, sept ans, moins normal à vingt ans.
J'ai envie de me taper la tête contre les murs d'exaspération. La vérité c'est que lorsque je me tire de cette léthargie émotionnelle, je me rend compte qu'elle couvre une bête hurlante, qui ne cesse de hurler depuis des années. Je voudrais juste me barrer de cette maison, de cette famille... mais pour aller où? Qu'est ce qu'il y a de mieux, où aller, que faire?
Quitter la PACES pourquoi faire?
La vérité c'est que je suis tellement dans le giron de mes parents depuis petite que je n'ai jamais imaginé ce que je pourrais vraiment faire, je me suis toujours cantonnée à ce qu'ils me laisseraient faire. J'avais des talents artistiques que je n'ai jamais vraiment développé parce que je devais toujours rapporter d'excellents résultats à la maison, et pas juste la moyenne, et donc rapidement j'ai dû "choisir", évidemment, un seul choix possible: laisser tomber la danse, la musique, le dessin, l'écriture, toutes ces choses que j'adorais faire. Au lieu de quoi maintenant, je passe des heures et des heures à regarder la télé, moi qui ne la regardais pratiquement jamais il y a encore deux ou trois ans. C'est à hurler de frustration.
Je ne sais pas comment sortir de ce putain de cercle vicieux. Parce que du coup je me sens démotivée pour tout, je me sens lasse de tout, plus rien ne me fait envie. Quand j'ai vaguement envie de faire un truc, je l'étouffe dans la vieille rengaine du "A quoi bon?" et le projet meure dans l'oeuf.
J'étais plutôt bien sportive, je faisais en moyenne cinq heures de sport par semaine, plus du jogging régulièrement. Je n'ai pratiquement plus aucune activité sportive, et un abonnement à la salle de sport qui tourne dans le vide.
Je dessinais des tonnes et des tonnes de dessins, pas forcément parfaits, mais avec plein d'idées. Maintenant, j'ai de meilleures notions d'anatomie, mais plus aucune idée qui me fasse envie, plus aucune créativité.
J'écrivais, pendant des heures et des heures, des dizaines et des centaines de poèmes, je commençais à manier la rime et les effets avec un peu de talent... maintenant je ne sais plus faire une seule rime qui ne soit pas lourde, je ne sais plus jouer sur les consonances et les sonorités, je n'ai plus le sens du rythme dans mes écrits... je ne sais faire qu'une prose minable et geignarde. Je ne suis plus qu'une gamine grotesque et énorme qui chouine devant son ordinateur. Comme dirait mon cher papa "pleure, tu pisseras moins ce soir".
J'ai envie de m'extraire de cette enveloppe de graisse et de cheveux, de ce petit être minable, grotesque, stupide, pitoyable et larmoyant, et de devenir enfin moi.
Parce que je me figure parfois que ce moi n'est pas moi, mais juste quelque chose en attendant d'être vraiment moi. Mais on est ce que est, on est ce qu'on fait, pas ce qu'on rêve. Et ce que je suis et ce que je fais n'est pas ce que je rêve que je suis et que je fais. Je ne suis pas moi. Je suis une autre, dont j'ai un vague aperçu tous les jours, du coin de l'oeil, dans le miroir, avant la douche.
Je suis une autre que je ne connais pas.
Cette fille, comment voulez vous que ce soit moi? Ce n'est pas possible. Je la reconnais à peine sur les photos. J'ai l'impression d'une vague connaissance.
Quand je la croise dans la rue, je me dis en moi même "Waaaah! Putain qu'est ce qu'elle a grossi! Elle s'est laissé aller depuis le collège dis donc!".
Mais je fais bonne figure devant elle pour ne pas qu'elle se doute de ce que je pense vraiment. Je ne veux surtout pas la peiner. Quand elle commence à pleurer, après, c'est une vraie fontaine et ça fout en l'air mon après-midi.
Comme l'autre jour... elle déjeune avec ses amis, elle rentre, elle chiale. Décidément je ne la comprendrai jamais.
J'ai envie tout à la fois de lui en foutre une et de la serrer dans mes bras en lui chuchotant tout bas "laa laaa... chuut, tout ira bien".
Putain,et voilà qu'elle se remet à pleurer.
J'ai l'impression que la pitié, la tendresse ou l'affection la rendent plus triste que la méchanceté ou l'aggressivité. Mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi.
Pourquoi est-ce que le mot maman la fait chialer, alors qu'elle se fout éperdument des mots salope, conasse ou pute?
Je me croyais plus forte que ça... je mange, mange et mange pour devenir large et supporter tout ça, encaisser.
Mais la vérité c'est que je suis faible, toujours. Je me rêve forte mais je suis faible. Je me souviens qu'en début d'année, Clara m'a qualifiée de "fragile" -parlant de ma santé. Je peux dire que je n'ai vraiment pas aimé, même si je n'ai rien dit.
Je hais la faiblesse, je vomis la fragilité, j'ai juste envie de buter les fifilles fragiles, les blondinettes fadasses qui de leurs grands yeux bleus plein de larmes te diront qu'elles souffrent.
Et j'abhorre encore plus ma propre fragilité.
Je me demande si je ne devrais pas accepter cette fragilité pour m'autoriser enfin à regarder sans peur au fond de moi, ce que je désire vraiment.
Je suis perdue.
Je ne reconnais plus personne autours de moi, c'est comme si j'avais été endormie durant tout le lycée, que je me réveillais, et que tout le monde avait changé sauf moi.
Je suis passée au lycée, j'ai eut des cours de maths euro et de MPI, j'ai plaqué mon premier petit ami, je suis sortie avec mon second petit ami, je suis entrée en S, j'ai perdu ma virginité, j'ai perdu une amie, je suis entrée en terminale, j'ai perdu ma "beauté" (ou ce que j'avais que je peux qualifier de la sorte, j'étais quand même pas si mal avant), j'ai eut mon bac S avec cette putain de mention Très bien comme mes parents voulaient, ils n'en ont rien eut à foutre, on n'a même pas fêté mon bac (alors que la famille avait quand même fait un restaurant pour ceux de mon frère et de ma soeur... mais moi c'était tellement certain que le jour des résultats, j'étais toute seule, et la seule qui était vraiment contente pour moi, c'était ma grand mère, mon père m'a gratifié d'un "c'est bien" au téléphone, et ma mère m'a envoyé un sms de félicitation. Ce jour là je me suis sentie très con de m'être démenée comme une acharnée pour ça), j'ai perdu quatre kilos, retrouvant mes soixante kilos "idéaux", j'ai fait ma rentrée en PACES, j'ai fait une dépression, j'ai bouffé comme une truie, j'ai prix dix kilos, je me suis chiée au premier semestre, j'ai repris le sport, j'ai soufflé un instant, j'ai quand même loupé mon année et pris encore deux kilos, je suis allée au Japon avec mon chéri, je me suis disputée avec lui pour la première fois, j'ai perdu quatre kilos, j'ai refait une PACES, j'ai repris quatre kilos, j'ai arrêté de nouveau le sport, j'ai réussi mon semestre de justesse, j'ai fêté mes vingt ans en avance avec mes amis, mais le jour de mes vingt ans était tout ce qu'il y a de plus banal et chiant, j'ai réalisé qu'à vingt ans je n'étais pas le quart de ce que je souhaitais, et j'avais toujours de l'acné. Et puis me voilà.
Je vais peut être avoir mon année, si je ne continue pas à déprimer de la sorte (mes règles n'arrivent pas, bien que je ne sois pas enceinte, je fais une espèce de syndrome pré-menstruel à rallonge, avec acné, appétit féroce et humeur massacrante).
Mais ce qui me fait peur, c'est que je crois que je refais une dépression. Je n'ai plus envie de rien, et je n'arrive pas à me motiver pour rien. Je bosse un peu, je glande, et au final, je ne tient pas mes objectifs de révisions, et ça m'énerve, et du coup, je vais encore plus mal, et je me couche tard pour vomir ma haine sur mon blog... aussi parce que mon père n'est pas là et qu'en ce moment je fais des espèces de crises d'angoisse quand je suis seule, bien que j'essaie de les contenir. Ce matin, je me suis empêchée de me rendormir entre cinq et six heures et demi, parce que je m'étais persuadée qu'il y avait des cambrioleurs à la maison. C'est la version 2.0 des monstres autours du lit qui faisaient que je m'interdisait de m'endormir petite, me dévissant frénétiquement le cou pour épier chaque coin et recoin de la chambre en quête d'une ombre que je ne manquait jamais d'apercevoir furtivement du coin de l'oeil, m'inquiétant toujours un peu plus. J'ai bien mieux dormi après qu'on ai mit des rideaux à mon lit, m'empêchant de toute manière de regarder partout, et diminuant les coins pour les ombres.
Bref. Je viens de vomir un bon gros pavé bien dégueulasse, et pour compléter le tableau, je suis malade, nez rouge qui coule et gorge qui pique.
Quand je dis que je suis une morveuse.
Pourquoi cette envie de vomir, maintenant?
Je vais peut être bien claquer un renard.
Ou pas, j'ai horreur de ça.
Et puis surtout, je suis forte.
L'air de rien, ce post m'a pris une fois et demi l'album "Roses" des Cranberries à écrire.
Comme une envie de me taper la tête contre le mur.
Bonne nuit.
Mardi 24 décembre 2013 à 17:22
Ok, le coloriage, c'est pas trop ça... Mais je n'aime pas les crayons (je préfère l'aquarelle) et sur papier, la peinture, c'est chiant.
Noyez Joël!
Jeudi 14 novembre 2013 à 16:09
Et oui, je me cite moi même.
Je vous ai déjà dit que je haïssais la biochimie?
Bonne journée.
Lundi 29 juillet 2013 à 11:37
Hier, j'ai relu une partie de mes vieux poèmes, qui commencent à dater maintenant (un an pour les plus récents, la plus part au moins trois ans)... Je regrette de ne pas avoir écrit cette année. Je crois que j'ai perdu un peu la main, en fait, c'est surtout que je ne suis plus très inspirée, ma vie étant devenue très rapide et superficielle, je n'ai plus franchement le temps de me poser et de juste me laisser porter par une musique que j'apprécie.
Maintenant, je suis en vacances, je pourrais. Mais j'ai peur de n'écrire que des choses plates et sans intérêt. J'ai envie de recommencer à acheter des recueils de poèmes, histoire de chercher un peu d'inspiration, un peu d'envie d'écrire. De même, je voudrais me remettre au dessin, mais face à ma feuille, je n'ai pas d'idée intéressante. Je n'ai plus d'émotion intéressante à exprimer.
Hier encore, quand je suis rentrée de la fête d'un des mes amis, tôt le matin, j'ai eut un peu de spleen. Pourtant j'ai passé une très bonne soirée, mais je crois que je ne peux pas m'en empêcher, quand la soirée se termine, je suis triste, parce que je sais que je ne reverrai pas mes amis avant un petit bout de temps.
Heureusement qu'on n'est pas du genre à se bourrer la gueule, parce que je suis sure que j'aurais l'alcool triste, à la fin.
Et puis je me disais que je racontais quand même beaucoup de conneries, l'un derrière l'autre. Je me suis demandé comment certains de mes amis me percevaient. Puis je me suis dite que ça n'était pas très important. On ne peut de toute manière pas le savoir vraiment, alors à quoi bon se casser la tête à vouloir savoir ça? C'est vraiment se torturer pour rien. Si on m'apprécie, pour une raison ou une autre, même pour faire le clown, tant mieux. Sinon, tant pis. Passer la soirée à me taire, j'avoue que ça n'est pas mon truc, je m'ennuierais. Je ne les vois déjà pas très souvent, alors bon. Et puis, j'aime bien rire, tant pis pour le reste. Ca m'arrive assez peu toute seule, je ne suis pas de bonne compagnie envers moi même, si on peut dire. Et surtout, à part des conneries, qu'ai-je donc à raconter?
Ah, voilà, une musique qui m'inspire bien: "Old Yellow Bricks" des Arctic Monkeys.
J'aime le style à la fois très rythmé, un peu violent, un peu dingue, un peu cynique, très rapide mais intense.
Ca m'avait déjà inspiré un poème. D'ailleurs, ce n'est pas dur pour moi de retrouver quel poème j'ai écrit sur quelle chanson, en général il y a un thème partagé.
Ce qui me gène, c'est de ne plus rien créer. La seule chose que j'écris, ce sont mes pensées personnelles, mes doutes et mes peurs, ici. Mais ça n'est pas très intéressant pour les autres, c'est surtout pour moi une manière de me défouler, et d'ordonner mes pensées pour comprendre ce que je ressens, pour tenter d'en sortir, tenter d'avoir une vue d'ensemble, de regarder ça de haut pour ne pas m'y noyer. Une sorte de thérapie personnelle.
Bien sûr, je pourrai aussi ignorer mes sentiments, et prétendre de ne pas m'en soucier, mais ça ne serait pas raisonnable, je sais comment ça terminerait: en grosse crise de nerfs. Oui, j'ai déjà essayé.
J'aime aussi, toujours des Arctic Monkeys, "Crying Lightning". La voix du chanteur est très calme et presque planante, dans ce morceau, puis un peu inquiétante, dans le refrain, comme s'il racontait un conte effrayant, et c'est un peu le cas.
Bon, j'ai encore parlé pour ne rien dire, en définitive.
Et là, j'écoute Take Me Out de Franz Ferdinand, et ça me rappelle quand le groupe avait essayé de la faire. J'aimais vraiment l'ambiance de nos répétitions, même si on ne jouait qu'un morceau correctement, et que des fois on s'engueulait un peu parce que les gens n'avaient pas forcément envie de bosser tous en même temps, mais surtout de s'amuser. Parfois je regarde les photos de La Vapeur, et ça me fait du bien: les cheveux violets de ma guitariste, l'air éternellement revêche de ma bassiste, le blond à la batterie, et mon petit loup au clavier. Et un peu de mal en même temps bien sûr, puisque l'époque est passée. Ca dépend surtout de la musique que j'écoute à ce moment là.
En suite il y a eut les répétitions à la maison, et le sombrero mexicain sur la tête des tous les membres. Les séances la tête en bas dans le canapé, et moi qui rigolait toute seule,à l'envers. Et oui, un monde à l'envers, c'est un monde où je rigole toute seule.
J'imagine... Le monde à l'envers, ce serait: Je ferais la gueule au contact de mes amis, et toute seule, je me fendrais la poire 24h/24. Ce serait peut être un peu fatiguant. Mais au moins j'aurais presque toujours le sourire au lèvres. Même si ça soulerait peut être mes amis.
Walk Away de Franz Ferdinand, par contre, me rend toujours triste. Normal, vous allez me dire.
Allez, je décidement... Je ne raconte que de la merde. J'avais envisagé, il y a quelque semaines, d'effacer ce blog. Mais je suis trop sentimentale, je ne peux pas effacer quatre ans d'un coup. Putain... Quatre ans déjà, enfin pratiquement, dans un mois environ ça fera quatre ans.
Un tiquet de courses qu'on avait trouvé par terre dans la salle de répétition... Un groupe c'était fait des tomates à farcir, faut croire.