Ephemeride
Ma vie, mes Jours, mes Nuits
Jeudi 28 mars 2013 à 19:40
Que le gouffre m'avale, je tombe infiniment
Dans mes propres affres, depuis bien trop longtemps
Et ces mains qui se tendent ne suffisent pas
A me faire enfin entrer, rentrer enfin en moi.
Samedi 16 mars 2013 à 19:20
Ce soir, j'ai décidé de faire un post de bonne humeur, parce que ces derniers temps, mes posts sont très déprimants alors que si on y regarde bien, ça va plutôt bien en ce moment (si on met de côté le fait qu'en début de semaine, je n'ai pas arrêté d'avoir la poisse entre chute dans les escaliers et giga hématome au genou, bleu contre le coin du meuble de salle de bain, barète préférée perdue, bracelet en ambre cassé parce que je me suis énervée sur le dit meuble de salle de bain...).
Alors, déjà, une musique qui me met de bonne humeur:
En effet, je suis remontée de manière drastique dans le classement général, me hissant à la 187ème place, dans le top 200, alors que je n'y croyais plus pour cette année, ça m'a redonné courage!
Les matières du second semestre sont bien plus à mon goût, je m'amuse en Santé Société Humanité, je fais ce que je peux en anatomie, je supporte les cours de physique comme je peux... Mais même les cours chiants sont plus intéressants, la physique étant plus axée sur les ondes, les cours de médicaments étant finalement plus intéressants que ce je craignais (même si parfois je roupille littéralement, ce qui ne m'était jamais arrivé par le passé, même très fatiguée).
De plus, ce semestre, je me suis fais inscrire à la salle de sport où je vais au moins une fois par semaine, et l'air de rien,ça fait un bien fou, de prendre un peu soin de soit même, et de se sentir moins molle, moins fatiguée, plus tonique, surtout que mon prof de bodybalance fait le clown, et arrive à me faire marrer même les soirs où j'ai la poisse, avec sa "pause du bébé heureux" et citations de sketch...
Sans oublier que le soleil revient doucement mais surement, le printemps est pour dans deux jours et ça se sent, je me lève presque avec le soleil le matin, et je ne me lève à 5h40 du matin plus qu'une fois par semaine puisque nous avons deux nouvelles recrues pour réserver avec nous.
D'ailleurs, elles me font bien marrer, entre Poulpe Girl (qui pensait que "Pulp Fiction" était une histoire de poulpes, et qui, bien que plus petite que moi, gueule super fort...) et Phallus Girl qui en dessine partout... Enfin des filles presque aussi délurées que moi.
Enfin, le voyage au Japon se profile, même si je laisse mon chéri s'occuper de tout, j'ai tellement hâte... Bon, l'avion me fait toujours peur, mais j'essaie de me concentrer surtout sur la destination, pas sur le mode de transport... Parce que même si on a plus de chances de mourir en voiture qu'en avion, je suis désolée, mais la mort en avion, c'est autrement plus terrorisant qu'un accident de voiture. Parce que si l'avion tombe, tu as quand même plusieurs secondes de chute libre horrible pour te rendre compte que tu vas mourir... Mais bon, on va dire que ça ira hein.
Ah, et hier, je suis allée voir Cloud Atlas avec l'une de mes amies. J'avais entendu de bonnes critiques et lu de mauvaises critiques sur le film, et bien moi je retiendrai les bonnes: même si certaines scènes sont prévisibles, d'autres ne le sont pas, et le film est intéressant. Ca parle de réincarnation et dans le fond, même si ça n'est pas directement évoqué, de carma.
Toutefois j'aurais bien aimé que l'un des personnages soit mauvais dans une vie et bon dans une autre, alors que là, ils ont un peu le même profil d'une vie à l'autre, c'est trop manichéen, genre si t'es gentil dans une vie, tu le serais forcément dans la suivante et vice versa...
Je n'ai pas de colle après-demain, alors je vais en profiter pour refaire des QCM demain, quand j'aurai fait la physique bien sûr, puisque j'avais pris un peu de retard la semaine dernière.
Et je n'ai pas eut cours hier, allez savoir pourquoi. Avec le lundi de Pacques qui se profile, ça fait du bien.
Bref tout ça pour dire, certes, tout n'est pas toujours tout rose, avec mon côté un peu dépressif, mais bon.
Ca, c'est mon fond d'écran actuel, et apparemment, je me suis fait repérer par des filles de l'amphi... Totoro! <3
Jeudi 14 mars 2013 à 20:30
J'avais cette chanson dans la tête en anglais médical cet après-midi, après avoir écrit le mot "meds"... C'est vieux, mais je me souviens d'une époque où je pouvais écouter cette chanson en boucle, encore et encore.
Et alors, j'ai eut un gros vent de nostalgie... du collège, de la quatrième, de nos projets de faire un groupe, de nos recherches de chansons, de nos tentatives, de nos répétitions, de notre son un peu pourri, de nos rigolades, de nos engueulades...
Et puis, je me suis souvenu de tous les aspects négatifs... de mes dépressions à répétition, de mes crises de larmes sans raison...
Puis le lycée, la seconde, les crises de boulimie en rentrant le soir après avoir été ignorée toute la journée par la personne qui comptait alors le plus pour moi. Mais aussi les rires, mes amies, au temps où on était cinq.
Même si c'était déjà le début de la fin, mais depuis longtemps...
Je suppose que nous sommes toutes les trois un peu responsables de ce qui nous est arrivé.
Je suppose que nous avons toutes les trois nos torts, pour que l'une de nous ait eut envie de voir ailleurs, et pour que nous ne fassions rien pour clarifier la situation. On l'a juste laissé partir, sans la retenir, pour en suite dire du mal d'elle, parce que, oui, ça nous avait blessé, et pas qu'un peu.
Mais en même temps, aurait-on voulu la retenir, clarifier la situation, que ça n'aurait rien changé. Elle serait quand même partie, avec son envie de trouver mieux, mieux que nous, mieux qu'elle même, toujours, habitée par son éternel complexe, d'infériorité ou de supériorité, on n'a jamais bien su.
Et puis, pourquoi aurait-ce dû être encore à nous de nous jeter à ses pieds, de la supplier de rester?
On savait bien que ça finirait comme ça, et depuis des années. Ca n'a étonné aucune de nous trois.
Parce que nous étions trop semblables, elle et nous, et en même temps, trop différentes. Parce qu'il y a les fondamentalement bons, et les fondamentalement égoïste. Evidemment, ça paraît cliché, mais je me place dans la première catégorie, et elle dans la seconde. Elle s'en serait vanté à une époque, mais ça ne colle plus avec son image actuelle de victime. Même si, je ne sais pas si finalement, il ne vaut pas mieux être dans cette catégorie pour vivre heureux, et ne pas avoir l'air d'une naïve inconditionnelle.
Peut être, je suis désolée de dire ça, peut être que ce qui lui arrive maintenant, ses problèmes de famille, sont enfin l'épreuve qui la fera grandir un peu. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, ça a marché pour moi, ça a marché pour certaines de mes amies.
Peut être que ça la fera sortir de son égoïsme prononcé.
Bien sûr on en garde des séquelles à vie, c'est traumatisant. Mais réellement, ça ouvre les yeux sur le monde et si tu ne bascules pas dans l'égocentrisme, si tu as la réelle envie de t'en sortir, de foutre un coup de pieds au fond pour remonter, alors tu en sors plus grand.
Je dis ça mais...
Je voudrais lui dire bon courage, je voudrais la soutenir dans ce qu'elle vit. Je fais des rêves la nuit où nous redevenons amies.
Mais je sais pertinemment que c'est pur rêve, parce que ce n'est ni possible, ni souhaitable.
Parce que ça a fait trop mal. J'en ai encore mal. J'ai encore envie, des fois, de lui dire: mais qu'est ce qu'il s'est passé?
Mais je le sais bien. Je le savais, depuis des années, que ça arriverait. Mais je préférais ne pas y penser.
Je me suis fait larguer par une de mes meilleures amies. De l'école primaire. Sans une explication de sa part, qui de toute manière, aurait été inutile.
Je l'écris ici pour arrêter d'y penser, pour arrêter d'en rêver la nuit, pour tenter de comprendre.
Pendant trois ans, mon ex me méprisais royalement, pourtant, si ça m'a fait mal, ça ne m'a pas fait aussi mal que ça.
Ou peut être que ça, cumulé avec ça, plus toutes les fois où d'autres m'ont méprisée, fait que je commence à ne plus avoir une once de confiance en moi.
Chaque jour qui passe, je mange un peu plus, je m'empifre, puis je ne mange plus, puis je remange, et je grossis. Je ne me trouve pas d'intérêt, j'ai beau faire, mes difficultés du premier semestre, plus le fait de voir tous les jours ses deux nouvelles meilleures amies... Plus cette fille qui ressemble de manière extra-ordinaire à cette fille qui passait tout son temps avec mon ex, plus que moi, et posait sa tête sur son épaule devant moi...en cours, ça me fait me sentir mal. Ca me rappelle que pour tous ces gens, je n'étais pas assez bien. Même si c'est moi qui ai rompu d'avec mon ex, même si je n'ai pas couru pour rattrapé cette amie, je n'ai jamais voulu que tout ça finisse ainsi. Et j'ai encore le sentiment de ne pas avoir pu leur dire tout ce que j'ai sur le coeur. Tout ce qu'ils m'ont fait, tout ce que j'aurais voulu, tout ce que je leur en ai voulu.
Mais bon, je les connais, il s'en serait foutu de toute manière. Après tout, elle, elle m'a bien dit "je ne te courrai pas après de toute manière", calmement, posément, alors que je chialais encore pour une engueulade parce qu'elle me méprisais sans cesse, au collège. A partir de là tout était dit, je n'aurais plus dû lui adresser la parole, mais, naïvement, j'ai voulu croire qu'elle ne le pensait pas, enfin, faire comme si je ne le croyais pas...
Ces deux relations étaient des relations "nuisibles" pour moi.
Mon amie me rabaissant sans cesse, me faisait comprendre d'une parole ou d'un regard que je n'étais pas assez bien pour elle. Même si bien sûr elle le faisait aussi pour mes autres amies.
Celui que j'aimais ne me rabaissait pas directement, mais il faisait si peu attention à moi que je me demandais si j'en valais la peine et si je ne le méritais pas.
Les deux relations sont finies, je sais que c'est bien et la rupture m'a dans les deux cas soulagé. Mais je ne peux pas m'empécher d'avoir de la peine en pensant à tout ça.
J'ai toute cette rancoeur rentrée, toutes ces choses que je n'ai pas dit, que j'ai envie d'hurler, qui restent en moi et me frustrent...
Comme tout ce que j'ai à dire à ma famille, à ma mère, à ma soeur et même à mon père.
Toutes ces choses à dire...
Je sais que je ne les dirai jamais.
Moi qui avant, me vantait de ne haïr personne, aujourd'hui, je suis pleine de haine. Pleine de haine contre tous, contre ma famille, contre cette ancienne amie, contre ses nouvelles amies si naïves et si aveugles, et de toute manière, ne voulant voir que ce qui les arrange, contre ce garçon dont j'étais tant amoureuse et qui ne m'aimais pas, mais me laissait parfois le croire, contre tous et surtout contre moi, pour ne pas leur avoir dit, leur avoir dit ce que je pensais, ce que je ressentais... Ca n'aurait pas changé grand chose, mais au moins, je me serais exprimée, je leur aurais montré que je ne me laissais pas marcher dessus aussi facilement.
De la haine, oui, j'en ai à revendre.
Et du coup, je me sens toujours un peu plus laide.
Je voudrais juste renaître de moi même, leur faire un magnifique bras d'honneur en m'en foutant.
Je voudrais juste être moi, indépendamment de tout ça.
Je voudrais sourire, et rire, haut et fort, et me sentir enfin libérée!
Libérée de tous ces regrets, de tous ces doutes, de tous ces cauchemars, de toutes ces terreurs nocturnes...
Libérée de la graisse dont je me recouvre comme pour me protéger de l'extérieur.
M'ouvrir au monde plutôt que de toujours me replier sur moi même, comme honteuse parfois d'exister.
Marcher la tête droite, pour moi, c'est jusqu'ici un moyen de ne pas juste m'écrouler. D'affronter le regard des autres, l'air de dire: "vas-y, ose un peu cracher sur ma gueule et tu vas voir!" Ou encore "tu peux baver sur mon dos, je m'en fous, je te méprise" Ce qui, à ne pas manquer, fait qu'on ne s'en prive pas.
Mais je voudrais marcher la tête haute sans autre raison que d'être moi même.
Je suis assez fatiguée de leur regard, de mes appréhensions sur leur jugement.
Je suis fatiguée de me couvrir les draps sur la tête par peur des ombres qui guettent dans le noir, la nuit.
Je suis fatiguée de tout ça.
Je voudrais juste que ce soit facile, parfois.
Mais ça ne l'est pas.
C'est l'intérêt du jeu.