Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Mercredi 15 février 2012 à 16:42

Bonjour!

Je passe ici avant de me mettre au travail (SVT surtout cet après-midi, un exercice plus un contrôle de spé demain, sauf qu'il n'y a presque rien à bosser). Ceci dit, je passe, mais je n'ai pas grand chose à raconter.  Nous sommes dans les deux dernières semaines du trimestre, du coup tous les profs nous balancent leurs interos, ce matin d'ailleurs, c'était maths, je n'ai à peu près aucune idée de comment je m'en suis tirée, je suis dans un tel état de stress dans ce moments là que j'ai du mal à m'évaluer.

Avant-hier, c'était la Saint Valentin, le jour qui ne sert à rien. Pourquoi? Parce que lorsqu'on aime les gens, on leur dit tous les jours, ou on leur fait comprendre dans nos actions. Alors, oui, je vais faire partie du clan des râleurs: c'est juste une fête commerciale. Et lorsqu'une vendeuse fait la réflexion à celui que j'aime qu'il pourrait m'offrir quelque chose pour la Saint Valentin, je réponds que c'est inutile: je l'aime pour qui il est, pas pour ce qu'il m'offre, et il ne sert à rien de me faire un cadeau le jour où d'autres ont décrété que c'était une preuve d'amour. Je ne suis pas un mouton. D'ailleurs j'avais complètement oublié ce matin là. Il faut dire qu'on n'en fait pas vraiment beaucoup cas au lycée.

Sinon, hier, j'ai fini le deuxième tome de Gate seven, je suis paumée, j'ai plus qu'à relire le premier, le problème étant que je confonds tous les noms (pourtant j'ai déjà lu un certain nombre de mangas mais là je m'embrouille particulièrement dans les noms japonais, les noms de clans, de familles...etc). Et j'ai aussi fini le premier tome de XXX Holic, qui est vraiment bien. Je ne vais pas tarder à lire la suite. Dès que j'aurais le temps pour l'acheter et la lire calmement.

J'ai aussi appris quelque chose d'un peu dérangeant, concernant une personne que je connaissais avant. Apprendre que cette personne se drogue, je ne sais pas pourquoi, m'a dérangée, et me dérange encore, quand j'y pense. J'avais plus d'estime que ça pour lui. Certes, nous ne sommes plus ensemble depuis maintenant un long bout de temps, et c'est moi qui ai rompu. Mais ça ne veut pas dire que je me contrefout de ce qui lui arrive: j'avais encore de la sympathie pour lui. Et apprendre qu'il a pu tourner ainsi me fait me poser des questions. Est ce qu'il a changé à ce point en à peine deux ans, ou bien est ce qu'il était déjà comme ça, au fond, à l'époque? J'aurais passé trois ans avec un type qui se contrefout du mal qu'il fait à sa propre famille? J'avais plutôt l'impression que c'était parmi les choses importantes pour lui, au point qu'il me pausait souvent des lapins à cause d'eux. Mais non. Manifestement, il est des addictions qui valent plus la peine de sacrifier sa famille que d'autres. Ca me met en colère, alors que ça n'a aucune raison. Vous me direz, pourquoi faire tant de cas que ça de ça? Plein de monde se drogue, c'est devenu anodin, c'est banal, et qu'est ce que ça peut faire de mal? Rien? Si? Et bien si. J'ai grandi en voyant les effets de la drogue sur mon frère, et non, ça n'est pas banal, ni anodin. Ca vous déconnecte de la réalité. Les périodes de manque sont violentes pour soit et les autres. Les périodes "riches", celles où l'on en prend, sont plus cools, sauf qu'on déforme tout, que l'on perd la notion des réalités et des priorités, et que ça enlève toute volonté. Pourquoi en prend-on lorsqu'on a des tonnes de travail? Justement parce que ça nous fait nous sentir plus calmes, sauf que c'est un calme factice qui nous fait croire que les examens, le travail n'est pas important. Mais ça l'est. Et les examens ne sont pas plus faciles pour autant. Mon frère a eut la chance d'être quelqu'un qui avait à la base une certaine volonté et de certains capacités, assez pour savoir bosser pour avoir toutes ses années du premier coup, même de justesse. Mais ça n'est pas le cas de tout le monde. Et je lui en avais parlé, à cette personne. Des soucis que ça avait causé dans ma propre famille. Il savait donc, les effets. Mais non. Un mouton de Panurge je suppose. Je suppose qu'il a fait ça pour suivre ses ami(e)s. Ca me déçoit de lui. J'avais gardé dans l'idée que s'il était un peu je-m'en-foutiste sur les bords -du moins par rapport à moi l'était-il- il savait garder le sens des priorités, il avait un but qu'il poursuivait. Mais non. Et je me dis: comment ai-je pu me tromper à ce point pendant tout ce temps? Il m'a fallu trois ans pour me rendre compte, ou plutôt pour admettre que notre relation n'avait pas d'importance pour lui. Que je n'étais que secondaire. Qu'il était plus préoccupé par ses amis et la place qu'il occupait au sein de son petit univers, amis, études, famille, que par moi. Qu'il était égoïste. Que j'avais été bête et m'étais mis des oeillères à moi même. Bref, qu'il était tout sauf celui dont j'avais besoin, quelqu'un qui m'aide et pour qui je puisse être présente, quelqu'un qui m'accorde la même importance que je lui accorde. Mais je gardais dans l'idée que c'était quelqu'un qui avait des valeurs, quelqu'un de gentil dans le fond, juste naïf et négligeant. Mais non. Il semble que jusqu'au bout, je m'étais trompée. Il s'en fout des autres. Tout ce qui compte, c'est sa petite personne. Au point que sa mère se plaint de lui à l'institutrice de sa petite soeur, qui se trouve par hasard être aussi la mère de ma meilleure amie. Et que j'apprenne ça.  Je suis toujours choquée. J'ai de la peine pour lui. Je me demande comment il a pu tomber aussi bas. Mais je suis surtout en colère contre lui. Et surtout, il me dégoute. C'est un comportement indigne. Il a la chance d'avoir une vraie famille, qui l'aime et l'entoure, et il leur crache au visage en faisait ça. Il me dégoute parce que moi, je n'ai jamais eut cette chance. Parce que j'ai sans doute rencontré plus de merde dans ma vie que lui. Et que je n'ai pourtant jamais cédé à ça. Ce faux échappatoire, cette guérison qui est pire que tout. Et puis, c'est à lui qu'il se fait du mal en premier. Il ruine peut être même sa vie, au point où il en est: il va rater sa prépa, il ne pourra pas la refaire, et c'est sa seule chance d'avoir une école vétérinaire, sa seule chance de faire le métier qu'il veut faire depuis plusieurs années. Et il va tout foutre en l'air pour un joint. Car je suppose que c'est un joint, vu que c'est le moins cher. Et bien crève! Va mourir et ne va pas pleurer que tu as raté ta vie. Tant que tu agiras en égoïste comme tu l'as toujours fait, tu ne mériteras de toute manière pas de réussir.

Sinon, complètement autre chose, mais j'ai mal au dos. Je me demande comment je fais pour avoir aussi mal au dos. Je ne sais pas si c'est parce que je me tiens mal (je n'ai pas l'impression), parce que je porte trop de choses, parce que je suis trop stressée ou trop fatiguée, parce que j'ai une poitrine trop grosse... Mais j'ai mal au dos. Et j'essaie de me débarrasser de mes tocs en ce moment. Hier soir, petite victoire: je ne me suis pas regardée dans le miroir, je n'ai pas réajusté l'armoire, je n'ai pas regardé sous le lit, je n'ai pas réajusté le rideau. Mais j'ai encore récité mes litanies, dans ma tête, silencieusement. Je n'arrive pas à dormir sans. Je ne peux pas dormir sans. J'ai voulu, mais des visions de monstres s'imposaient à moi, une sensation de danger, bref, ces impressions qui me font agir de manière totalement irrationnelle depuis toute petite. Le seul moment où j'arrive à m'en débarrasser, c'est lorsqu'il dort avec moi. Je ne me sens en sécurité qu'à ce moment là. Je ne sais pas quoi faire. Je voudrais d'autant plus m'en débarrasser que j'ai le sentiment que mes troubles alimentaires sont liés à ces tocs, que c'est la même chose qui me pousse à agir compulsivement et à manger compulsivement. La peur de quelque chose, mais quoi ? J'ai l'impression qu'il y a la peur de ne pas y arriver. La peur de mourir peut être, d'une certaine manière. Je voudrais rechercher, mais j'ai l'impression qu'il a une part de moi qui ne veut pas que je trouve. Dès que je me mets à  réfléchir sérieusement à mon comportement, je passe à autre chose, mon esprit se met à divaguer, et je me rends compte que j'évite le problème, mais je n'arrive pas à revenir dessus, c'est comme si ça me glissait dessus. Ou alors je trouve toujours des choses plus importantes à faire. Genre mes devoirs. La lessive. Le repassage. Ranger. Manger. Regarder la télé. Oublier.
Dans ce moments je me dis "quand je serai en vacances" sauf qu'en vacances aussi, j'ai mieux à faire.
Je ne sais pas trop quoi faire. Il y a quelque chose qui ne passe pas. Quelque chose qui ne veut pas sortir.

Sur ces paroles pleines d'optimisme, je vais aller réviser pour demain.


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