Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Dimanche 27 mai 2012 à 19:10



Bonjour!

Je me rends compte que mon précédent article peut donner l'impression que je vais mal... C'est ce que j'ai compris qu'avait compris celui que j'aime, tout à l'heure, au téléphone. Mais ce n'est pas le cas. Au contraire je dirais... c'est une sorte de prise de conscience progressive... J'ai l'impression d'être en train de me ré ouvrir à moi même. C'est exactement comme cette petit fille dans le clip que j'ai mis ci-dessus... En fait, quand je l'ai vu, ça m'a vraiment ému, parce que ça raconte un peu l'histoire de tous les rêveurs... En tout cas la mienne...
J'ai toujours été une grande rêveuse, de tous les instants, j'aimais me raconter des histoires, m'inspirer des dessins-animés que je voyais, puis des romans que je lisais, pour m'imaginer des aventures fantastiques, ou je pourrais glisser vers un monde merveilleux ou rendre celui-ci meilleur... Et je me rends compte d'à quel point j'ai laissé tout ça ces derniers temps pour assurer dans mes études. Trop de stress... Pourtant je n'ai finalement pas tant l'impression d'avoir gâché cette année quand j'y repense. J'ai beaucoup ri avec mes amis, nous nous sommes fait une vraie petite bande cette année, à jouer aux cartes, faire des grands débats (et des engueulades!), raconter de grosses conneries... et je pense que ça va me manquer l'an prochain. Mais ça me rassure, parce que je pensais ne plus jamais retrouver cette ambiance de bande de ma vie, après le collège. Alors, certes, c'est la dernière année, mais ça m'a permis de croire que je pouvais toujours me faire des amis, que je finirais toujours, tôt ou tard, par trouver des gens avec qui je m'entende, où que ce soit. Même si bien sûr, à côté, il y a une bonne partie de gens avec qui je ne m'entends pas, même si les gens avec qui je m'entends bien ne sont absolument pas parfaits. De plus, quand j'y regarde bien, j'ai appris vraiment beaucoup de choses cette année, j'ai eut de super profs, que ce soit en SVT (même en spé, quoi qu'on en dise), en physique chimie, en histoire géographie, en maths, en philosophie ( en tout cas, à défaut du reste, celui là est inoubliable...)... bon, moins en espagnol et en anglais, certes, mais bon.
Et puis j'angoisse un peu pour l'an prochain, c'est vrai, et même beaucoup, mais je dois prendre ça comme une belle occasion d'apprendre beaucoup, beaucoup de choses nouvelles... Et c'est vrai que vu sous cet angle, j'ai un peu hâte, de voir la vie à la fac, de voir comment je vais m'en sortir, de découvrir un nouvel environnement (mieux ou pire, on ne sait pas! Ce qui est sûr est que je vais être désorientée...), de nouveaux visages (même si je n'y vais pas pour me faire des amis, peut-être que je rencontrerais de nouvelles personnes, peut-être que je ne ferai que les croiser...), et surtout de nouvelles matières...

En fait, j'ai commencé mon dernier post par: "J'aimerais... accepter de lâcher prise. Accepter de ne pas tout contrôler. Accepter de ne plus rien contrôler." Et c'est ce que j'essaie de faire. le fait est que je ne peux rien contrôler, personne ne peut tout contrôler, tout n'est que perte de contrôle, même ma Déesse ne "contrôle" pas les choses, elle ne fait "que" être les choses. Et moi, je ne "me" contrôle pas, je suis. Alors le mieux est encore d'être à fond, et d'être quelque chose qui me plaise, non? Ce n'est pas contrôler ma vie que je cherche, ni contrôler mon bonheur ou mes pensées pour n'avoir que des pensées heureuses. C'est m'orienter. Il suffit de prendre une direction qui me plaise, et en suite, advienne que pourra dans cette direction, je suis ce que je suis et pas autre chose.
Se contrôler, c'est gommer ce que l'on est au profit de ce que l'on attend que l'on soit, ce que les autres et nous mêmes attendent de nous. Alors se contrôler, c'est perdre. Perdre son identité, perdre sa particularité, son individualité, avec tout ce qui va avec... ses rêves, ses idées, ses pensées... Mais attention, se contrôler et se maîtriser sont deux choses différentes. Se contrôler, c'est ne pas se donner le choix d'être autre chose que ce que l'on a en tête, enfin c'est ce que j'entends par là dans le contexte qui m'intéresse, se contrôler, c'est s'effacer pour se remplacer par un moi idéal qui n'existe pas vraiment et qui est souvent inaccessible, d'où d'inévitables frustrations, et surtout une grande hypocrisie envers soit et envers les autres. Mais se maîtriser, c'est savoir mettre occasionnellement un mouchoir sur ses pulsions... par exemple, ne pas se laisser aller à la tristesse ou à la colère à la première contrariété venue. Ca ne change pas son caractère, ça le nuance juste, si ce n'est ça l'enrichie, parce que se maîtriser signifie que l'on se comprend, puisque pour maîtriser une pulsion il faut l'identifier et en connaître la cause, ce qui nous fait réfléchir et donc forcément, évoluer, dans quelque direction que ce soit. Par exemple, se maîtriser face à la tristesse, c'est se dire "ok, là, j'ai super mal... pourquoi?" Puis une fois la cause identifiée, essayer de voir si vraiment ça vaut la peine de se mettre dans un tel état, savoir relativiser, et surtout essayer de savoir si c'est vraiment ce que l'on pense qui nous fait mal qui nous fait vraiment mal, où si ce n'est qu'un masque, qu'un morceau du vrai problème, pour pouvoir essayer de résoudre ce problème. Se maîtriser est donc une manière d'avancer dans ce que l'on est, alors que se contrôler c'est s'interdire d'être ce que l'on est vraiment, et donc s'interdire d'évoluer,  et éventuellement de progresser.
Et donc, je réalise aujourd'hui que ce que je n'ai pas arrêté de faire, ce n'est pas me maîtriser, mais me contrôler. Je me suis privée de moi même.
J'ai besoin de réfléchir encore, mais aussi de vivre. De recommencer à voir par mes propres yeux et non par ceux que l'on me prête. De recommencer à me faire mes propres idées plutôt que d'emprunter celles des autres. Je répète souvent l'avis de mon père par exemple, qui a certes le plus souvent une vue des choses très pertinente, mais qui est différent de moi, et ne peut donc pas avoir la même façon de voir que moi. Parce qu'il n'y a pas qu'un vérité, mais autant qu'il y a d'individus, et que ce qui est vrai pour lui ne l'est pas forcément pour moi, et qu'à force d'essayer de prendre pour mes vérités celles d'autres personnes, je me suis étouffée et oubliée.
J'ai besoin de m'échapper de moi... parce que ce moi n'est pas moi. Parce que je ne fais que me fuir, et me dissimuler à moi même sous d'autres idées, sous d'autres visions des choses.

Je veux non plus fantasmer d'être un idéal passé ou futur, mais me laisser être ici et maintenant telle que je suis. Parfois excessive et ridicule, parfois un peu trop émotive, à pleurer pour un rien... Je suis quelqu'un qui ne fait pas les choses à moitié. J'aime faire les choses pour de vrai. Quand je m'énerve, je le fais à fond, quand je suis triste, je suis vraiment triste, quand je suis heureuse, je me sens rayonner, quand je suis amoureuse, ça me porte plus haut que tout et m'enfonce plus bas que terre en même temps... Je suis quelqu'un qui s'ouvre à tout ce que la vie à donner. Et depuis plusieurs mois, je me suis mise à me fermer à bien des émotions, telles que la tristesse ou la colère, ou même parfois l'amour, pour ne pas souffrir. mais vivre, c'est aussi souffrir, et si je ne souffre pas, alors je ne peux pas être heureuse. Du coup, je ne me sentais pas heureuse, pas forcément malheureuse mais pas heureuse, et pas non plus triste, ce qui est pire que tout, une sorte de lourdeur, de lassitude de tout...
Cette semaine, je me suis surprise le soir à me sentir heureuse des journées que j'avais passées. Pourtant ces journées n'étaient pas forcément extraordinaires, je m'étais ennuyées en cours, certaines personnes m'avaient énervée, j'avais raté certaines choses... Mais à la fin de la journée, je me sentais bien et heureuse comme si j'avais fait de grandes choses, comme si je m'étais beaucoup amusée, comme si j'avais découvert plein de choses. Je m'en suis trouvé surprise et heureuse, parce que c'est une belle surprise de découvrir que le simple fait de vivre nous emplisse, alors que ces derniers mois je me sentais juste vide, vide de tout.

Je pense que ce qui m'a fait du bien, et remise en ordre, ça a été d'aller me promener en forêt. Je ne l'avais pas fait depuis des mois, et ça me manquait. Ca a toujours, depuis que j'ai commencé à me promener seule, été mon meilleur remède contre la monotonie, contre le vide de l'esprit et la sensation de lassitude, de vanité, de vide dans mon coeur, dans mon esprit et surtout dans mon âme, que j'ai tendance à compenser en remplissant mon corps de nourriture. Parce que d'habitude, je me sens vide de sens, je comble ce vide en mangeant,  je comble ma frustration et mes peurs, et en achetant toute sortes de choses, je me crée de faux buts, je m'imagine que c'est ce que j'ai qui va me faire devenir ce que je veux être.
Mais on ne peut pas remplacer l'être par l'avoir, ça ne marche pas comme ça.
Je vais aussi courir plus souvent ces derniers temps, même si mon évaluation d'athlétisme s'est très mal passée et que je dois repasser la semaine prochaine sans aucune certitude que ça se passera mieux. Ainsi je me sens mieux dans mon corps et dans ma tête, je me prouve que je ne suis pas molle, que je ne suis pas vide, que j'ai de la volonté, et que rien en me force à être quoi que ce soit. Parce que quand je cours, je renouvelle sans cesse l'effort dans un premier temps, c'est dur, et puis vient le temps où je ne suis plus en effort, je suis l'effort. Je me contente de courir, et je ne me pause plus la question "est-ce que je dois vraiment continuer? C'est dur... Je pourrais pas m'arrêter? Il ne faut vraiment pas que je m'arrête?". Je suis ici et maintenant, je ne fantasme plus sur un arrêt possible, ni sur ce que je pourrais devenir si je ne cours plus, ou sur ce que je pourrais devenir si j'allais courir plus souvent. Je suis en train de courir, j'ai enfin trouvé mon souffle, je suis dans l'effort, et j'aime ça. Je ne me demande pas si je cours assez vite, je cours à mon rythme et c'est tout. Je ne me demande pas quand est-ce que j'arrive, ni ce que je ferai quand j'arriverai, je cours maintenant, et c'est tout.

En ce moment aussi, je prends mon petit-déjeuner dehors le matin, ces derniers jours, parce qu'il fait beau.
Et je me suis baignée pour la première fois de l'année hier, et encore aujourd'hui.
Bref, je peux donné l'impression, avec toutes ces questions et remises en questions, que je vais mal.
Mais je ne vais pas mal, je ne suis pas forcément toujours heureuse, je suis aussi parfois triste, mais je vais bien. Parce que c'est la vie, et que je ne veux pas la vivre à moitié, même quand je suis triste, je vais bien, parce que même si ça fait mal, c'est le signe que la machine fonctionne bien, que je sais apprécier le bonheur. Quand on n'est plus triste, c'est qu'on a oublié ce qu'est le bonheur. Et à force de vouloir être heureuse à tout prix, et de m'interdire de souffrir, j'ai oublié ce que c'est qu'aller bien.

Alors j'essaie, j'essaie encore de vivre, ici et maintenant, de lâcher prise, d'accepter que je ne contrôle rien, parce que je suis, et que je ne peux pas avoir tout ce que je peux désirer mais que ça ne m'empêche pas d'être ce que je suis et qu'avoir ne me rendre pas meilleure, ni plus belle, ni plus intelligente, ni plus attirante. Tout ça, même la beauté, la vraie beauté, ça passe par la tête, si tu as sans être, alors ça ne rime à rien. Si tu es sans avoir, ce n'est pas grave.

Alors pourquoi est-ce que j'apprends? Parce que j'aime apprendre.
Pourquoi est-ce que je cours? Parce que j'aime courir.
Mais ça ne signifie pas pour autant que je ne fais que ça, et que parfois je n'en ai pas marre, d'apprendre, de courir. Ca signifie juste que ça fait partie de ma vie et que ça participe à lui donner du sens, que j'y trouve un bénéfice.

Et enfin, je vais bien, parce que je vais revoir celui que j'aime et parce qu'avec tout ça, je veux apprendre à mieux voir les gens, et pas juste mes peurs et mes envies sur eux.

Tout ça peux se résumer à une phrase: je suis ici et maintenant.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/cerisiers.jpg




Vendredi 25 mai 2012 à 21:43



Bonsoir.

J'aimerais bien...
Accepter de lâcher prise.
Accepter de ne pas tout contrôler.
Accepter de ne plus rien contrôler.
Le seul moyen, quand tout va trop vite, c'est de tout lâcher, et d'oublier que tout est trop rapide pour toi.
Parfois, je voudrais juste oublier que j'étouffe, et vivre. Mais je suis vite rattrapée par la réalité, cette voix qui me demande "où vas-tu?" dans ma tête à chaque fois que je me perds un peu trop dans mes pensées. Et à chaque fois j'ai l'impression d'être un chien qui tire sur un collier étrangleur pour s'échapper. Ou un oiseau avec une laisse.
A chaque fois que je m'éloigne un peu trop... Cette voix me rappelle. A chaque fois que je pense un peu trop... elle me dit de fermer ma gueule.
Du silence, reste à ta place et serre les dents, ou bouge, ou remue toi les fesses et échappe toi, mais cesse de penser, penser ne sert à rien.
Echapper à quoi? Je suis une fille avec tout ce qu'il faut pour être heureuse. Mais je sais qu'au fond, je cherche sans cesse à m'échapper. L'ennui c'est que je ne sais pas très bien de quoi. De moi, j'ai l'impression. C'est comme si tout ça n'était qu'une prétention, une sorte de jeu, sims ou de Barbie, et que j'allais arrêter d'un moment à un autre de jouer pour retourner à ma vraie vie. Mais ce serait quoi, cette vraie vie?
Arrêter de mentir... et surtout de me mentir. J'ai l'impression que je ne fais que mentir, pourtant, ça ne m'arrive pas souvent. J'ai l'impression que tout ce qui sort de ma bouche est faux et que je ne fais que jouer. Mais j'avoue que lorsque je ne joue pas, je m'ennuie. Et je ne me sens pas plus réelle, plus vraie pour autant, j'ai toujours cette impression que je suis au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise vie. Alors que je sais que je dois remercier chaque jour pour tout ce que j'ai. En fait, j'ai plutôt l'impression que le problème vient de moi. Ce n'est pas ma vie le problème, mais ce que j'en fais, et j'ai l'impression de ne rien en faire qui me corresponde vraiment. C'est comme si j'attendais une révélation sur ce que je dois faire et que je ne la trouvais pas, parce que je suis habituée à ce que l'on me dise ce que je dois faire, et pas vraiment à me demander ce que je veux vraiment faire. Alors que dois-je faire? Laisser tomber une bonne fois pour toute toutes ces apparences et rejoindre ce que je crois être ma voix corps et âme? Ou continuer à essayer de suivre un modèle, un moule qui n'est pas le mien? Mais si j'échoue dans ce en quoi je crois, que me restera -il? La peur d'essayer encore, et d'échouer à nouveau, et de finir sans jamais avoir su ce que je voulais. mais si je n'essaie pas, c'est sûr que je finirai sans savoir ce que je veux vraiment. 
Je voudrais...

Je voudrais dessiner et peindre de nouveau pendant des après-midi entiers en écoutant de la musique, même si ça n'est pas aussi bien qu'avant, même si ça n'est pas vraiment l'image que j'ai en tête.
Je voudrais lire encore et encore, des livres de mythologies, des mabinogions, des comptes, des policiers, des romans fantastiques, n'importe quoi qui me fasse rêver ou me permette de m'échapper un peu plus.
Je voudrais m'exercer à nouveau au chant, sans craindre que l'on m'entende à des mètres à la ronde à chaque fois que je monte haut, que je ne suis pas échauffée, que ma voix fait des siennes.
Je voudrais retourner courir matin et soir sans craindre un stupide agresseur, et juste profiter du moment, et oublier que je ne coure pas vite, que je ne suis pas une athlète mais juste un petit tonneau, mais courir pour moi, et uniquement pour moi, pour mon bien-être personnel, pour me sentir bien où je suis et avec qui je suis.
Je voudrais écouter de la musique, encore beaucoup de musique, qui me fasse rire, qui me fasse chanter à tue tête, qui me fasse pleurer, qui me fasse danser comme une folle, toute seule devant mon miroir parce que j'aime piquer mes crises depuis que je suis petite, juste moi et mon reflet, et de la musique.
Je voudrais pouvoir dire ce que je pense quand je le pense aux gens qui m'énervent, aux gens que j'aime, aux gens que je rencontre, à tous les gens qui m'entourent.
Mais pour ça je voudrais prendre le temps de penser correctement à chaque fois, et ne pas céder à la facilité, ne pas me contenter de rester sur les débuts de ma réflexion et de chasser le reste de mes pensées et la poursuite de mes réflexions pour faire de la place à ce que je dois faire...
Je voudrais revoir le bord de mer, et me baigner, enfin, puis laisser le soleil sécher ma peau et gouter ces quelques jour par an ou ma vie se résume à dormir, manger, nager, bronzer... et savourer les instants que je vis de tout mon soul. Je ne suis plus qu'un animal, qui lit certes sur la plage, mais un animal, dans la mesure où je n'ai alors pour seules préoccupations que la satisfaction de mes besoins immédiats, sans penser à plus tard, sans penser à demain, sans penser que tout ça a une fin, et prendre le temps de m'ennuyer réellement, au bord de la plage.
Je voudrais écrire de nouveau, tous ces textes, ces petites phrases qui sonnent bien qui se révèlent à moi par hasard, au cours d'une journée, au détours d'un rêve... Et réussir de nouveau à m'ouvrir à moi même, m'autoriser à regarder réellement en moi et à laisser s'exprimer mes sentiments, sans peur de ce qui pourrait ressortir et de ses conséquences.
Je voudrais juste ouvrir mes ailes et partir loin de ce moi qui n'est pas moi.

Je me dis que depuis ce temps, je devrais changer de refrain et choisir une autre image que les ailes, un autre but que "m'envoler". Mais je n'y peux rien, je n'ai pas changé depuis ma petite enfance: mon but ultime, c'est de voler. Je m'imaginais que je pouvais m'envoler si je courais suffisamment vite dans les couloirs, je m'imaginais qu'un jour, miraculeusement, une paire d'ailes me pousserait dans le dos et j'irais où je voudrais quand je voudrais sans aucune limite, je m'imaginais qu'ainsi, tout serait plus simple, et je pourrais résoudre tous les problèmes... Et aujourd'hui je fixe toujours les oiseaux qui s'envolent, et me passent au-dessus, et je m'imagine ce qu'ils doivent voir, ce qu'ils doivent ressentir, je m'imagine dans le corps de l'un d'eux, avec le vent me portant, glissant sur et sous moi, m'enveloppant... Je m'imagine ouvrir la fenêtre de la salle de cours, monter sur la table et m'élancer dans le vide, donner une poussée contre le mur et m'envoler dans un grand battement d'ailes, loin, là-bas dans la plaine de Saône, jusqu'à Dole, jusqu'à la Suisse, et même après...

Enfin bon, j'y vais, j'ai mal au crâne. Bonne soirée.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/Ange.jpg



Mardi 15 mai 2012 à 18:33

Bonjour

Attention. Ce qui va suivre peut choquer les gens qui se sentent obligés d'être toujours de bonne humeur. Parce que c'est un coup de gueule et un caprice de gamine fatiguée. Mais j'ai besoin de me défouler un bon coup.

Je n'arrive pas à trouver la motivation pour travailler. Je me dis qu'il va bien falloir étant donné que le bac arrive à grands pas ainsi qu'une tonne d'interos et autres ECE et oraux, mais... Je ne me sens pas motivée, je me sens toute molle, toute faible. Pourtant je dors, je mange, je me bouge ou du moins j'essaie (je devais aller courir cet après-midi mais il pleut des cordes et il y a un vent à décorner des boeufs). Mais réviser... m'insupporte. J'ai juste envie de me mettre sous la couette et d'oublier tout ça.

C'est peut être en lien avec le fait que l'homme que j'aime soit loin et que je n'ai pas de nouvelles, mais je me sens juste démotivée.

Demain, deux heures de physique chimie et deux heures de maths, je n'ai rien bossé, je vais être paumée, je n'ai pas envie, je ne veux pas. J'ai envie d'aller courir, de m'abrutir de musique et de cette sensation de douleur puis de légèreté, j'ai envie surtout de me défouler, de me réveiller, de sentir que je suis bien là, d'oublier cette chose difforme que je suis en corps et en pensées. Je me sens un peu comme quelqu'un qui s'obstinerait à respirer et récupérer alors qu'on lui impose de plonger. Je n'ai pas envie.

J'ai envie de leur dire merde, et d'aller juste me promener. Et ce temps de merde qui continue, comme pour se foutre de moi.

Mais il faut vraiment que je révise.

Alors je vais le faire, et je vais la fermer, et tout le monde sera bien content. Il ne faut pas s'énerver, il faut rester calme, il faut prendre ma foutue impatience en patience, parce que je n'ai pas le choix, parce que je veux une mention et que je l'aurais, même si ça ne serre à rien, même si au final, ça ne m'empêchera pas de me ramasser l'an prochain si mes nerfs craquent, même si réussir mes études ne m'empêchera pas de continuer à m'en vouloir pour un rien. La cause est plus profonde que ça et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Et de toute manière, je ne suis pas sûre de le vouloir.


Un jour, je vais vraiment finir par péter les plombs, à force de faire non pas ce que je veux mais ce qu'on attend de moi.

Et putain, voilà, je l'ai dit, ça me brûlait la gorge.

Bonne journée.

Vendredi 11 mai 2012 à 20:48

Bonjour!

Bon, j'ai fait un petit pari avec mon petit ami. Il s'agit, pour un mois, de ne plus manger de sucreries. Je commence dès demain (puisque pour aujourd'hui c'est de toute manière rappé), et je vais compter les jours. Je vous tiens au courant. Ca va faire un peu cure de détox, je suis une vraie intoxiquée au sucre (et le pire est que ma glycémie est parfaitement normale, je viens de faire un bilan sanguin après l'arrêt de la pilule, je suis juste anémiée). Je me demande s'il existe une associations pour les accros au sucre anonymes.

Je pense que ça ne peut pas me faire de mal, je fais de l'acné de nouveau depuis que j'ai arrêté la pilule, et j'ai mon bac très bientôt alors il faut que j'arrête de manger n'importe quoi pour ne pas arriver complètement crevée. En plus, j'ai mon évaluation en athlétisme, course à pieds dans deux semaines. Et je ne suis définitivement pas au point. J'ai cru que j'allais caner ce matin,ça ne m'arrive pas souvent de me mettre dans cet état. Du coup j'ai fait la troisième course en rythme de jogging et non le plus vite que je pouvais comme on est sensés le faire, et j'ai mis deux minutes cinquante trois pour faire cinq cent mètres. C'est un peu pitoyable quand je pense à certaines filles de mon groupe qui les font en une minute trente à peine. Ca n'est pas en deux semaines que je vais les rattraper, mais si j'arrivais à me tenir au moins à mon projet (2 minutes trente six secondes) , ce serait génial. La première fois j'ai fait pile ça, la deuxième j'ai fait moins, et là, j'ai fait beaucoup trop.
La seule solution, c'est que j'aille courir, courir, courir... Et je commence dès demain matin. Youpi.

Sinon, la bonne nouvelle pour moi, c'est que j'ai cartonné à mon bac blanc, avec 15 en physique, 16,5 en maths, 17 en tout en SVT  (donc cinq sur cinq en spé, et en plus la correctrice m'a bouffé un quart de point que j'aurais du avoir d'après ma prof, ce qui m'aurait amenée à 17,5), et je ne sais pas comment j'ai fait, 17 en philo (je me demande encore quels sont les critères de notation du prof, parce que des devoirs que je trouvais bien m'ont valu douze, et celui-ci pas trop mal mais pas exceptionnel... enfin bon, je ne me plains pas!). J'attends encore le reste des notes, mais ça devrait être plutôt bon en espagnol et en anglais, et pas mal en histoire je pense.

Ce qui m'énerve, c'est de me dire que le sport me pénalise.

Mais bon...

En fin de compte, un post qui ne serre à rien je crois. Du racontage de vie à l'état pur. Enfin, si vous voulez voir les effets du sevrage du sucre sur une accro, revenez dans quelques jours.

Bonne journée!

http://ephemeride.cowblog.fr/images/P1020338.jpgVue depuis le ponton de la famille d'accueil, Kingston, Canada, été 2011.


Jeudi 3 mai 2012 à 14:47

Bonjour!

Juste une chanson qui passe en ce moment et que j'aime bien pour une fois.



Bonne journée!

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast