Oui, je viens de moins en moins, oui, je me répète quand j'écris. A vrai dire j'ai songé à supprimer ce blog étant donné que je n'y viens plus et que je regrette un peu ce que j'ai pu être par le passé. Mais bon, je me dis que je serai contente plus tard d'y revenir, et qu'il n'y a rien de plus honteux ici que les états d'âme d'une lycéenne puis d'une étudiante...
Je suis fraîchement en vacances depuis hier. Enfin, "fraîchement^, comprendre que je me sens aussi fraîche qu'une moule qui aurait souffert d'une rupture de la chaîne du froid. Après un mois à stresser en révisions, et une semaine de partiels à dormir peu et mal, d'autant plus stressée que je ne pouvais pas téléphoner à mon chéri le soir car il est parti pour la Réunion où il y a un petit décalage horaire... bref. Tellement stressée que j'en avais des insomnies, des dysuries, des diarrhées motrices, et j'en passe et des meilleurs. Quand on est tellement stressé que le corps pète les plombs.
L'an dernier pour ma période de partiels de Décembre j'ai ma chaîne lymphatique occipitale droite qui a tellement augmenté de volume qu'on voyait mes ganglions quand je tendais le coup, c'était douloureux et impressionnant, mais surtout angoissant: évidemment tous mes cours sur les métastases ganglionnaires me sont revenus en tête. J'ai fait des prises de sang...et rien du tout. On a pensé à la Toxoplasmose, mais non, rien du tout.
Bref. Le stress fait déconner mon corps.
Cet après-midi, après une bière et quelques verres de champagne seulement au repas de Noël avec des amis, j'ai passé l'après-midi au lit à dormir.
Et surtout je me sens horriblement déprimée, j'ai des sautes d'humeur constantes, je m'énerve pour des broutilles, j'ai les larmes aux yeux en écoutant des chansons qui n'ont rien de tristes, ou même en regardant des dessins animés.
Je soupçonne fortement ma pilule.
Lorsque j'étais sous l'autre pilule pendant trois ou quatre mois, j'avais moins de sautes d'humeur et moins d'envies soudaines de pleurer... bon après j'avais une stéatose hépatique et de plus gros risques de cancer.
Mais depuis que je suis revenue à ma bonne vieille Jasminelle, j'ai de nouveau des grosses sautes d'humeur et parfois même, dans le situations stressantes comme ces dernières semaines, des idées suicidaires. J'ai beau savoir que c'est la pilule je n'en ai pas moins ces troubles de l'humeur et du comportement alimentaire... Le pire est que ce n'est pas constant: j'ai envie de tuer tout le monde, quelques minutes après je suis triste à en crever, et enfin quelques minutes plus tard je me reprends et je me dis "putain, c'était quoi ça?".
Evidemment je songe à arrêter la pilule tout court, le problème est: 1. l'acné; 2. la contraception.
Alors j'ai songé au combo stérilet en cuivre/roaccutane.
Mais là encore plein de problèmes à cette "solution".
Le premier problème c'est que le stérilet à mauvaise réputation et entraîne des risques de stérilité définitive, en plus de faire très mal lors de la pose et dans le mois qui suit... l'une de mes amies a eut tellement mal à la pose qu'elle a fait un malaise et on a dû lui retirer aussi sec.
Le second problème est concernant le roaccutane. C'est une solution normalement définitive à l'acné mais elle entraîne des troubles de l'humeur avec de sérieux risques de suicides, ce qui est précisément ce que je veux éviter. D'autant que quand on est une fille, le roaccutane va toujours de paire avec sa petite amie la contraception, et comme je l'ai dit le stérilet pose des soucis, et la pilule me donne des troubles de l'humeur. Donc j'ai peur que roaccutane + pilule = COMBO! Jettes-toi du haut d'un immeuble!! Sans parler des soucis hépatiques et pancréatiques que peut entraîner le roaccutane, mon frère a quand même fait une pancréatite peu de temps après avoir arrêté ce médicament, et j'ai peur de possibles risques carcinogènes et tératogènes à long terme...
Ca m'énerve, je trouve ça injuste. Certaines filles ont une peau parfaite quoi qu'elles fassent ou presque, et n'ont pas de gros effets secondaires à ces putain d'hormones.
Moi ça me fait bouffer comme un tas et ça me rend cinglée.
J'ai bien sûr un terrain fragile à la base, étant très, trop sensible, et naturellement assez stressée. Mais ça atteint des sommets...Ah et évidemment je ne parle pas des douleurs menstruelles que me cause cette pilule, me forçant à prendre des antalgiques qui me font saigner de plus belle alors que j'ai déjà des règles hémorragiques, ce qui fait que j'ai après l'énergie d'un yahourt sous Valium à cause de mon anémie.
Cette histoire c'est un peu le serpent qui se mord la queue: j'ai de l'acné --> je prend la pilule --> ça me fait bouffer, je grossis, je veux perdre du poids --> j'arrête la pilule + changements hormonaux liés à la perte de graisse --> ACNE.
Bref. Pourquoi je parle de tout ça ici... parce que je me dis que ça peut toujours servir à quelqu'un qui aurait le même soucis, on va dire.
Des fois je me dis qu'il vaudrait mieux arrêter tout traitement, parce que après tout, je ne suis pas vraiment MALADE, mais ces médicaments me flinguent la santé.
L'acné est une maladie cela dit. Une vraie maladie, c'est pour ça que les traitements pour les acnés sévères comme j'ai pu en avoir sont remboursés par la sécu... certes ça ne tue pas directement, mais une acné mutilante défigure une personne et cause un handicap social, et peut même - là encore - mener au suicide, surtout chez les personnes émotionnellement fragiles (ados...).
Je me dis que je devrais tout arrêter, et avoir un mode de vie plus sain, manger plus de légumes, faire plus de sport, essayer de me relaxer... HAHA. Je suis étudiante en médecine, ma vie est stressante + je suis naturellement stressée + j'ai une famille stressante. Je compense toutes mes frustrations par la nourriture et si on m'enlève ça je pète un cable. J'ai déjà fait des régimes, mais ça ne dure qu'un temps et en suite les bonnes résolutions partent en fumée et je recommence à manger n'importe quoi pour compenser mes frustrations.
Je suis une grande frustrée.
Ce n'est pas tant un manque de volonté, c'est juste que toute ma volonté passe dans mes études et mes relations et qu'il ne me reste pas des masses de courage pour gérer ma santé et mon corps.
Bon aller, au lit. Bonne nuit.