Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 28 septembre 2012 à 17:56

Bonjour



Ca fait maintenant presque trois semaines que j'ai fait ma rentrée en PACES, et je dois dire que c'est un peu dur: je bosse plus que je n'ai jamais bossé, au moins six heures tous les après-midi à la maison, en plus des cours du matin, sans parler des weekends que je passe plus à réviser qu'autre chose.
Lundi, ce sera ma première colle, j'espère que mon classement ne sera pas trop mauvais (si possible, dans les 500 premiers, ce serait déjà ça) mais même si ce n'était pas le cas, il ne faut pas que je me décourage. Je suis là pour en chier.
Ce qui me fait peur, c'est qu'est ce que je vais faire si je n'y arrive pas?
Je me suis toujours dit que je serai soit médecin, soit vétérinaire, j'ai renoncé à cette dernière option pour la première, et si je ne l'emporte pas, je n'aurai ni l'un ni l'autre. Alors je ferai quoi? Qu'est ce que je veux faire? Est-ce que ce choix était vraiment celui que je voulais faire, ou celui de mes parents, qui a déteint sur moi parce que je cherche toujours, pour une raison obscure, à leur plaire?
Je ne sais pas trop. Globalement, toutes les matières sont intéressantes, il n'y a rien qui m'ennuie, contrairement à certaines matières du lycée (la pire que j'ai jamais eut ayant été la MPI en seconde, j'avais toujours envie de me défenestrer pendant ces trois heures avec Monsieur 110-D (non, ce n'est pas le numéro de la salle où le cours avait lieu, mais bien ses mensurations de soutien-gorge... Je suis tellement méchante...) à faire quelque chose qui me désintéressait absolument juste parce que ma mère voulait absolument que je le fasse et pensait que je ne pouvais pas aller en S si je ne faisais pas cette option, et elle voulait absolument que j'aille en S.
Avoir des parents qui me rabachent depuis petite ce que je suis capable de faire me donne l'impression que je le fais pas parce que ça m'intéresse mais parce qu'ils e trouveront fainéante et seront déçus si je ne le fais pas. Je ne sais pas si je veux faire médecine parce que je le veux ou parce qu'ils le souhaitent, et ça m'empêche d'avancer, ça me donne l'impression d'être forcée.
L'an dernier j'avais l'impression de travailler beaucoup, et c'est vrai qu'en terme d'heures au lycée en plus des heures à travailler à la maison, ça faisait pas mal, mais en réalité les heures au lycée n'étaient pas forcément, y compris les heures en cours, des heures à travailler. Alors que là, lorsque je bosse, je suis à 100% dedans et donc c'est bien plus fatiguant, et j'ai quand même plus d'heures à travailler (et oui, je trouve pourtant le temps d'écrire ici, ça c'est parce que j'ai de l'avance sur mon planning de l'après-midi, j'ai bien bossé cette semaine du coup les leçons sont juste des révisions ce week end, j'ai juste les maths en retard, mais ça c'est pas grave (oui, mes maths sont mon plus petit coefficient du semestre, seul avantage par rapport à l'an dernier).
En fait, ce qui me fait douter de moi, de mon envie de faire médecine, c'est que lorsque je pense au jour hypothétique où j'apprendrai que j'ai réussi mon concours de médecine, je me dis que je serai contente, mais pas parce que ça signifiera que je serai médecin, mais parce que j'aurai fini cette année de cauchemar (ou ces deux années si ça tourne mal...) et que j'aurais fait ce qu'on attend de moi. Mais alors de quoi ai-je envie?
Je n'en ai aucune idée. Je n'ai aucune envie. Si j'avais su jouer d'un instrument, la musique m'aurait plu, quitte à finir à la rue. Si j'avais su dessiner mieux, les arts peut être. Je sais chanter pas trop mal, gratter vaguement de la guitare, je fais quelques dessins pas trop hideux, mais je n'ai aucun talent hors du commun dans aucune catégorie.
Ecrire? Cette nuit j'ai rêvé que j'avais écrit un texte qui était publié. Oui mais je n'écris plus depuis maintenant plus de deux ans, je n'arrive plus à écrire de poème potable, je n'arrive pas à construire des histoires qui tiennent la route, je m'en désintéresse comme tout me simple dénué d'intérêt au final. Je me dis "j'ai envie d'aller me promener" mais lorsque l'occasion se présente, ça ne me semble plus si intéressant. Je veux dessiner, pareil. Je veux relire un livre, pareil. Je veux jouer à un jeux, pareil. C'est comme si tout me lassait à l'avance. Je fais toujours plus d'acné, à peine endiguée par ces fichus antibiotiques, je crois que je suis malheureuse. Mais j'ai du mal à savoir pourquoi. Je ne me sens pas bien, non, ça c'est clair, je pleure comme une madeleine encore et encore, j'ai des maux de crâne à n'en plus finir (mais ça c'est aussi les règles), je dors mal, je fais des cauchemars, je suis tellement sur les nerfs que quand vient le soir ma propre ombre me fait frémir, et dans le noir c'est l'angoisse absolue, j'ai un mal de chien à me persuader qu'il n'y a pas de monstres autours de mon lit.
Toute la matinée, des souvenirs d'enfance me sont revenus pendant que je prenais les cours, de manière presque inconsciente, une partie de mon esprit divaguant sans que je puisse la retenir tandis que ma partie consciente était pourtant concentrée sur ce que j'écrivais, et réalisait par épisodes ce que l'autre partie tentait de me dire: des souvenirs de petite enfance, tous, avant mes sept ans, chez mes grands-parents, et lorsque ma mère, ma soeur et moi étions parties acheter des décors en cartons pour la première fête d'anniversaire que ma soeur tenait dans le garage, fête à laquelle il y avait ma voisine Caroline avec laquelle j'avais dansé, la seule personne que je connaissais - à l'époque ma soeur supportais que je sois dans ses pates. (après durant son adolescence, ça a été différent). Oui, mes souvenirs remontent par flash d'images ou par petites séquences de vidéos, sans franchement d'ordre logiques: je me souviens de certaines scènes anodines comme celles ci, et pas d'autres qui auraient pourtant pu me marquer plus, comme la plus part des mes anniversaires d'avant mes 10 ans, que j'ai oublié.
Je ne sais pas si dans le fond, ça n'est pas juste de devoirs m'assumer, grandir et prendre mes responsabilités qui me met dans tous mes états. Je ne sais pas ce qui me fait me sentir si mal, si c'est la dose colossale de travail, le fait de ne pas savoir si tous mes efforts vont payer, l'environnement familial, mes amis qui me manquent, la peur de l'inconnu, la peur de me tromper, la peur de rater ma vie, ou autre chose, ou tout ça en même temps. Ce que je sais c'est que tout ça ne m'amuse pas, au sens propre du terme: je m'ennuie, si rien n'est chiant, rien n'est passionnant non plus dans tout ce que je vois.... Mais je ne sais pas si quoi que ce soit peut encore me sembler passionnant. Désolée, j'ai beau faire, rien de tout ce qui soit ne me semble passionnant, tout me lasse pas avance, rien que d'y penser.
J'ai beau trouver le paysage jolis sous le soleil, je n'ai pas envie d'aller m'y promener.
C'est un peu comme les matins où je me lève en ayant très faim sans rien avoir envie de manger du tout.
J'ai une faim de vivre absolue, de faire des choix, d'être heureuse, de trouver ma place, mais rien ne me fais envie.
Et je me sens morte à travailler toute la journée, quand je vois et j'entends ma famille vivre sa vie comme si de rien n'était, j'ai l'impression d'être quelqu'un d'enterré vivant qui écouterait ses proches piqueniquer juste au dessus de lui.
De la même manière que je me suis mise à pleurer dimanche dernier après être allée me promener avec l'homme que j'aime pour quelques minutes, et que j'ai dû retourner à mes révisions en suite: j'avais l'impression de passer à côté de tout ce que j'aime, le soleil, les derniers papillons de l'année, l'automne, les vignes, et lui, pour du noir, du gris, du bleu sur fond blanc à carreaux, presque des barreaux.
Ca me tue.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/P1010288.jpgJour de pluie, Juin 2010.

Bonne journée.


Lundi 10 septembre 2012 à 16:11

Bonjour!

J'ai (enfin) fait ma rentrée en PACES (Première Année Commune d'Etudes de Santé, pour ceux qui se le demanderaient, ça débouche sur les concours de médecine, de pharmacie, d'odontologie, de kinésithérapie et de maïeutique à la fin de l'année...), et franchement, je ne sais pas comment je vais m'en sortir.
Je sais, je devrais être en train de bucher à fond. Mais bon, je n'en ai gratté que deux pages et demi en une heure et demi et j'en ai déjà retenu pas mal, je compte encore tout retaper, puis écouter mon enregistrement audio du prof en cuisinant ce soir. Demain, pas cours. Cool.
Je ne sais pas comment ça va se passer. Je vais sûrement déguster, mais je me sens plus zen maintenant que j'ai eut mon premier cours. Je ne me demande plus à quelle sauce je vais être manger, je sais que ça va être très très dur... Mais ça ne me dérange pas, je vais réussir. Parce que je veux réussir.
J'ai prévu de manger super équilibré pour en pas tomber malade, parce que là si je rate les cours je vais déguster. Au menu: fruits, légumes, vitamines, pollen, viande, poissons, fruits secs et surtout Hépar à tous les repas parce que c'est une super source de magnésium mais aussi de calcium (même si côté calcium c'est la Contrex la meilleure). Je vais dormir au moins sept heures par nuit. Je vais essayer de ne pas rompre totalement avec toute activité sportive (j'ai des courbatures aux abdominaux de ce weekend, je crois que c'est la marche en forêt d'hier, mais je suis super contente d'y être allée).
Bon, j'y retourne, c'était juste une petite pause détente.

Bonne journée!

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