Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Mercredi 8 août 2012 à 0:36

Est-ce que je suis folle?
Est-ce que je grossis toute cette histoire?
Est-ce que c'est normal de voir des films pornographiques à cinq ans? Puis de se sentir coupable toute son enfance durant parce qu'on se masturbe alors que les autres enfants ne savent même pas ce que c'est que le sexe (ou en tout cas, pas de cette manière), et plus coupable encore lorsqu'on apprend qu'à l'âge où on se masturbe, sa propre mère se faisait violer par son père à elle?
Je me pose ces questions depuis longtemps mais elles ressurgissent en ce moment, alors même que je suis devenue majeure et que ma sexualité a été acceptée par mes parents qui la refusaient pendant si longtemps, non pas violemment comme pour ma soeur mais par le dénis, en m'interdisant même d'être moi même, ce qui n'est peut être pas pire que de se faire traiter de pute par sa mère, mais pas mieux non plus dans la mesure où c'est vivre dans un mensonge consenti tous les jours et savoir qu'on n'est pas acceptée telle qu'on est mais que l'on nous demande de jouer un rôle pour être aimée.
Puis-je en vouloir à ma soeur? Puis-je croire ma soeur lorsqu'elle m'assure qu'elle ne savait pas plus que moi, lorsqu'elle me les a fait visionner à plusieurs reprises? A onze ans, n'est-on pas capable de comprendre ça? Ou peut être est-ce juste que moi, à onze ans, je pouvais le comprendre parce que je connaissais déjà ça depuis au moins six ans? Elle dit que ça n'a pas eut d'impact sur moi... Elle n'en sait rien, elle dit que je parle sans savoir mais elle n'est pas mieux. Elle ne sait pas quel sentiment de honte j'avais à chaque fois que je me masturbais, à certaines périodes, tous les jours. Elle ne sait pas comme je me sentais mal quand en suite elle même entrait dans ma chambre pour me dire que c'était mal, parce qu'elle savait ce que je faisais (demandant parfois à sentir mes mains pour vérifier). Mais est-ce qu'elle disait que c'était mal par sadisme, ou bien juste parce que par la suite elle savait que c'était mal, et peut être même savait qu'elle y avait contribué?
Je me souviens de la première fois où je me suis masturbée... Devant un de ces films. La première fois que j'ai vu un de ces films même. Assise sur un coussin par terre,  à l'étage, là où il y a maintenant l'ancienne télé du bas, il y avait un autre téléviseur, plus petit. Les parents étaient bien sûr absents. Je me souviens que c'était en italien. Je me souviens d'une femme qui ouvrait la porte à des hommes, qui rentraient dans son appartement... Sans me douter à l'époque bien sûr que tout ça n'avait aucun rapport avec la réalité. Les femmes n'étaient pas vraiment malmenées, c'était plutôt les hommes, l'un d'eux attaché à une table se faisait uriner dessus. Ca on ne peut pas dire que c'était un film d'une violence inouie envers les femmes à mon souvenir, même si elles faisaient preuve d'un enthousiaste sans commune mesure avec le réel. Je me souviens que je me suis servie du bord du coussin. Je me souviens que j'étais de dos à ma soeur, assise sur le canapé ou le fauteuil, à l'époque des fauteuils marrons, sans doute ceux de la maison de Longvic... elle était derrière moi en tout cas, assez loin pour que je ne la vois pas mais assez proche pour voir ce que je faisais. Est-ce que je peux la croire quand elle dit qu'elle est autant victime que moi dans l'histoire?
Cest ce qui me rend le plus malade dans l'histoire, ne pas savoir si je peux la croire ou non. En fait je ne connais pas ma soeur. Bien sûr qu'elle est victime, il n'est pas normal qu'à six ou sept ans une petite fille entende sa mère lui dire ce qu'elle a vécu enfant à cause de son père, et découvre le sexe sous cet angle malsain. Ma mère est folle, était pire alors et mon père était absent parce que c'est une autruche incapable de faire face aux problèmes (et je tiens de lui...). Mais ça n'excuse pas tout. Ca n'est pas parce qu'on souffre qu'on doit faire souffrir les autres. Et contrairement à elle peut être, le fait qu'on ne doive pas le dire aux parents ne m'a pas juste paru comme une vase cassé mais comme un secret obscène sur ma propre perversité. Il fallait cacher le fait que j'étais au courant parce que ce serait montrer aux parents que je suis un monstre, en fin de compte. Et c'est pour ça que pour en reparler à ma mère, il m'a fallu tant de temps. Et je me suis rappelé mon premier petit ami, à treize ans, quand ma mère craignait que je couche à cet âge et me disais qu'elle se méfiait non pas de lui mais de moi, parce qu'elle me sentait "coquine" et qu'elle me disait qu'elle pensait que les films pornographiques avaient exacerbé cet aspect de moi. Ca m'était sorti de l'esprit mais ça m'est revenu alors que je lui en reparlait,  parce que c'était survenu durant une conversation... Conversation à lutter contre les larmes puis à les laisser couler parce que je sais que plus je me retiens et plus ça coule. Conversation à détourner la tête parce que j'étais incapable de parler de ça en regardant ma mère, parce que je me sentait monstrueuse, parce que j'avais honte de n'avoir été qu'une petite pute.
Bien sûr que ça a eut des répercussions sur moi, et bien sûr que ça a modifié ma vie! Qu'est ce qu'elle croit? A onze ans on entre dans l'adolescence, on  découvre tout ça, même si c'était un peu trop tôt pour elle, ça l'était de deux, trois ans. Pour moi ça l'était de huit, neuf ans. Cinq ans est selon ma mère l'âge auquel on découvre sa sexualité, d'accord. Mais sur soit, en cherchant soit même à se découvrir. Pas en voyant des gens faire ce qu'on en fera soit même sûrement jamais, puis en y repensant en se masturbant. Ce que Charlotte ne peut pas comprendre c'est que oui, en un sens, elle m'a violée. Elle m'a imposé des choses qu'une enfant de cinq ans ne doit pas soupçonner, une telle violence, un tel immondice. Même si elle même ne savait pas ce qu'elle faisait, elle est mon agresseur, et même si je sais qu'elle n'est pas entièrement responsable et qu'on ne peut pas rendre une gamine de onze ans responsable de ses actes, il n'en reste pas moins que les faits sont là et que, allié à cette fâcheuse tendance qu'elle avait à me taper dessus quand elle se faisait disputer par papa et maman, et à m'effrayer avant de dormir le soir, elle est responsable d'une partie de la folle que je suis devenue: le peur du noir et des monstres sous le lit ne vient pas de nulle part, et avec eux, les tocs tous les soirs, qui me donnent honte lorsque mes amies ou celui que j'aime sont là parce que je ne peux pas dormir dans ma chambre sans au moins regarder sous le lit, sans ajuster mes rideaux. Parce qu'il y avait un petit monstre qui montait dans mon lit mais pas dans le sien, qui était trop en hauteur, et des tas d'autres horreurs qui rodaient.  Bien sûr elle même a été déformée par mon frère et ma mère, est mon frère a été déformé par ma mère, et ma mère déforme par mon grand-père... Qui est encore en vie. Je devrais peut-être aller lui parler? Ou juste le tuer? Est-ce que ça me soulagerait de le voir gire avec une flèche dans le crâne, ou mieux, de l'émasculer vif avant de les lui faire manger pour qu'il s'étouffe avec puis de l'égorger lentement en le regardant droit dans les yeux? Non... S'il avait été encore jeune et capable de recommencer je n'aurais pas hésité, mais maintenant qu'il est vieux et sans défense, on peut se dire qu'il regrette peut-être ses actes, qu'il ne peut plus changer le passé... Pourtant, je me sens tellement mal de ne rien pouvoir faire! J'aimerais régler le problème facilement, en éliminant le fautif, mais la vérité c'est qu'il n'y en a pas, plus. C'est une responsabilité collective et comme je suis la dernière, j'ai le beau rôle parce que je n'ai pu nuire à personne, mais du coup je me sens aussi victime parce que moi, je n'ai rien fait, vraiment rien fait, et je m'en suis prise plein la gueule. D'un autre côté je sais que je ne peux en vouloir ni à ma soeur, ni à mon frère, ni à ma mère. Mais je me dis aussi que ce n'est pas parce qu'on a souffert qu'on doit faire souffrir les autres... Si ma mère c'était comportée en mère elle n'aurait jamais fait comme el l'a fait, elle a fait preuve d'une grande dose d'égoïsme en nous élevant et en nous soumettant à son passé, en faisant de nous des victimes de son passé comme si on lui devait quelque chose, en se plaçant en victime entre nos mains d'enfants pour être consolée et inversant ainsi les rôles pour ma soeur puis pour moi. Et en faisant de mon frère son bourreau alors qu'il était le fils de son maris et non de son père, le maltraitant.
J'en veux aussi à mon père parce qu'il n'a rien fait. Il aurait pu divorcer, mettre à l'abris mon frère puis ma soeur (même si je ne serais jamais née, ce qui je l'avoue m'ennuie un peu). Il aurait pu épauler ma mère au lieu de l'enfoncer en lui disant qu'elle devait tout oublier ou prendre des cachets. Il aurait pu l'accepter telle qu'elle est, la voir dans son entier pour voir ce qu'elle faisait à ses enfants, et ainsi nous protéger et la protéger d'elle même - puisque se faisant elle s'est fait du mal, car elle aime ses enfants et souffre de nous voir souffrir et de s'en savoir responsable, raison pour laquelle elle cherche toujours à minimiser notre douleur en la comparant à la sienne propre, parce qu'elle sait qu'elle est responsable et qu'en se plaçant en victime elle se dispense de tout remord.
Oui, je veux voir un psy, non, je ne me sens pas "normale, épanouie". Je lutte pour garder mon équilibre tous les jours, tant dans ma nourriture que dans mon comportement, et j'échoue tous les jours, surtout au moment de dormir quand les monstres me rattrapent, me forcent à rallumer la lumière, à vérifier sous mon lit, à répéter ces incesssantes prières dans ma tête, pour moi, pour ma famille, pour mes amis et pour celui que j'aime, pour que la Déesse nous protège, des aléas de la vie, des autres et de nous mêmes, pour qu'elle me donne la force et le courage d'encaisser, parce que je me sens à bout, et je me sens fragile, et je voudrais être forte, mais je n'y arrive pas.
Des fois je me dis que je ferais mieux de tout cesser et de m'isoler, parce que je ne comprends rien aux autres, parce que je ne sais pas si je peux leur faire confiance, et que ceux en qui j'ai confiance, j'ai peur de leur faire mal. Des fois je me dis que je devrais rompre avec Cédric parce que j'ai peur de le rendre malheureux parce que je suis complètement tarée. Mais je m'en veux parce que je n'en suis pas capable, parce que j'ai besoin de lui, parce qu'il est dans le fond la seule chose qui me donne envie d'avancer, parce que mon moteur dans mes études, dans ma vie, ça n'est pas de me dire qu'un jour je serais médecin et je gagnerais bien ma vie ou que je sauverais des vies... Je m'en tape totalement!
Ce qui me pousse à avancer, c'est l'espoir d'un jour vivre avec lui, quitter cette maison de fous, le plus vite possible, voler de mes propres ailes sans avoir de compte à rendre à ces gens à qui j'en veux toujours mais que je ne peux pas m'empêcher d'aimer en même temps, puis fonder un foyer stable et rassurant où je pourrais donner à mes propres enfants toute la "normalité" dans les rapports familiaux dont mon frère, ma soeur et moi mêmes n'avons pas bénéficié, y compris entre nous.
Je me souviendrais toujours de la fois où maman me tapant dessus, Charlotte n'a pas levé le petit doigt pour me protéger, mais a juste conclu, presque calmement à la fin, par "je voulais juste que tu lui mettes une claque" à ma mère lui demandant si c'était bien ce qu'elle voulait parce qu'elle hurlait que je devais être punie par mes parents pour avoir par accident casser son mp3 qu'elle m'avait prêté. Mais punie de quoi? Je ne l'avais pas intentionnellement cassé, je ne savais même pas comment il s'était cassé puisque je ne l'avais pas fait tomber durant le voyage. Punie de quoi? La punition n'est-elle pas une manière d'enseigner aux enfants à ne pas recommencer? Ce n'est pas un moyen de se défouler ni de "faire justice", c'est un apprentissage et je en vois pas ce que ça m'a enseigné, sinon que ma mère était définitivement folle,  que ma soeur se contrefoutait de ce qu'il m'arrivait et désirait que je m'en prenne plein la gueule, et que comme d'habitude, mon père n'était pas là. J'ai aussi appris que chialer toute la nuit n'apporte rien que les yeux rougis et gonflés au réveil pour aller au collège, et de se sentir crevée le lendemain. J'ai appris qu'on dort mal avec le nez bouché... non je le savais déjà. Je sais que si je pleure avant de dormir, j'ai le nez bouché et ça m'empêche de m'endormir une fois les pleurs taris, et c'est embêtant, du coup j'ai tendance à essayer de m'abstenir le soir, mais je n'y arrive pas toujours. Pourquoi est-ce que je dis ça? J'en sais rien, c'est pas comme si je pleurais tous les soirs... Peut être que me focaliser sur des détails inutiles m'aide à reprendre mes esprits pour continuer ce post qui me serre de thérapie, parce que je doute que beaucoup le lisent jusqu'au bout, et si c'est le cas, comprennent dans quel état je suis. Moi même je n'y arrive pas. Je ne sais pas où j'en suis, je me sens perdue. Je ne sais pas si je peux faire confiance à ma famille, si c'est juste moi qui me monte la tête comme cherche à me le faire croire mon père lorsque j'aborde les problèmes familiaux et les miens, ou si réellement, on n'est pas juste tous complètement cinglés dans cette famille.
D'ailleurs pour en revenir à mon rêve de foyer stable, je me demande sérieusement si c'est possible: je suis folle, et tôt ou tard ça finit par ressortir, alors qu'est ce que je vais faire à mes enfants si jamais j'en ai un jour? Je ne voudrais pas reproduire le schéma familial. Et puis est-ce qu'il y a seulement une personne "normale" sur terre? Est-ce que tout ça n'est pas qu'un gigantesque asile de fous, parce que dans le fond, étant humain, on est forcément fou? Dès le moment où l'on est capable de penser, on est fou, car on est capable et donc coupable de produire des pensées irrationnelles.
Moi, quand je regarde cet écran d'ordinateur, avec ma lampe allumée devant moi, j'ai l'impression qu'un monstre va surgir à côté ou derrière moi, ou peut être même devant.
J'ai faim.
Bizarrement ça ne m'a pas coupé l'appétit comme hier en parlant avec ma mère de tout ça.
Le pire dans l'histoire c'est que je ne sache pas quoi penser de ma famille? Est-ce que je peux les aimer encore? Ou est ce que c'est me vouer à la douleur que de persister à vouloir les aimer, parce que l'amour ne va pas sans la confiance et que leur accorder ma confiance revient, de ce que mon expérience et celle des autres membres de cette famille m'a appris, à tendre la corde pour se faire pendre, haut et court?
Je ne sais pas...
Ce que je sais c'est que je n'aspire qu'à une chose: partir d'ici, et, pouvoir, à mon tour, mettre la tête sous le sable, et peut être m'y étouffer, parce que le seul moyen d'enterrer ma douleur et mes disfonctionnement, c'est à dire de les oublier, c'est d'enterrer mes souvenirs, et que je ne peux pas m'en défaire, alors autant m'enterrer la tête sous la terre directement, et donc autant m'oublier toute entière et faire comme si de rien... Peut être viens-je de percer les mystère des autruches?
Mais je doute que cela fonctionne.
J'en doute fortement.

Un jour peut être, j'aurais le courage de réunir ma mère et ma soeur dans une pièce pour parler de tout ça, de mon enfance, de celle de ma soeur, et non pas de l'enfance de ma mère mais de sa vie de mère, pour une fois. Parce que si elle a été une excellente maman, elle a été une piètre mère.
J'aimerais tirer tout au clair, et quitte à me brouiller avec ma famille, le faire sans douter de mes raisons. j'aimerais briser les non-dits, les faux semblants, les préjugés, les idées fausses qu'on a les uns des autres. J'aimerais connaître ma soeur, ce qu'elle ne m'a jamais laissé faire, et faire regarder la vérité en face à ma mère qui désire tant "avancer" mais ne se rend pas compte qu'avancer en laissant des doutes et des ombres, c'est comme de vouloir bâtir une maison sur une nappe phréatique, la rendant instable avant même qu'elle existe.
Je veux ouvrir cet abcès purulant pour le désinfecter et qu'il puisse laisser place à une cicatrice saine, ce que j'ai cru réussir à faire plusieurs fois mais commence à comprendre que c'est impossible si je ne regarde pas moi même la vérité en face... Parce que pour construire ensemble quelque chose de solide, il faut que les bases soient solides.
Pour que ma famille soit solide, il faut que nos relations soient solides.
Pour que ma future famille soit solide, il faut que je soit solide.
Et pour que je soit solide, il faut que ma confiance en moi soit solide.
Et pour que ma confiance en moi soit solide, il faut que ma connaissance de ma propre histoire soit entière, sans zone d'ombre ou de flou.
Et cette histoire qui est la mienne, est liée à celle de ma famille.
Même si elle est laide, monstrueuse, elle est elle, elle est notre histoire, et on ne doit pas, ne peut pas la rejeter parce qu'elle fait parti de nous, elle nous a façonné et a fait ce que nous sommes. Nous ne sommes pas si laids que ça, alors il doit y avoir quelque chose dans le fond de beau. Et je pense, j'espère en tout cas, que cette chose, c'est notre amour les uns pour les autres, malgré nos rancoeurs.
Mais j'avoue, j'ai si peur de me tromper...





Mardi 15 mai 2012 à 18:33

Bonjour

Attention. Ce qui va suivre peut choquer les gens qui se sentent obligés d'être toujours de bonne humeur. Parce que c'est un coup de gueule et un caprice de gamine fatiguée. Mais j'ai besoin de me défouler un bon coup.

Je n'arrive pas à trouver la motivation pour travailler. Je me dis qu'il va bien falloir étant donné que le bac arrive à grands pas ainsi qu'une tonne d'interos et autres ECE et oraux, mais... Je ne me sens pas motivée, je me sens toute molle, toute faible. Pourtant je dors, je mange, je me bouge ou du moins j'essaie (je devais aller courir cet après-midi mais il pleut des cordes et il y a un vent à décorner des boeufs). Mais réviser... m'insupporte. J'ai juste envie de me mettre sous la couette et d'oublier tout ça.

C'est peut être en lien avec le fait que l'homme que j'aime soit loin et que je n'ai pas de nouvelles, mais je me sens juste démotivée.

Demain, deux heures de physique chimie et deux heures de maths, je n'ai rien bossé, je vais être paumée, je n'ai pas envie, je ne veux pas. J'ai envie d'aller courir, de m'abrutir de musique et de cette sensation de douleur puis de légèreté, j'ai envie surtout de me défouler, de me réveiller, de sentir que je suis bien là, d'oublier cette chose difforme que je suis en corps et en pensées. Je me sens un peu comme quelqu'un qui s'obstinerait à respirer et récupérer alors qu'on lui impose de plonger. Je n'ai pas envie.

J'ai envie de leur dire merde, et d'aller juste me promener. Et ce temps de merde qui continue, comme pour se foutre de moi.

Mais il faut vraiment que je révise.

Alors je vais le faire, et je vais la fermer, et tout le monde sera bien content. Il ne faut pas s'énerver, il faut rester calme, il faut prendre ma foutue impatience en patience, parce que je n'ai pas le choix, parce que je veux une mention et que je l'aurais, même si ça ne serre à rien, même si au final, ça ne m'empêchera pas de me ramasser l'an prochain si mes nerfs craquent, même si réussir mes études ne m'empêchera pas de continuer à m'en vouloir pour un rien. La cause est plus profonde que ça et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Et de toute manière, je ne suis pas sûre de le vouloir.


Un jour, je vais vraiment finir par péter les plombs, à force de faire non pas ce que je veux mais ce qu'on attend de moi.

Et putain, voilà, je l'ai dit, ça me brûlait la gorge.

Bonne journée.

Samedi 21 avril 2012 à 14:25

Bonjour!

Je suis en vacances, enfin!
Bac blanc fini, maintenant, je me repose.Je compte en profiter pour bouquiner, notamment des livres sur la Wicca, mais aussi refaire du sport, ces dernières semaines ayant été plus plongées dans les révisions qu'autre chose, je n'ai pas beaucoup mis les pieds dehors pour aller courir.  J'aimerais me concentrer sur la vitesse, parce que courir longtemps, je peux sans problème, mais courir vite... J'en suis incapable. Or l'épreuve d'endurance du bac est basée surtout sur la vitesse, et peu sur la régularité, donc j'ai intérêt à bosser ça si je veux avoir la moyenne. J'aurais pu prendre lancer de poids à la place, mais je suis une tanche, quant au saut en hauteur... C'est très variable selon les jours on va dire. Si le jour de l'évaluation est un mauvais jour, ça ne va pas le faire.
Le problème est que lorsque je cours en sport, je dois endurer les moqueries de mes "petits camarades" car je ne cours vraiment pas vite... Haha. C'est ça, marre toi, le jour où on te demandera de courir pendant une heure, je serai là pour te voir complètement explosé à la fin.
La vie est un peu comme la course à pieds d'une certaine manière. Il y a ceux qui court très vite, et qui tiennent longtemps. Ceux là ont tout bon, mais ça demande du travail. Il y a ceux qui, comme moi, ne court pas vite, mais tiennent longtemps, sont pugnaces: je suis une nature lente mais sûre, je sais que quoi qu'il arrive, je finirai le parcours en état. Et puis il  y a ceux qui tentent de courir vite pour faire comme les autres, mais dès qu'on leur demande de tenir, finissent par marcher parce qu'ils n'ont pas su évaluer leurs forces réelles. Ces gens là ont sont ceux qui au final s'en tirent le moins bien. Parce que courir lentement sur tout le parcours est toujours plus rapide que de courir vite au début puis de renoncer et marcher sur la fin. Et j'avoue, je me gausse intérieurement  quand je les vois ne tenir même plus debout au bout d'un kilomètre et demi, c'est à dire rien du tout, avoir des crampes partout, être tous rouges et complètement à bout. Je ne suis pas une adepte du "se surpasser", si cela signifie s'épuiser. Il ne s'agit pas de surpasser les forces que l'on a, mais de les augmenter petit à petit, à force d'entraînement, et c'est ça, la réelle signification de se surpasser, et non pas dépasser la limite de ses propres forces. Parce que si dépasser la limite de ses forces peut mener à les augmenter, c'est un jeux doublement dangereux: d'abord on risque de s'épuiser physiquement et de se faire mal, et en suite on s'épuise mentalement et on finit par renoncer, parce que ça fait trop mal à chaque fois. Et cela est valable aussi pour le reste, pour les études par exemple. Les gens qui donnent tout, au maximum, jusqu'à la moindre parcelle d'énergie, finissent par baisser les bras parce qu'ils s'épuisent à chaque fois physiquement et que cela entraîne une fatigue mentale, un découragement parce que c'est toujours à recommencer, parce qu'à chaque période de révisions, il faut remettre ça.
Bien sûr, travailler, réviser, demande toujours du travail, ce qui est toujours fatiguant, mais on peut se fatiguer sans s'épuiser. La question est toujours la même: il faut connaître ses limites et ne pas s'amuser à les dépasser à tout bout de champ. On peu les repousser sans les dépasser.
Je vois, pour en revenir à la course, on m'aurait dit quand j'avais douze, treize ou même quatorze ans que je pourrai courir plus de quarante minutes sans m'épuiser, je ne l'aurais pas cru. Mais maintenant je sais que j'en suis capable, et je ne me suis pas souvent "explosée" (mis à part les fois ou je courrais par fureur, on va dire, contre moi même et les autres, et que courir était ma seule forme d'extériorisation efficace, mais ça n'est plus vraiment le cas aujourd'hui). Il s'agit d'en faire un peu plus tous les jours, de se forcer, de se mettre parfois un coup de pied au cul, mais de savoir aussi marcher quand il y en a besoin, et de se fixer des limites. Je sais que si je m'épuise lors d'une courses, notamment lorsque je reprends après une longue période sans courir, je ne m'amuse pas à faire de grands parcours parce que sinon, je reviens épuisée et je n'ai pas envie d'y retourner.
Et bien c'est pareil pour le reste.
Mais ce qui me fait peur, c'est d'enfreindre justement mes propres limites et de m'épuiser, comme ces gens que je critique. Je ne sais pas ce qui me pousse à toujours vouloir être la meilleure, être la première. Je suis tout ou rien. Sois je gagne, sois je décide que je m'en fiche et je me laisse perdre. C'est peut être pour ça que je me pousse à être la première. Pour gagner, parce que sinon, je vais me lasser de travailler pour rien, pour être juste la moyenne, et me laisser couler. Ou du moins c'est ce que je crains. Mais c'est vrai que lorsqu'on est premier, on a plus tendance à se donner à fond pour le rester que lorsqu'on est deuxième ou troisième pour devenir premier. Parce que ça nous semble alors possible, alors qu'en tant que second, pas forcément.
J'ai vraiment l'impression qu'il y a une origine familiale à cette tendance à vouloir être la première en cours. Je pense que j'ai vraiment été marquée par ma mère, le fait qu'elle nous mettait toujours en compétition les uns avec les autres. Aujourd'hui encore, je mets un point d'honneur à faire mieux que ma soeur. Avoir de meilleures notes qu'elle à mon âge, obtenir un mention au bac qu'elle a eut au rattrapage, rester plus mince qu'elle, toutes ces choses que ma mère a toujours privilégié: la réussite scolaire et le poids. En même temps, ma soeur m'encourage dans ce sens. Forcément, quand votre soeur vous dit petite "toi tu as été trouvée dans une poubelle" ou "on voulait pas de toi" ou "tu as été adoptée en fait", "papa voulait pas de toi"... etc. Et quand j'entends encore il y a quelques jours que je suis une "capote trouée". Ma soeur a trouvé de bon goût de sortir une blague à ce sujet devant son nouveau petit ami, et de m'enfoncer, de me rabaisser encore un peu plus, et de dire que personne ne voulait de moi... Je ne dis rien. Je ne dis plus rien. Ca ne vaut pas la peine, ça va encore dégénérer en engueulade parce que je fais un "mélo" selon ses mots, de rien du tout. ce qu'elle ne comprend pas ce que c'est une accumulation de rien, sur lesquels je ferme souvent les yeux et la gueule, qui me font péter les plombs au delà d'un certain stade. Ou pour reprendre l'image communément utilisée "la goutte d'eau qui fait déborder le vase". Désolée, tout ce qu'elle m'a fait n'est pas anodin. Les sévices qu'elle m'a fait endurer n'ont rien d'anodin. Aussi bien physiques que psychologiques. Elle et sa mère. Ma mère.
Puisque à l'origine des problèmes de ma soeur il y a ceux de ma mère, et à l'origine de ceux de ma mère, ceux de sa propre mère et de son propre père, et que vraisemblablement à l'origine des problèmes de son père, il y eut ceux de son grand-père... Quand la branche est pourrie, elle ne peut rien donner de sain. Quand j'y pense, je descends d'une longue lignée de monstres, et je sais qu'il y a aussi ce monstre quelque part en moi, une folle sans doute. Mais je tente d'en faire quelque chose de  beau. Je tente d'utiliser toute la merde qui me constitue ( et qui, à bien y regarder, constitue la plus part des humains... je ne suis pas la seule à en avoir vu de toutes les couleurs dans mon entourage... Mais je suis la seule dont la famille soit volontairement aussi pourrie, depuis aussi longtemps, je crois) en contre exemple sur ce que je dois être. Je ne veux pas leur ressembler, jamais leur ressembler. Autrefois j'étais comme eux. Maintenant je m'y refuse, j'ai réussi à m'en détacher dans la forme, mais pas tellement dans le fond. Les insultes et la violence peuvent facilement sortir, je sais qu'elles sont là quelque part au fond de moi. Je réussi cependant à ne pas les laisser sortir avec les autres, même en contexte conflictuel, j'essaie même de ne pas les retourner contre ma famille lors de disputes, bien que ce soit elle qui me l'ait appris, qui me l'ai insufflé comme son essence. C'est ce qui caractérise le mieux ma famille, la violence, physique et verbale lors des conflits. Parce que c'est ce qui caractérise ma mère, et que mon père a démissionné de son rôle d'éducateurs lorsque j'étais enfant, n'y revenant que bien plus tard, les conflits quelque peu refroidis après le départ de mon frère. J'ai l'espoir que si je montre une autre manière d'être, si je montre qu'on peut être en désaccord sans insulter à tout bout de champ, on cesse de m'insulter. Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis fait traitée de pute, de salope, de connasse... Par les autres, par des inconnus qui se sont senti blessés dans leur estime de petit tyran que je ne supporte pas, ou par les membres de ma famille. Même mon père s'y est mis avec la conduite accompagnée. Il n'a pas compris que je pète les plombs après qu'il m'ai traité de conne, pour lui ça ne semblait rien. Mais le problème est que jusque là, il était le seul de ma famille qui ne m'avait jamais insultée, et maintenant, je ne peux même plus le dire. C'est dans la nature de ma famille. Et je suis désolée, je trouve ça pitoyable. Après on me dira sans doute, comme je l'ai déjà entendu de la part de cette famille qui est la mienne que je fais des histoires pour rien, que je me monte la tête pour des conneries. Mais non. J'en veux pour preuve que si j'en parle à des gens normalement constitué, ils ne trouvent pas que je sois folle ou excessive. Je ne suis pas une causette, je demande juste à ce que cette famille cesse de me marcher dessus. Je suis le paillasson de tous. Et ma soeur trouve encore le moyen de me jalouser. Elle ne se rend pas compte. Bien sûr, j'ai eut une part de chance d'être la dernière, mais être la dernière c'est être seule dans mon cas. Mais je crois que dans ma famille, on est tous seuls. L'unité est très superficielle chez nous, et si l'illusion peut durer le temps d'un repas, elle s'évanouit à la première contrariété, et les tensions remonte, palpables pour nous autres qui les connaissons si bien.

Alors, oui, je suis peut être injuste, mais je ne me sentirai en paix avec eux que le jour où j'aurais droit à des excuses.
De mon frère pour m'avoir imposer des images de violence qu'une enfant n'a pas ç avoir, pour avoir causer, dans son égoïsme, tant de discordes, au point que nous ne mangions même plus ensemble, que nous n'avions plus la moindre communication.
De ma soeur, à qui je dois une partie de mes tocs, ainsi que des habitudes qu'une petite fille n'a pas à avoir et qu'elle se plaisait ensuite, dans une plaisir vicieux, à critiquer, à montrer du doigt car elle savait que je faisais ce qu'elle m'avait montré. Et moi de me sentir un monstre.
De ma mère pour m'avoir tout simplement supprimé mon enfance, sous prétexte qu'elle même n'en a pas eut, qu'elle a vécu pire que moi alors je n'ai qu'à me la fermer plutôt que de la faire culpabiliser. Et moi de culpabiliser. Je veux des excuses pour m'avoir fait porter, comme elle l'a fait pour ma soeur, le poids de ses secrets, qu'elle nous a confié à tour de rôle enfant. Elle ne s'est excusée que sur deux choses, mais je sais que je suis l'une des rares personnes à avoir eut le droit à des excuses de sa part ce qui me réconfort déjà. Je me souviendrais toujours de cette sensation de légèreté la première fois qu'elle sen excusée.
De mon père pour n'avoir tout simplement pas su nous protéger contre elle. Et pour à son tour minimiser ce que nous avons vécu. Pauvre autruche.

Je voudrais vraiment réussir à me sentir libre, mais à chaque fois que je vais mieux, que j'ai du temps pour moi comme maintenant que je suis en vacances, tout ça refait surface. C'est un phénomène assez fréquent: tant que l'on est occupé par des choses extérieures, on se sent fatigué mais on ne fait pas de dépression. Mais si on a du temps pour soit, on se retrouve à repenser à soit et donc à ses problèmes... et là, ça ne va pas.
Mais un jour, je partirai de cette maison. Je sais bien qu'il faudra du temps avant que j'en parte réellement, surtout avec les études que j'ai choisi: même si je pars vivre en appartement d'ici quelque années, je serai encore entièrement dépendante de ma famille, de mon père, et je ne serai donc pas vraiment partie. Mais un jour je partirai, réellement: ils n'auront plus aucun pouvoir sur moi, plus aucun moyen de me faire m'aplatir devant eux. Un jour... Malheureusement, dans encore très longtemps, à l'échelle de mon âge. En attendant, je prends mon mal en patience, mais j'ai l'impression que depuis que ma soeur est revenue à la maison, je suis revenue en arrière. Peut être est-ce pour moi l'occasion d'en sortir plus forte, d'aller de l'avant. J'essaie de voir les choses comme ça. Sa présence me force à faire des efforts, ce qui n'est peut être pas plus mal.

Enfin, je me plains de ma famille, je dois toutefois reconnaître une chose: ils ne m'ont jamais laissé dans le besoin matériel, j'ai été plutôt gâtée de ce côté là. Mais ça ne compense pas tout...

Enfin bon... J'ai souvent l'impression que ce blog remplace le psy que je n'ai pas. Et c'est pour ça que j'y écris surtout pour moi, en n'oubliant toutefois pas qu'il y a des gens qui me lisent et que je ne peux donc pas tout dire. Mais en même temps, le fait d'être lue me permet d'avoir l'impression d'être entendue, que je n'aurais pas si j'écrivais dans un journal intime qui par définition nous laisse seul face à nous même. Ca me soulage un peu, c'est une soupape, un endroit où j'ai l'impression de m'exprimer mais où je n'impose mes problèmes à personne puisque personne n'est forcé de me lire.

Bonne journée.

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Vendredi 7 octobre 2011 à 20:12

Bonsoir!

Fin de semaine, mais le weekend qui m'attend est pour le moins chargé... Je me sens vraiment en terminale en ce moment. DM de maths à faire demain, ainsi que réviser mon histoire et ma SVT, commencer mon DM de maths euro, si possible... plus lessive, morceau de guitare à travailler, repassage, caisse de lapin à changer, draps à changer... plus exos de physique, exos de maths... réviser la chimie à laquelle je n'ai rien compris... Revoir le cours de première sur les limites...

Ajoutez à cela le fait que je me suis absolument ramassée en contrôle de maths euro cet après-midi, comme il ne m'est jamais arrivé de me ramasser en interro de ma vie, et aussi le fait que je me suis encore fait mal en gym ce matin en faisant un grand écart sans m'être suffisamment échauffée, m'empêchant de bosser  pour la deuxième semaine consécutive alors que c'est une note importante pour le bac...

Si en plus vous vous dites que la dernière semaine avant les vacances, j'ai trois grosses interros, dont une de maths très importante, alors que je ne suis pas chez moi de tout le weekend précédent cette semaine, vous aurez une petite idée de l'état de stress et de fatigue dans lequel je suis.

Enfin, non, pas tout à fait, à cela, vous devez ajouter une poussée d'acné et une prise de poids parce que je mange pour compenser, ainsi qu'un léger manque de sommeil et une grosse crise de fainéantite aigue.

Et ce n'est que le début, je me dis. L'an prochain, ce sera pire!

Enfin, en attendant, je regarde des épisodes de Sailor Moon, je bave devant les produits Lush de Noël en me disant que je me suis déjà acheter un sac Desigual ce mois ci et que je n'ai pas mérité de m'accorder de dépenser plus, et je me dis qu'à Noël, je serai en train de réviser mon bac blanc....

Je veux retourner en maternelle!

Sur ces bonnes paroles, gentes damoiselles et damoiseaux, je vous souhaite une bien bonne soirée.

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Dessin de quatrième.

Mardi 20 septembre 2011 à 9:00

Hier soir, avant de partir au tir à l'arc, je suis tombée sur des chansons d'Omnia, mon groupe favori, que je ne connaissais pas, et là, surprise...
Un nouvel album!! Alors une petite chanson douce de l'album pour vous, mais sachez que le répertoire est assez varié, je vous conseille donc vivement d'aller écouter d'autres, comme Who are you? ou Xtatica.  Le nom du nouvel album? Musick and Poëtree. Beaucoup de chansons contestataires de ce que je constate, style déjà amorcé dans l'album Wolf Love.



Gröne Lunden
Bonne journée!

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