Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Dimanche 30 mai 2010 à 21:23

Bon, je n'ai plus d'amygdales, ça y est: merci papaaa!
Le réveil vendredi matin a été assez difficile, j'avoue.
Déjà, pour m'endormir, j'ai parait-il fait des manières, mais le réveil, notamment le moment l'extraction de l'intubation a été très désagréable...je me suis réveillée sur le coup et mon coeur a fait du 162. Moi je ne savais pas où j'étais et le fond de ma gorge étant aux abonnés absents, j'avais la désagréable impression qu'on m'étranglait. De plus, j'avais du sang dans le nez et la gorge et j'arrivais pas à l'avaler. Je ne pouvais pas parler, j'ai du écrire à ma mère pourquoi je paniquais. Je respirais mal aussi, à cause du sang dans ma gorge que j'avais peur d'avaler de travers.
Bref, mauvais réveil.
En suite ça c'est vite apaisé avec les perfusions de morphine et de paracétamol, et maintenant je pète le feux. Mon père s'étonne de me voir supporter aussi bien la morphine. J'ai juste mal à la gorge quand le paracétamol ne fait plus trop effet, et des marques sur le visage parce que j'ai fait une allergie au sparadra de l'intubation.
Du coup, je me nourris de petits suisses, compotes, fromage, crème glacée...
Et là j'ai regardé les photos de répétition et putain de putain, qu'est ce que je peut être un boudin bordel.
Dommage, en me faisant opérer, j'ai perdu deux kilos en une journée, mais je les ai repris là...^^;

J'apprends aussi d'une amie que pendant mon absence vendredi, une autre des mes amies n'allait pas très bien, et ça m'énerve. Cette fille est comme une soeur pour moi, mais bordel, elle refuse toujours de parler de ce qui va mal. Je lui dis que je suis là, mais non.
Avant au moins, on pouvait se parler sur msn, mais ni elle ni moi ne nous connectons plus jamais: pas le temps, pas l'envie. Les gens importants, on a leurs numéros ou on les voit tous les jours. L'ennui c'est que dans la vie de tous les jours, on dit rarement ce que l'on a sur le coeur.

Là je ne me sens plus très bien, j'ai envie de vomir.
C'est peut être aussi à cause de l'orage.
Depuis que cette amie est passée me donner les devoirs, je me sens mal. C'est dingue non?
Je sais pas, j'ai un peu la nausée, comme si on me secouait dans tous les sens...

En fait non, là ça ne ca plus du tout.
Mais ça va passer, hein.
Bonne nuit.




Dimanche 23 mai 2010 à 12:10

Il fait beau, j'ai les mains sèches et le nez qui coule...
Je me fais enlever les amygdales vendredi, et en attendant, je suis bien malade depuis plus d'une semaine. Hier, j'ai trouvé quatorze trèfles à quatre feuilles en 10 minutes, mais après tout, c'est là mon don ^^

J'ai peut être pris du poids, mais je constate quand même que depuis que je ne prends plus la pilule, je suis moins obsédée par la nourriture, et plus relax aussi.
D'un autre côté, le fait qu'il fasse enfin beau de nouveau, après deux ou trois semaines de pluie, y est sans doute pour beaucoup également.
Mais bon, Dijon c'est Dijon, et il faut avouer qu'à Dijon, et bah il pleut souvent.
Mais c'est tellement beau sous le soleil, cent fois plus beau que n'importe quelle grande ville.

Hier soir, à la maison, il y a eut répétition. Et bah, chanter et écouter de la musique et supporter le bordel ambiant lorsqu'il semble qu'un mec s'amuse avec une perceuse à l'intérieur de votre crâne, c'est pas facile.
Par moment ça se calmait, mais dès que je bougeais trop, c'était pire encore. Lorsque ça été fini, j'étais tellement mal que j'ai cru que j'allais vomir et m'écrouler. Du coup, j'ai pas été très agréable non plus par moments...
Bref, voilà pour la petite histoire.

Ma mère m'a acheté une petite fée en me disant "pour tes amygdales". Elle est mignonne, cette fée, je l'ai ajoutée aux autres sur mon étagère.

Ecouter placebo, juste comme ça, sans déprimer, que c'est agréable.
Ca me fait un peu de peine, parfois, j'avoue.

Dimanche 9 mai 2010 à 21:20

Je ne suis pas folle.

Si j'allais voir un psy, il me dirait sans doute "Mhh mademoiselle, vous souffrez de dépression chronique alliée à une légère schizophrénie ainsi qu'une hystérie évidente...mais rassurez vous, avec ces pilules magiques, vous allez vite guérir!". Mais non, je soutiens que je ne suis pas folle.
J'ai le droit de me mettre à danser si je veux, de brandir un tampon avec applicateur dans les couloirs si je veux, de rire très fort, de gueuler des conneries, de sortir sous la pluie à moitié nue dans le jardin si je veux.
La folie, ça n'est pas la différence.
Ce monde l'oublie.

La folie, c'est l'absurdité.

Et je ne suis pas absurde. Non.
Tout ce que je fais a un sens, à mes yeux, et c'est tout ce qui compte.
Je n'ai pas à me justifier.

"Vous ne sauriez imaginer, pauvres créatures si normales, le plaisir de la pluie", voilà ce que j'ai envie de leur dire, à tous ces gens qui me jugeraient folle pour ce que j'ai fait ce soir.
Sentir la pluie dans ces cheveux, ruisseler dans sa nuque comme un baiser glacial, couler sur son corps, le long de mes jambes nues, et courir, et rire, et écouter les oiseaux qui, eux aussi, ne se soucient pas d'être mouillés.
La pluie ruisselle sur leurs plumes et ils chantent, toujours.
Il n'y a pas que lorsque le soleil brille que les oiseaux chantent.

Et sous la pluie, tout est si calme. Je suis si calme. Je me sens vide, mais pas comme à mon habitude, d'un vide triste et colérique. Non, c'est un vide sain, un trou propre et harmonieux dans mon cœur.

Sous la pluie, sur le ciel gris, les arbres, les plantes, les fleurs, tout est si beau, si coloré.
J'en aurais pleuré tellement c'était beau.
Mais j'ai rit, rit, rit.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/P1000926.jpg

Dans la maison, il fait sombre et j'ai peur, je suis seule ce soir, seule avec mes pensées, mes cauchemars, mes rêves, mes ombres. Et chaque recoin de la maison est peuplé de créatures.

Je ne suis pas folle.

Je sais que tout cela n'est qu'une illusion, mais peu importe.

Je préfère cent fois mon monde, avec ses passions, ses haines, ses tristesses, ses joies, ses cauchemars, ses rêves, ses hauts et ses bas, au leur, si plat.
Dans la vie, ils n'ont que le cynisme et des appétits pauvres, des limites si proches.
Moi j'ai toujours faim.

J'ai faim de vie et de mort, j'ai faim de sucre, de sang, de doux et d'épicé. Je n'ai pas de limites, j'engloutis tout, moi y compris, dans une orgie gargantuesque.
La vie est limitée, laissez moi la mener comme il m'entend, alors je vous dis merde.

Ce que je fais n'est pas "mal", puisque je ne nuis à personne. Le "mal" n'est rien de plus qu'une de leurs pauvres limites pour ne pas se nuire les uns les autres. Je comprends et j'approuve, c'est vrai que c'est plus agréable de vivre sans craindre de se faire mutiler ou tuer à chaque instant, mais je ne peux pas cautionner ce que le "mal" est devenu dans notre société actuelle.
De nos jours, il est devenu "mal" d'être différent, de ne pas aimer et haïr les mêmes choses que tout le monde.
Et on voudrait nous faire croire que nous sommes devenus plus tolérants!
Je ne crois pas. L'intolérance s'est juste présentée sous un aspect différent.

Si je ne suis qu'un animal, je ne suis pas un mouton.
Mais j'aborderais ma propre théorie sur le panurgisme plus tard, c'est un peu long.

Je partage avec vous ces quelques pensées, même si j'avoue que c'est surtout avec moi que je discute ici.
Je n'ai jamais pu m'abstenir de parler tout seule...Car ainsi, au moins, je suis sure d'être écoutée.

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