Ephemeride
Ma vie, mes Jours, mes Nuits
Mercredi 23 octobre 2013 à 22:21
Ce soir, je vais parler de quelque chose de très personnel (intime du genre féminin) et même d'un peu gênant... Et pourtant plutôt d'actualité quand on pense au scandale d'il y a quelques mois... Ma pilule.
Je suis sous Jasminelle (pilule de quatrième génération si je ne m'abuse) depuis maintenant cinq ans, et jusqu'à il y a un an et quelque, j'arrêtais tous les étés: mon dermatologue me l'a prescrite en troisième pour des problèmes d'acné sérieux, sans m'avoir fait passé aucune prise de sang au préalable (!) et je me suis retrouvée du jour au lendemain en mode poulet aux hormones, à 14 ans, à prendre ma pilule tous les soirs... elle a eut, je ne peux pas le nier, des effets sensibles sur mon acné, qui en quelques mois c'est bien améliorée. Sauf que.
Sauf qu'elle me fait prendre du poids et me cause des douleurs menstruelles.
Comme j'arrêtais l'été (du fait du soleil qui a des effets sur l'acné lui aussi - et dont il ne faut toutefois pas abuser), je perdais en deux ou trois mois les trois, quatre, parfois cinq ou six kilos pris dans l'année.
Sauf que depuis quelques années ma vie intime a pris un nouveau tournant (on comprendra la subtile allusion) et après des frayeurs l'été après mon bac, ma gynéco m'a prescrit ma pilule en continu.
Et depuis, j'ai en plus fait une PACES. J'ai pris dix kilos.
Et je n'ai rien perdu cet été vu que je n'ai pas cessé ma pilule (j'ai essayé à bien des reprises, les seuls régimes qui aient jamais fonctionné sur moi n'ont jamais été pendant ma prise de pilule...je suis obligée d'arrêter pour perdre du poids).
Et je recommence à prendre en ce moment à force de crises d'hyperphagie du fait du stress...
Bref, à l'heure ou mon poids me fait vraiment angoisser, et ou je sais que je rentre dans la période la plus stressante et la plus déprimante du semestre voir de l'année, je me dis que je ferais mieux de cesser de la prendre jusqu'à la première partie du concours histoire de ne pas être influencée par elle, pour mon poids mais aussi pour mon "équilibre" psychologique.
donc, récapitulons les avantages/inconvénients de ma pilule...:
Avantages:
_lutte efficacement contre mon acné (et c'est à peu près la seule, à moins d'essayer Diane 35 mais curieusement je n'en ai pas envie...)
_me donne des règles plus courtes donc je saigne moins longtemps, donc perds moins de sang, donc évite d'empirer mon anémie avec des règles trop abondantes...
_ m'épargne le stress de la grossesse et les charmes de l'abstinence (surtout quand on voit déjà très peu la personne qu'on aime).
Inconvénients:
_pilule de quatrième génération, elle fait partie des pilules "déconseillées" parce que multipliant par quatre les risques de thromboses et d'embolies pulmonaires, si j'ai bonne mémoire (même si dans la famille nous n'avons pas d'antécédents particuliers et que je la prends depuis cinq ans sans soucis notable de ce côté là jusqu'ici)
_ elle me cause des règles douloureuses avec mal de ventre, contractions, problèmes digestifs, mal de dos... alors que "naturellement" je saigne comme un poulet pendant une semaine au moins mais je n'ai pas mal du tout
_ elle influence mon comportement et mon humeur, me tirant vers le stress et les sautes d'humeurs, les crises de nerfs, de larmes...etc. (le pire ayant toutefois été la première année, depuis je suis habituée à garder ça en dedans).
_et du coup/en plus, elle me fait prendre du poids: d'une part les hormones féminines sont connues pour augmenter l'appétit (et j'ai en effet remarqué que moi qui ai déjà un bon coup de fourchette, je mange encore plus sous pilule), et en plus le stress me fait manger...
Bref, la seule chose qui me fasse vraiment hésiter, c'est pour mon acné (qui est une vraie acné inflammatoire, pas juste deux ou trois boutons sur le front ou le menton... mais plutôt des boutons sur les joues, et ça me ferait bien suer d'en refaire une poussée parce qu'en ce moment mes joues sont pratiquement lisses, et ça n'est pas arrivé depuis au moins deux ans...), mais pour tout le reste j'ai bien envie d'arrêter pour voir si mes crises d'hyperphagie se tassent... Et j'avoue que je préfèrerait arrêter maintenant que de devoir perdre vingt kilos l'été prochain, avec vergeture et estime de moi au plus bas...
Que faire?
Mardi 15 octobre 2013 à 20:46
Ce soir, désolée, post un peu déprimé... A vrai dire, si je me demandais de quoi parler au psy jeudi soir, maintenant je sais.
De ma tendance compulsive à l'hyperphagie...
Ce soir, j'ai avalé: un demi fromage, une soupe au potiron. Jusqu'ici ça peut aller, bien que le demi-fromage soit déjà excessif pour un repas normal. Ajoutez y 100 g de chocolat et un paquet de huit cookies au chocolat au lait et cranberries, plus le fait que j'ai mangé une bonne grosse assiette de boudin/fritte à midi, ainsi qu'une bonne part de brioche au petit-déjeuner, et que mes autres journées sont à peu près semblables sur le plan calorique... et vous aurez la cause de mon désespoir. Je sais que je n'en suis pas au point de certaines personnes qui avalent des quantités astronomiques de nourriture en peu de temps, mais je sais aussi ce dont je suis capable. Ce qui m'effraie, c'est que je n'ai aucun contrôle.
Je me dis "un cookies, c'est tout" et je mange tout le paquet, tout neuf, aller-retour par aller-retour à la cuisine, puis embraquant tout le paquet devant la télé.
Oui parce qu'évidemment, c'est toujours devant cette saloperie de télé que je mange le plus. Je la hais. En fait je me hais de tant de paresse et de mollesse.
Dans ces cas là il y a quelque chose en moi qui cède, comme si je recherchais cette sensation si désagréable de gonflement, l'estomac près à éclater, le ventre rond comme celui d'une femme enceinte.
Et après je me sens si mal... J'ai voulu faire un peu de danse pour compenser, mais j'avais bien trop manger pour bouger correctement.
Bref, j'avoue que je me sens assez fatiguée. J'espérais que l'endocrino me mettrait au régime, ce qui pourrait fonctionner (je suis bien plus motivé si je suis "obligée" par une voie extérieure, à perdre du poids, que si je tente seule et que mon père achète des choses sucrées...), mais il n'en a rien fait, arguant que mon IMC à 27 n'est "pas catastrophique". Oui, sauf que je suis déjà en surpoids (et donc "grosse"), et si je me laisse aller, je sais très bien que je suis parfaitement capable de finir en obésité. C'est à se taper la tête contre les murs.
J'ai besoin de manger pour tenir le coup face à la PACES, face à ma vie de manière générale...
Pourtant une bonne part de moi a vraiment envie de perdre du poids.
Une autre partie aime se voir grossir comme si elle pouvait s'isoler complètement du monde extérieur. Manger pour "prendre des forces" face au monde.
Je me sens prisonnière de moi même et j'ai envie de hurler d'exaspération.
Non seulement je n'ai pas perdu le poids que j'ai pris l'an dernier, mais en plus je continue à en prendre.
Quand je vois le chocolat ou les gâteaux dans le placard, je suis à la fois soulagée qu'il y en ait pour "prendre des forces" et horrifiée qu'il y en ait parce que je sais comment ça va se passer...
Je vois les photos de moi et je suis partagée. D'un côté, mis à part l'acné, j'aime mon visage et j'aime mes cheveux, et ma forme générale n'est pas mal.
D'un autre côté, je vois mes boutons d'acné et ma largeur, la mollesse de mon corps et j'ai envie de me cacher tellement j'ai honte.
Je déteste ne pas avoir le contrôle.
Et il est indéniable que je perds complètement pieds face à la nourriture. Je ne sais pas me contrôler.
Le pire, c'est que ça ne m'empêche pas d'espérer mincir. Tous les soirs, je culpabilise et je me fustige: pas assez bossé, trop mangé..
Et je me promets que demain, décidé, coute que coute, je ne mange pas de cochonnerie, et je vais faire une demie heure de marche.
Et je retombe dans le même schéma le lendemain... Je finis par me demander sérieusement si je n'apprécierais pas ce comportement vicieux.
Je n'ai pas de poids "de forme", je passe mon temps à monter et descendre. Malheureusement depuis un an, je ne fais que monter.
Au point que j'envisage de faire à nouveau le régime Dukan, qui m'a fait tant de mal. Parce qu'au moins j'avais minci.
L'autre solution serait "ne plus manger du tout", mais je sais que mes nerfs ont besoin de la nourriture.
Et surtout, j'ai peur que si je commence à ne plus manger, je perdre encore tout contrôle et toute mesure et bascule dans l'excès inverse, et ça, même pour tout l'or du monde, même pour dix kilos en moins, je n'en veux pas. Je ne veux pas, jamais, surtout pas, devenir anorexique.
Pour moi, maigreur = proximité de la mort = même pas en rêve.
Peut être est-ce une piste à mon problème?
Jeudi 3 octobre 2013 à 14:32
Je profite de ce début d'après-midi pour faire un tour ici bas, où je n'étais pas passée depuis maintenant plusieurs semaines... Hé oui, j'ai fait ma rentrée en PACES! Hé oui, encore! ^^;
Mais ça se passe beaucoup mieux que l'an dernier pour le moment.
Première colle lundi dernier, de biocel, j'ai eut 39/60, soit deux fois plus que l'an dernier, et je suis contente de moi, même si j'espère faire encore mieux.
Si je me tiens à ce genre de résultats, je ne peux que réussir, parce que ça me place dans le top 200.
Mon psychiatre me dit que j'ai l'air bien, mon "parrain" Galien me dit la même chose, c'est un fait, je vais bien. Je bosse, certes, mais je ne suis plus stressée comme l'an dernier; la tête dans le guidon.
Et je fais plus de QCMs, évidemment. Je privilégie mon sommeil, j'essaie de m'approcher le plus possible de mes huit heures nécessaires chaque nuit (même si bien sûr ce n'est pas toujours évident), et je sèche parfois les cours pour mieux aller bosser à la bibliothèque, échappant ainsi au bazar ambiant de l'amphi. De la sorte, j'avance plus vite et j'ai le temps de revoir plus de choses.
Après, nous n'avons pas encore commencé les études dirigées (ED) qui commencent la semaine prochaine, le rythme sera alors bien plus soutenu, et j'aurais encore moins de temps. Mais bon. C'est comme ça. Je me dis que je vais l'avoir, parce que je dois l'avoir.
Demain, je vais faire ma première colle à Galien, je ne sais pas trop à quoi ça va ressembler, en attendant je fais des QCMs de chimie...
Je me dis que je devrais peut être me racheter un agenda, pour faire mes petits plannings de révisions et exercices, sans oublier les colles, les corrections, les rdvs chez le médecin...
D'ailleurs j'ai constaté ce matin que mes cheveux avaient pris quelques centimètres, ce qui est rare chez moi étant donné qu'ils sont déjà très longs. Je pense que c'est dû en partie au fait que je prends du fer et de la vitamine D, alors que j'étais très carencée l'an dernier. Et je pense que la vitamine D participe aussi à ce que je ne sois pas aussi déprimée que l'an dernier.
Bref, même si je n'arrive pas à perdre de poids, je suis en forme, je vais faire une heure de sport chaque semaine, luxe absolu par rapport à l'an dernier, et j'en sors presque toujours contente de moi. Je fais aussi en sorte de voir mes autres amis une fois par semaine, et ça participe à ce que je ne me sente pas seule (l'an dernier, je n'avais qu'une peur: avoir perdu tous mes amies en une année de vie d'hermite).
Voilà voilà, j'espère que je vais continuer comme ça.
Une petite photo d'un grand parterre d'iris, prise à Tokyo...
il pleuvait et le jardin fermait, on a dû le parcourir au pas de course (vingt minutes) avec l'un des vigiles s'improvisant guide éclair tandis qu'il vérifiait que tout le monde partait. ^^ Mais les fleurs étaient très belles.
Des iris "spéciales" a dit le vigile, parce qu'elles poussent en eau plus profonde que les autres.
Et enfin, toujours dans ce même jardin, le puits dans lequel l'empereur (dont j'ai oublié le nom bien sûr) se baignait pour gagner en "pouvoir", toujours selon notre guide improvisé.
Enfin, juste en passant, je suis contente, Agnes Obel a sorti un nouvel album, et bien que je n'ai pas encore eut le temps de l'écouter vraiment, ce petit aperçu est plutôt sympa:
Bon après-midi!