Hier, j'ai relu une partie de mes vieux poèmes, qui commencent à dater maintenant (un an pour les plus récents, la plus part au moins trois ans)... Je regrette de ne pas avoir écrit cette année. Je crois que j'ai perdu un peu la main, en fait, c'est surtout que je ne suis plus très inspirée, ma vie étant devenue très rapide et superficielle, je n'ai plus franchement le temps de me poser et de juste me laisser porter par une musique que j'apprécie.
Maintenant, je suis en vacances, je pourrais. Mais j'ai peur de n'écrire que des choses plates et sans intérêt. J'ai envie de recommencer à acheter des recueils de poèmes, histoire de chercher un peu d'inspiration, un peu d'envie d'écrire. De même, je voudrais me remettre au dessin, mais face à ma feuille, je n'ai pas d'idée intéressante. Je n'ai plus d'émotion intéressante à exprimer.
Hier encore, quand je suis rentrée de la fête d'un des mes amis, tôt le matin, j'ai eut un peu de spleen. Pourtant j'ai passé une très bonne soirée, mais je crois que je ne peux pas m'en empêcher, quand la soirée se termine, je suis triste, parce que je sais que je ne reverrai pas mes amis avant un petit bout de temps.
Heureusement qu'on n'est pas du genre à se bourrer la gueule, parce que je suis sure que j'aurais l'alcool triste, à la fin.
Et puis je me disais que je racontais quand même beaucoup de conneries, l'un derrière l'autre. Je me suis demandé comment certains de mes amis me percevaient. Puis je me suis dite que ça n'était pas très important. On ne peut de toute manière pas le savoir vraiment, alors à quoi bon se casser la tête à vouloir savoir ça? C'est vraiment se torturer pour rien. Si on m'apprécie, pour une raison ou une autre, même pour faire le clown, tant mieux. Sinon, tant pis. Passer la soirée à me taire, j'avoue que ça n'est pas mon truc, je m'ennuierais. Je ne les vois déjà pas très souvent, alors bon. Et puis, j'aime bien rire, tant pis pour le reste. Ca m'arrive assez peu toute seule, je ne suis pas de bonne compagnie envers moi même, si on peut dire. Et surtout, à part des conneries, qu'ai-je donc à raconter?
Ah, voilà, une musique qui m'inspire bien: "Old Yellow Bricks" des Arctic Monkeys.
J'aime le style à la fois très rythmé, un peu violent, un peu dingue, un peu cynique, très rapide mais intense.
Ca m'avait déjà inspiré un poème. D'ailleurs, ce n'est pas dur pour moi de retrouver quel poème j'ai écrit sur quelle chanson, en général il y a un thème partagé.
Ce qui me gène, c'est de ne plus rien créer. La seule chose que j'écris, ce sont mes pensées personnelles, mes doutes et mes peurs, ici. Mais ça n'est pas très intéressant pour les autres, c'est surtout pour moi une manière de me défouler, et d'ordonner mes pensées pour comprendre ce que je ressens, pour tenter d'en sortir, tenter d'avoir une vue d'ensemble, de regarder ça de haut pour ne pas m'y noyer. Une sorte de thérapie personnelle.
Bien sûr, je pourrai aussi ignorer mes sentiments, et prétendre de ne pas m'en soucier, mais ça ne serait pas raisonnable, je sais comment ça terminerait: en grosse crise de nerfs. Oui, j'ai déjà essayé.
J'aime aussi, toujours des Arctic Monkeys, "Crying Lightning". La voix du chanteur est très calme et presque planante, dans ce morceau, puis un peu inquiétante, dans le refrain, comme s'il racontait un conte effrayant, et c'est un peu le cas.
Bon, j'ai encore parlé pour ne rien dire, en définitive.
Et là, j'écoute Take Me Out de Franz Ferdinand, et ça me rappelle quand le groupe avait essayé de la faire. J'aimais vraiment l'ambiance de nos répétitions, même si on ne jouait qu'un morceau correctement, et que des fois on s'engueulait un peu parce que les gens n'avaient pas forcément envie de bosser tous en même temps, mais surtout de s'amuser. Parfois je regarde les photos de La Vapeur, et ça me fait du bien: les cheveux violets de ma guitariste, l'air éternellement revêche de ma bassiste, le blond à la batterie, et mon petit loup au clavier. Et un peu de mal en même temps bien sûr, puisque l'époque est passée. Ca dépend surtout de la musique que j'écoute à ce moment là.
En suite il y a eut les répétitions à la maison, et le sombrero mexicain sur la tête des tous les membres. Les séances la tête en bas dans le canapé, et moi qui rigolait toute seule,à l'envers. Et oui, un monde à l'envers, c'est un monde où je rigole toute seule.
J'imagine... Le monde à l'envers, ce serait: Je ferais la gueule au contact de mes amis, et toute seule, je me fendrais la poire 24h/24. Ce serait peut être un peu fatiguant. Mais au moins j'aurais presque toujours le sourire au lèvres. Même si ça soulerait peut être mes amis.
Walk Away de Franz Ferdinand, par contre, me rend toujours triste. Normal, vous allez me dire.
Allez, je décidement... Je ne raconte que de la merde. J'avais envisagé, il y a quelque semaines, d'effacer ce blog. Mais je suis trop sentimentale, je ne peux pas effacer quatre ans d'un coup. Putain... Quatre ans déjà, enfin pratiquement, dans un mois environ ça fera quatre ans.
Un tiquet de courses qu'on avait trouvé par terre dans la salle de répétition... Un groupe c'était fait des tomates à farcir, faut croire.