Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Jeudi 20 février 2014 à 22:27

Bonsoir

J'écris ce post avec une musique plutôt joyeuse dans les oreilles, pour éviter que ce soit complètement la dèch. C'est dingue comme une simple musique peut parfois nous faire aller mieux ou nous expédier carrément au 36ème dessous... A une époque j'aimais bien ça, être au trente-sixième dessous. Mais depuis, j'ai décidé d'être quelqu'un de fort. Et du coup, en bientôt quatre ans, j'ai dû écouter du Placebo à peine trois ou quatre fois... Je ne m'autorise plus d'être faible, et paradoxalement, je crois bien n'avoir jamais été aussi mal. En fait, non. Ou oui. Je sais plus. Le problème, c'est que depuis l'an dernier, je suis comme émotionnellement anesthésiée. Parfois je ressens des trucs, mais j'ai l'impression que je me bride émotionnellement moi même pour être forte, parce qu'à la moindre faille dans la carapace, elle s'effondre.
Du coup je n'arrive pas à savoir comment moi même je vais. Si je suis plutôt cool ou si je souffre. Si je suis satisfaite de ma vie ou si je me trompe carrément de voie. Et j'angoisse à l'idée de perdre mon temps. C'est ça, le fond de l'histoire, j'ai peur de prendre une décision. Parce que choisir une porte, c'est ignorer toutes les autres. J'ai toujours peur des changements, peur de l'inconnu, peut de prendre une décision, peur d'avancer parce que je sais que je ne pourrai jamais revenir en arrière... et du coup je stagne. 
J'ai presque intentionnellement saboté mon année l'an dernier, à cause de cette peut de me tromper. Et même, disons le, je me suis vraiment tiré moi même dans les pattes pour ne pas avancer.
Je réalise seulement maintenant que si je bloque, ce n'est pas parce que j'ai la flemme... c'est parce que je n'ai pas envie d'avancer. C'est parce que j'ai peur de ce qui m'attends une fois ce fichu concours en poche. J'ai peur des changements, j'ai peur de décevoir mes parents, mes proches, mes anciens professeurs (WTF? Je sais qu'ils s'en foutent mais une part de moi s'imagine leur réaction s'ils apprenaient que j'ai raté ma vie après avoir été une élève si "brillante"). J'ai peur de mourir en me disant que j'ai tout foutu en l'air. J'ai peur de me couper les cheveux.
Des fois je fantasme fort de prendre une putain de paire de ciseaux et de couper cette masse étouffante, cette masse de cheveux de la parfaite petite fille qui fait toujours ce qu'on lui dit. J'ai l'impression parfois de n'être que ça: une masse de cheveux. Une putain de touffe, brillante, lisse et douce à souhait, avec une corps immonde qui pend au bout.
Parce que ces cheveux, c'est mon putain de passé. Une touffe comme la mienne, ça met plus de six ans à pousser... Qu'ont été ces six dernières années? Pas mal d'angoisses j'ai l'impression, depuis mes quatorze ans.
C'est à quatorze ans que j'ai fait ma première poussée d'acné sévère, je me suis retrouvé à avoir envie le matin d'enfiler un sac en papier sur la tête tellement j'avais des boutons, avec des boutons sur le front, les lèvre, le menton, les joues, les temps, le cou, le torse, le dos... et même des boutons sur les boutons. Depuis, mon visage ressemble à la face de la lune, parsemée de cratères... "Fille de la lune", oui, c'est bien le terme. Quand ma mère me disait que j'étais la fille de la lune... j'aimais me croire exceptionnelle, mais aujourd'hui je découvre bien que je suis ma plus quelconque des filles quelconques. Et que la seule chose exceptionnelle en moi, c'est mon asociabilité, qui me donne juste l'impression de n'avoir plus aucun ami... Mes amies proches sont devenues des inconnues pour moi, et mes amis moins proches ne sont que des chimères.
Je leur dit que je me sens bien avec eux... ce n'est plus vrai malheureusement. A chaque fois que je les quitte, même après avoir bien rit, je me repasse en boucle toutes les choses débiles que j'ai dites devant eux, mes blagues nulles, les fois où j'ai juste failli me baver dessus en me demandant s'ils l'ont vu - je n'ai jamais compris quel était mon problème avec ma salive, je dois avoir des glandes salivaires sur-développées, pas possible - et j'ai alors juste une envie, en regagnant ma voiture toute seule: creuser un trou et m'enterrer. Vraiment une envie pressante de me rouler en boule par terre et de mettre mes mains sur ma tête. Mais comme je suis forte et que je ne suis pas totalement un cas social, j'évite.
Pourquoi toujours ce sentiment de honte extrême quand je suis en public? Je dois être légèrement paranoïaque (ou totalement paranoïaque) de croire que les gens sont toujours en train de penser du mal de moi, même mes amis, même ma famille, tous ceux que j'aime... j'en suis au point que je ne me sens bien qu'en compagnie des animaux. Hermite bonjour.

Bref, l'acné, depuis mes quatorze ans, n'a pas cessé. On peut dite que j'ai le mal être dans la peau.

Pourquoi toujours ce mal être en public? Surtout que paradoxalement, je n'aime pas être seule non plus. Quand je regarde mon nouveau chien, encore bébé, tout "neuf", sans traumatisme, j'essaie de me remémorer ce que ça fait de ne pas avoir de tare. De ne pas être complètement parano, de ne pas avoir de souvenir dégueulasse, de ne pas être toujours au bord de l'hystérie, de ne pas ressentir ce besoin compulsif, pathologique de se sentir aimé, de ne pas douter qu'on vous aime, et de ne pas être perpétuellement angoissé par la vie et par son avenir.

Quand je suis seule, je me parle toute seule, pathétique, en m'imaginant parfois que l'on m'écoute, que telle ou telle personne m'écouterait, histoire de vider mon sac. Normal à quatre, cinq, sept ans, moins normal à vingt ans.

J'ai envie de me taper la tête contre les murs d'exaspération. La vérité c'est que lorsque je me tire de cette léthargie émotionnelle, je me rend compte qu'elle couvre une bête hurlante, qui ne cesse de hurler depuis des années. Je voudrais juste me barrer de cette maison, de cette famille... mais pour aller où? Qu'est ce qu'il y a de mieux, où aller, que faire?
Quitter la PACES pourquoi faire? 
La vérité c'est que je suis tellement dans le giron de mes parents depuis petite que je n'ai jamais imaginé ce que je pourrais vraiment faire, je me suis toujours cantonnée à ce qu'ils me laisseraient faire. J'avais des talents artistiques que je n'ai jamais vraiment développé parce que je devais toujours rapporter d'excellents résultats à la maison, et pas juste la moyenne, et donc rapidement j'ai dû "choisir", évidemment, un seul choix possible: laisser tomber la danse, la musique, le dessin, l'écriture, toutes ces choses que j'adorais faire. Au lieu de quoi maintenant, je passe des heures et des heures à regarder la télé, moi qui ne la regardais pratiquement jamais il y a encore deux ou trois ans. C'est à hurler de frustration.
Je ne sais pas comment sortir de ce putain de cercle vicieux. Parce que du coup je me sens démotivée pour tout, je me sens lasse de tout, plus rien ne me fait envie. Quand j'ai vaguement envie de faire un truc, je l'étouffe dans la vieille rengaine du "A quoi bon?" et le projet meure dans l'oeuf. 
J'étais plutôt bien sportive, je faisais en moyenne cinq heures de sport par semaine, plus du jogging régulièrement. Je n'ai pratiquement plus aucune activité sportive, et un abonnement à la salle de sport qui tourne dans le vide.
Je dessinais des tonnes et des tonnes de dessins, pas forcément parfaits, mais avec plein d'idées. Maintenant, j'ai de meilleures notions d'anatomie, mais plus aucune idée qui me fasse envie, plus aucune créativité.
J'écrivais, pendant des heures et des heures, des dizaines et des centaines de poèmes, je commençais à manier la rime et les effets avec un peu de talent... maintenant je ne sais plus faire une seule rime qui ne soit pas lourde, je ne sais plus jouer sur les consonances et les sonorités, je n'ai plus le sens du rythme dans mes écrits... je ne sais faire qu'une prose minable et geignarde. Je ne suis plus qu'une gamine grotesque et énorme qui chouine devant son ordinateur. Comme dirait mon cher papa "pleure, tu pisseras moins ce soir".

J'ai envie de m'extraire de cette enveloppe de graisse et de cheveux, de ce petit être minable, grotesque, stupide, pitoyable et larmoyant, et de devenir enfin moi.
Parce que je me figure parfois que ce moi n'est pas moi, mais juste quelque chose en attendant d'être vraiment moi. Mais on est ce que est, on est ce qu'on fait, pas ce qu'on rêve. Et ce que je suis et ce que je fais n'est pas ce que je rêve que je suis et que je fais. Je ne suis pas moi. Je suis une autre, dont j'ai un vague aperçu tous les jours, du coin de l'oeil, dans le miroir, avant la douche.

Je suis une autre que je ne connais pas.
Cette fille, comment voulez vous que ce soit moi? Ce n'est pas possible. Je la reconnais à peine sur les photos. J'ai l'impression d'une vague connaissance.
Quand je la croise dans la rue, je me dis en moi même "Waaaah! Putain qu'est ce qu'elle a grossi! Elle s'est laissé aller depuis le collège dis donc!".
Mais je fais bonne figure devant elle pour ne pas qu'elle se doute de ce que je pense vraiment. Je ne veux surtout pas la peiner. Quand elle commence à pleurer, après, c'est une vraie fontaine et ça fout en l'air mon après-midi.

Comme l'autre jour... elle déjeune avec ses amis, elle rentre, elle chiale. Décidément je ne la comprendrai jamais.
J'ai envie tout à la fois de lui en foutre une et de la serrer dans mes bras en lui chuchotant tout bas "laa laaa... chuut, tout ira bien".

Putain,et voilà qu'elle se remet à pleurer. 
J'ai l'impression que la pitié, la tendresse ou l'affection la rendent plus triste que la méchanceté ou l'aggressivité. Mais je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi.

Pourquoi est-ce que le mot maman la fait chialer, alors qu'elle se fout éperdument des mots salope, conasse ou pute?

Je me croyais plus forte que ça... je mange, mange et mange pour devenir large et supporter tout ça, encaisser.
Mais la vérité c'est que je suis faible, toujours.  Je me rêve forte mais je suis faible. Je me souviens qu'en début d'année, Clara m'a qualifiée de "fragile" -parlant de ma santé. Je peux dire que je n'ai vraiment pas aimé, même si je n'ai rien dit.

Je hais la faiblesse, je vomis la fragilité, j'ai juste envie de buter les fifilles fragiles, les blondinettes fadasses qui de leurs grands yeux bleus plein de larmes te diront qu'elles souffrent.

Et j'abhorre encore plus ma propre fragilité.
Je me demande si je ne devrais pas accepter cette fragilité pour m'autoriser enfin à regarder sans peur au fond de moi, ce que je désire vraiment.

Je suis perdue.
Je ne reconnais plus personne autours de moi, c'est comme si j'avais été endormie durant tout le lycée, que je me réveillais, et que tout le monde avait changé sauf moi.
Je suis passée au lycée, j'ai eut des cours de maths euro et de MPI, j'ai plaqué mon premier petit ami, je suis sortie avec mon second petit ami, je suis entrée en S,  j'ai perdu ma virginité, j'ai perdu une amie, je suis entrée en terminale, j'ai perdu ma "beauté" (ou ce que j'avais que je peux qualifier de la sorte, j'étais quand même pas si mal avant), j'ai eut mon bac S avec cette putain de mention Très bien comme mes parents voulaient, ils n'en ont rien eut à foutre, on n'a même pas fêté mon bac (alors que la famille avait quand même fait un restaurant pour ceux de mon frère et de ma soeur... mais moi c'était tellement certain que le jour des résultats, j'étais toute seule, et la seule qui était vraiment contente pour moi, c'était ma grand mère, mon père m'a gratifié d'un "c'est bien" au téléphone, et ma mère m'a envoyé un sms de félicitation. Ce jour là je me suis sentie très con de m'être démenée comme une acharnée pour ça), j'ai perdu quatre kilos, retrouvant mes soixante kilos "idéaux", j'ai fait ma rentrée en PACES, j'ai fait une dépression, j'ai bouffé comme une truie, j'ai prix dix kilos, je me suis chiée au premier semestre, j'ai repris le sport, j'ai soufflé un instant, j'ai quand même loupé mon année et pris encore deux kilos, je suis allée au Japon avec mon chéri, je me suis disputée avec lui pour la première fois, j'ai perdu quatre kilos, j'ai refait une PACES, j'ai repris quatre kilos, j'ai arrêté de nouveau le sport, j'ai réussi mon semestre de justesse, j'ai fêté mes vingt ans en avance avec mes amis, mais le jour de mes vingt ans était tout ce qu'il y a de plus banal et chiant, j'ai réalisé qu'à vingt ans je n'étais pas le quart de ce que je souhaitais, et j'avais toujours de l'acné. Et puis me voilà.
Je vais peut être avoir mon année, si je ne continue pas à déprimer de la sorte (mes règles n'arrivent pas, bien que je ne sois pas enceinte, je fais une espèce de syndrome pré-menstruel à rallonge, avec acné, appétit féroce et humeur massacrante).
Mais ce qui me fait peur, c'est que je crois que je refais une dépression. Je n'ai plus envie de rien, et je n'arrive pas à me motiver pour rien. Je bosse un peu, je glande, et au final, je ne tient pas mes objectifs de révisions, et ça m'énerve, et du coup, je vais encore plus mal, et je me couche tard pour vomir ma haine sur mon blog... aussi parce que mon père n'est pas là et qu'en ce moment je fais des espèces de crises d'angoisse quand je suis seule, bien que j'essaie de les contenir. Ce matin, je me suis empêchée de me rendormir entre cinq et six heures et demi, parce que je m'étais persuadée qu'il y avait des cambrioleurs à la maison. C'est la version 2.0 des monstres autours du lit qui faisaient que je m'interdisait de m'endormir petite, me dévissant frénétiquement le cou pour épier chaque coin et recoin de la chambre en quête d'une ombre que je ne manquait jamais d'apercevoir furtivement du coin de l'oeil, m'inquiétant toujours un peu plus. J'ai bien mieux dormi après qu'on ai mit des rideaux à mon lit, m'empêchant de toute manière de regarder partout, et diminuant les coins pour les ombres.

Bref. Je viens de vomir un bon gros pavé bien dégueulasse, et pour compléter le tableau, je suis malade, nez rouge qui coule et gorge qui pique. 
Quand je dis que je suis une morveuse.
Pourquoi cette envie de vomir, maintenant?
Je vais peut être bien claquer un renard.
Ou pas, j'ai horreur de ça.
Et puis surtout, je suis forte.

L'air de rien, ce post m'a pris une fois et demi l'album "Roses" des Cranberries à écrire.

Comme une envie de me taper la tête contre le mur.

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Bonne nuit.






 



Mercredi 22 janvier 2014 à 13:31

Bonjour!

Le classement est tombé et je suis 194 ème, sachant qu'il y a plus de 1450 personnes qui ont passé le concours de PACES dans ma ville (en septembre nous étions plus de 1600) et qu'il y a 214 places en médecine, je suis dans les clous!! YOUHOU!!
Bon, il va falloir cravacher au second semestre pour ne pas me faire doubler (et éventuellement doubler quelques personnes...) mais à priori, la vie est belle, je vais avoir mon concours! Je suis tellement contente!

Sinon, quoi de neuf? Nous allons avoir un nouveau toutou le premier février, il s'appelle Sirius (je sais, c'est l'année des "i", mais aucun nom en i ne me plaisait vraiment... et puis Sirius, c'est étoile principale de la constellation du Grand Chien, si c'est pas classe ça, hein?). C'est un petit labrador noir qui à un grand père rottweiller, donc il sera sans doute un peu plus mastoc qu'un labrador ordinaire... et au moins avec son poil ras, pas de soucis de poils!
Je suis en train de lire un bouquin sur comment élever son chiot, et ça me rappelle sans cesse notre Chichite, petite pékinoise morte en avril 2013 à l'âge de 15 ans... elle me manque beaucoup, mais j'essaie de ne pas trop y penser.
C'est vrai que c'est dur d'accepter la mort de ses boules de poils. Mais elle est morte de sa belle mort, elle était vieille... c'était sa vie de Chichite.
Je suis triste aussi pour l'une de mes amies qui m'a dit que son lapin nain était mort cette année à l'âge de huit ans. Huit ans c'est un âge honorable pour une lapin (deux autres de mes amis ont perdu leurs lapins nains l'an dernier, agés de 10 et 11 ans à peu près... c'est à peu près l'espérance de vie d'un lapin nain). J'en ai un peu parlé avec elle parce que j'ai déjà perdu un lapin, même si lui était mort à seulement cinq ans de maladie, et en partie de ma faute, par négligence (j'étais encore enfant aussi... je pense qu'il ne faut jamais confier toute la responsabilité d'un animal à un gosse). C'est vrai que quand un animal meurt de vieillesse, on est triste parce qu'il nous manque (surtout qu'on a d'autant plus pris l'habitude de sa présence et établit une routine avec lui...) mais il ne faut pas non plus perdre de vue que c'est la vie, et que si on n'est pas capable d'accepter le fait que la plupart des animaux de compagnie ont une durée de vie plus brève que la nôtre et ne font donc que nous accompagner pour un bout de chemin, alors il ne faut pas avoir d'animaux ou bien investir dans une tortue ou un perroquet qui vivra autant voir plus longtemps que nous!

Enfin bon... je suis donc contente car ça va repeupler un peu la maison (je suis habituée depuis petite à ce qu'un toutou m'accueille quand je rentre par exemple, et quand Chichite est morte, je me sentais mal à chaque fois que je rentrais et que seul le vide et le silence m'accueillait...) et je vais enfin avoir un compagnon pour mes promenades - ça va me forcer à aller faire un petit tours tous les jours, et ça c'est bien pour ma santé aussi.
Par contre ça va être du boulot de l'éduquer convenablement je crois, et j'espère qu'il ne se sentira pas trop seul, entre mon père qui bosse beaucoup, ma mère qui s'en fiche et moi qui suis certes à la maison plus de la moitié de la journée, mais qui révise presque tout le temps... je m'occuperai de lui au lieu de regarder la télé lors de mes pauses, ce n'est pas plus mal.

Bref, tout va bien, je suis d'attaque pour le deuxième semestre qui arrive, je dirais même plus: je pète le feu!
Enfin... si on mets bien sûr de côté le fait que je me remets d'un rhume ou je ne sais quel virus qui  m'a bien fait tousser et me fait encore couler du nez.
Et ce weekend, on fête l'anniversaire de ma grand-mère au restaurant, l'occasion de se faire un très bon restaurant pour une fois.

Voili voilou.... avec mon rhume, j'étais trop KO pour m'occuper de la suite des articles sur les tests sur les animaux ces derniers jours, et cet après-midi je vais en animalerie commencer à acheter deux-trois trucs pour l'arrivée du toutou (jouets, récompenses, collier, laisse...).

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Voilà Chichite et moi quand nous étions toutes les deux petites... je crois que je ne mesure pas à quel point elle me manque.

Bonne journée!

Dimanche 29 décembre 2013 à 21:20



Bonsoir,

Je voulais écrire un poème, mais je n'arrivais à rien de bien, rien qui ne soit une répétition d'un style dont j'ai usé et abusé. Un style utilisant souvent les mêmes rythmes, les mêmes mots, les mêmes tons... Et j'en suis venue à une évidence.

    Je pense être une personnalité froide et humide.

J'ai beau faire, j'ai beau me creuser les méninges, les musiques qui m'émeuvent, l'art qui me touche, et même les poèmes que j'écris, sont toujours teintés de froidure et de tristesse, de mélancolie et de quelque chose d'humide. Comme si je voulais plonger dans un grand océan glacé.

Un océan glacé pour me laver de tout ce qui me déplait, de toute cette lourdeur, pour en suite aller flotter librement dans les airs, entourée de bleu, de blanc, d'une pointe d'or et d'argent, de lumière et d'obscurité...

Je sais depuis longtemps être quelqu'un de froid, au fond de moi.

Aussi vrai que d'une certaine manière, je trouve la tristesse confortable, et j'aime parfois à emmitoufler mon cœur de glace comme certains se réfugieraient dans de moelleuses couvertures.

Je n'aime pas le contact des autres, et si parfois j'apprécie leur compagnie de manière transitoire, je reste quelqu'un de solitaire qui ne se sent vraiment bien que seul.

Leur regard, leurs pensées, leurs paroles et parfois même leur existence me met mal à l'aise.

J'ai toujours eut peur de l'autre, peur de lui faire du mal ou qu'il m'en fasse. Et surtout j'ai toujours eut peur de l'estime de moi que je pouvais lire dans ses yeux, de la même manière que j'ai toujours eut peur des miroirs et de mon propre reflet, surtout la nuit, quand aucune fuite n'est possible, quand aucune distraction superficielle ne peut nous sauver de la vérité.

    Ainsi, c'est aussi toujours la nuit que je pense à la mort. Lorsque je réalise que mon existence même, que ma perception du monde et donc d'une certaine manière le monde lui même, n'est que transitoire. Lorsque je réalise qu'un jour je m'éteindrai telle une flamme qu'on souffle, et qu'il ne restera de moi que des cendres, des résidus matériels, des traces qui disparaîtront à leur tours...

Lorsque je réalise également, que vingt ans de ma courte existence ce sont déjà passés, comme s'ils n'avaient jamais existé, et que je n'ai rien fait de toutes ces grandes choses dont je rêvais petite. Lorsque je réalise que le temps est court et que je suis déjà morte, que je n'existe déjà plus.

Lorsque je suis prise de ces vertiges familiers, du même acabit que ceux que l'on pourrait ressentir, suspendu au-dessus d'un gouffre infini, en sachant qu'à un moment ou à un autre, on finira par lâcher. Alors on se réfugie dans la lumière du soleil et dans ses préoccupations superficielles, comme une toile tendue entre nous et le vide... Mais la toile, si décorée soit-elle, est de papier et le gouffre est toujours là et rien ne nous empêche réellement d'y plonger, les deux pieds devant.

Ces vertiges, semblables également à ceux que j'ai ressenti en me confrontant pour la première fois vraiment à l'infini, une nuit d'été, face aux étoiles... l'impression de tomber vers le haut en réalisant qu'on fixe quelque chose d'infiniment plus grand que soit. Réaliser aussi que l'on ne fait que déambuler à travers cet infini, accrochés à notre cailloux-maison.

Que l'on se trouve au milieu du vide, du rien, et que pourtant, ce vide est tout, et nous ne sommes rien.

Telle notre vie qui n'est qu'une petite étoile dans le ciel noir, à peine née, déjà morte.

Ou un ombre courant dans le couchant, happée par la lumière, selon d'autres.

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Cimetière à la lueur d'une lune croissante, presque pleine...
Primošten, 2010.
 

 

Samedi 28 décembre 2013 à 21:46

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J'étais une équilibriste

Sur un fil de mots, suspendue,

Les bras tendus tel le Christ

Dominant un monde perdu

 

Le temps était mon ami et le soleil mon amant

La lune était mes ailes et ma destination

Je filais telle une flèche portée par le vent

Par delà les mers et par delà les monts

 

Vers un ailleurs radieux que je rêvais meilleur

Utopie vaniteuse et sans aucun attrait

Pour dominer mes maux et surmonter mes peurs

Je donnais dans le fade, conventionnel à souhaits...

 

Gamine enamourée d'un être d'illusion

Cultivant les mots creux et les propos abscons

Versant volontiers des larmes d'amertume

Sur des espoirs morts-nés, des vagues faites écumes

 

Et pourtant, Clair-Obscur, que ne donnerais-je

Pour retrouver les délices d'un cœur qui se casse ?

Aujourd'hui je suis morne, et grise telle le ciel

Qui s'écourte un peu plus à chaque jour qui passe.

Mardi 24 décembre 2013 à 17:22

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Ok, le coloriage, c'est pas trop ça... Mais je n'aime pas les crayons (je préfère l'aquarelle) et sur papier, la peinture, c'est chiant.

Noyez Joël!

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