Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Samedi 4 septembre 2010 à 16:24

"My lady d'Arbanville, why do you sleep so still?"

Ca sent l'automne à plein nez. Les feuilles roussissent avant de tomber, les pommes et les raisins murissent, bientôt les vendanges.
J'entends au loin les oiseaux sur les lignes électriques, qui piaillent et se réunissent.
Bientôt, les nuées d'oiseaux dans le ciel, comme des essaims en vol, planeront, tournoieront, nuage noir sur fond bleu ou gris.
Bientôt, il fera froid, bientôt octobre.
L'automne demeure ma saison préférée.
L'époque de Mabon, puis Samhain.
L'époque de la tarte au pommes!
Et de la jolie luminosité sur les collines.
L'époque où la forêt est rousse.



J'ai fait ma rentrée, ce qui évidemment participe à cette impression d'automne, et je n'ai pas trop à me plaindre pour le moment, si ce n'est que j'ai dû me trimballer tous mes bouquins toute la journée d'hier, et "c'est lourd" n'est qu'un doux euphémisme.
Mon emploi du temps est meilleur que l'an dernier, où je finissais le lundi, le jeudi et le vendredi à 18h.
Cette année, c'est seulement le vendredi, le reste du temps je finis à 16h, 14h, 13h et 17h. Youpi.
Par contre, tous les matins, huit heures. Moins youpi.

Premier DM de maths, donné par notre cher prof principal, j'ai presque fini. Plus que deux questions simples et recopier au propre, et c'est bon. J'ai même compris la forme canonique, et le premier exercice sur lequel je coincais, quelqu'un ayant eut la gentillesse de me les expliquer vite fait avant la sonnerie. Tout le reste de mes devoirs étant faits, vu qu'on n'en a pas encore beaucoup, je peux glandouiller allègrement devant l'ordi.

Ma prof d'histoire euro de l'an dernier est ma prof d'histoire tout court cette année, donc je sens que ça ne va pas rigoler comme l'an dernier en histoire, quand j'avais une autre prof, qui arrivait avec sa tasse de thé vert menthe, et qui disait "merde" à tout bout de champ. D'ailleurs on a croisé cette prof dans l'escalier, elle était contente de nous voir, nous a tapé un peu la causette.


L'Irlande me manque un peu, par moments. Notamment quand je regarde les photos. Je suis contente d'être rentrée, mais quelques filles me manquent. C'est la première fois que ça m'arrive. D'habitude, quand je rentre d'Angleterre, je suis juste contente que le calvaire soit terminé.
Mais là, j'ai eut la chance d'être avec des gens sympas, alors forcément...

http://ephemeride.cowblog.fr/images/Lesfilles4.jpg

Ce qui me manque le plus, c'est les petits délires qu'on avait quand on se baladait dans Waterford le soir.

Et mon Totoro en peluche, que la fille qui était avec moi dans la chambre en Irlande doit me renvoyer la semaine prochaine par la poste. ^^



Mercredi 1er septembre 2010 à 14:55

Bonjour!
Demain, rentrée en première S, et oui, le temps passe vite.
Ca fera bientôt un an que je tiens ce blog, dans deux mois, et en relisant un peu, je me dis que beaucoup de choses ont changé.
Je me dis aussi que c'est bien.
En fait, je relis beaucoup de choses en ce moment, dont mon blogus "racontage de vie" et me dit que oui, je change énormément.
C'est inquiétant et rassurant à la fois, et je me demande ce que je penserais de moi si dans deux ans, je reviens sur ce blog pour m'y relire.
Je me trouverai sûrement affreusement égocentrique, vulgaire par moment, et geignarde.
Mais peu importe.

J'avais créé ce blog à l'origine suite à un Halloween passé chez l'amie de mon ex petit ami, durant lequel il m'avait royalement méprisée, à peine adressé quelque mots en cinq ou six heures. Et finalement, mon objectif est atteint, depuis le temps que j'en rêvais: rompre.
J'ai trouvé la force nécessaire pour rompre, grâce à celui qui est à présent le seul que j'aime. Et je suis tellement plus en vie depuis...Je n'ai plus vraiment de soucis avec la nourriture depuis que j'ai rompu. Plus de grosse déprime non plus. Plus de puissant dégout pour la vie. Juste une puissante envie de vivre, justement.

Oui, il fait beau aujourd'hui, il y a aussi du vent.
J'ai revu cet ex l'autre jour. Poli, gentil. Salut, ca va? Oui très bien et toi? Tu es partie en vacances? Oui, je suis partie trois semaines en Irlande, tiens, je suis rentrée hier d'ailleurs. Tu es parti au Danemark, non? On t'a croisé sur la route, on revenait de Suisse. Ah, peut être.
Et sa flegme habituelle.
Evidemment, ça fait mal de le revoir, et avant de l'apercevoir, je me sentais affreusement stressée, partagée entre l'envie de fuir et l'envie de lui hurler dessus, alors qu'il n'a rien fait. Rien fait, comme toujours, mais ça n'est plus le problème, puisqu'à présent, je me contrefiche de lui.
Oui, je l'ai vu, et non, je n'ai rien ressenti que de l'étrangeté. Etrange de le revoir et de ne rien éprouver du tout pour quelqu'un qui nous a si souvent fait pleurer, plus ou moins sans le vouloir. Etrange de ne même pas avoir d'envie de meurtre en le voyant, finalement.
"Je ne t'aime plus, mon amour", comme dirait la chanson.
Je repense à toutes ces larmes...C'est injuste. C'est vrai, j'aurais aimé le faire pleurer un peu, rien qu'une fois, pour l'océan que j'ai versé, comme une conne, à espérer et attendre sans cesse. Mais ce n'est pas le genre d'être qui pleure. Ce n'est pas le genre d'être dont on peut se venger.
Il glisse entre les mots, entre les doigts, et jamais ne semble être pris au piège. Il se contentait de se taire.
Maintenant, je n'ai même plus de colère. Tout le pus de la blessure dans mon coeur est sorti, et il cicatrise doucement, entre les mains tendres d'un autre.
Un autre que je n'ai jamais cessé d'aimer, même si je me l'interdisais à moi même.
D'abord, comme une enfant, puis comme une femme.
J'avais conscience, il y a trois ans, que ça n'était qu'un caprice d'enfant, un coup de coeur.
Mais le coup de coeur n'est jamais parti, et il me revenait, après l'avoir perdu de vue, de temps en temps, que cet homme était probablement le seul qui soit rien que pour moi.
Je me disais que, vu que c'était impossible, il était plus comme un grand frère, lorsque l'on se parlait.
Mais je savais que c'était faux, puisque ce que je ressentais n'étais pas fraternel.
J'étais juste la jeune fille qui culpabilisait de trop rêver.

Et il me manquait, alors voilà, j'ai repris le contact, et quelques semaines plus tard, j'étais dans ses bras à lui.

C'est vrai, c'est étrange. Différent.
Ca n'est pas l'amour qui déchire et torture.
Bien que ce ne soit pas un long fleuve tranquille, notamment du fait de mes parents qui ne sont pas enchantés par l'écart d'âge, je n'ai pas cette impression d'étouffer, de suffoquer sous la douleur d'aimer un être qui nous méprise.
Je suis inquiète, oui, qu'il change d'avis, que je ne sois finalement pas celle qu'il espérait. J'ai peur qu'il se lasse de m'attendre, aussi.
J'ai peur aussi de le blesser, puisque je suis de la race de ceux qui brisent tout.
Fille de monstre, petite fille de monstre, montre moi même lorsque je m'y mets.
J'ai peur qu'il me voie dans toute mon horreur.
Mais en même temps, avec lui, je n'ai plus vraiment d'horreur.
Le monde n'est plus ce tas de merde, la vie n'a plus ce gout infect du prédéfini et l'aspect inquiétant de l'indéfini. Infiniment finie.


Non, la vie m'apparait désormais plus comme une infinité de chemins qui s'offrent à moi, et si je me trompe, tant pis, je changerai de direction à la prochaine intersection.
Je lui offre toute ma confiance, et à la vie, je fais de nouveau confiance également.
Le reste, je ne souhaite pas l'oublier. Juste ne plus avoir à y penser.

J'ai juste envie de dire merci.




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