Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 25 mai 2012 à 21:43



Bonsoir.

J'aimerais bien...
Accepter de lâcher prise.
Accepter de ne pas tout contrôler.
Accepter de ne plus rien contrôler.
Le seul moyen, quand tout va trop vite, c'est de tout lâcher, et d'oublier que tout est trop rapide pour toi.
Parfois, je voudrais juste oublier que j'étouffe, et vivre. Mais je suis vite rattrapée par la réalité, cette voix qui me demande "où vas-tu?" dans ma tête à chaque fois que je me perds un peu trop dans mes pensées. Et à chaque fois j'ai l'impression d'être un chien qui tire sur un collier étrangleur pour s'échapper. Ou un oiseau avec une laisse.
A chaque fois que je m'éloigne un peu trop... Cette voix me rappelle. A chaque fois que je pense un peu trop... elle me dit de fermer ma gueule.
Du silence, reste à ta place et serre les dents, ou bouge, ou remue toi les fesses et échappe toi, mais cesse de penser, penser ne sert à rien.
Echapper à quoi? Je suis une fille avec tout ce qu'il faut pour être heureuse. Mais je sais qu'au fond, je cherche sans cesse à m'échapper. L'ennui c'est que je ne sais pas très bien de quoi. De moi, j'ai l'impression. C'est comme si tout ça n'était qu'une prétention, une sorte de jeu, sims ou de Barbie, et que j'allais arrêter d'un moment à un autre de jouer pour retourner à ma vraie vie. Mais ce serait quoi, cette vraie vie?
Arrêter de mentir... et surtout de me mentir. J'ai l'impression que je ne fais que mentir, pourtant, ça ne m'arrive pas souvent. J'ai l'impression que tout ce qui sort de ma bouche est faux et que je ne fais que jouer. Mais j'avoue que lorsque je ne joue pas, je m'ennuie. Et je ne me sens pas plus réelle, plus vraie pour autant, j'ai toujours cette impression que je suis au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise vie. Alors que je sais que je dois remercier chaque jour pour tout ce que j'ai. En fait, j'ai plutôt l'impression que le problème vient de moi. Ce n'est pas ma vie le problème, mais ce que j'en fais, et j'ai l'impression de ne rien en faire qui me corresponde vraiment. C'est comme si j'attendais une révélation sur ce que je dois faire et que je ne la trouvais pas, parce que je suis habituée à ce que l'on me dise ce que je dois faire, et pas vraiment à me demander ce que je veux vraiment faire. Alors que dois-je faire? Laisser tomber une bonne fois pour toute toutes ces apparences et rejoindre ce que je crois être ma voix corps et âme? Ou continuer à essayer de suivre un modèle, un moule qui n'est pas le mien? Mais si j'échoue dans ce en quoi je crois, que me restera -il? La peur d'essayer encore, et d'échouer à nouveau, et de finir sans jamais avoir su ce que je voulais. mais si je n'essaie pas, c'est sûr que je finirai sans savoir ce que je veux vraiment. 
Je voudrais...

Je voudrais dessiner et peindre de nouveau pendant des après-midi entiers en écoutant de la musique, même si ça n'est pas aussi bien qu'avant, même si ça n'est pas vraiment l'image que j'ai en tête.
Je voudrais lire encore et encore, des livres de mythologies, des mabinogions, des comptes, des policiers, des romans fantastiques, n'importe quoi qui me fasse rêver ou me permette de m'échapper un peu plus.
Je voudrais m'exercer à nouveau au chant, sans craindre que l'on m'entende à des mètres à la ronde à chaque fois que je monte haut, que je ne suis pas échauffée, que ma voix fait des siennes.
Je voudrais retourner courir matin et soir sans craindre un stupide agresseur, et juste profiter du moment, et oublier que je ne coure pas vite, que je ne suis pas une athlète mais juste un petit tonneau, mais courir pour moi, et uniquement pour moi, pour mon bien-être personnel, pour me sentir bien où je suis et avec qui je suis.
Je voudrais écouter de la musique, encore beaucoup de musique, qui me fasse rire, qui me fasse chanter à tue tête, qui me fasse pleurer, qui me fasse danser comme une folle, toute seule devant mon miroir parce que j'aime piquer mes crises depuis que je suis petite, juste moi et mon reflet, et de la musique.
Je voudrais pouvoir dire ce que je pense quand je le pense aux gens qui m'énervent, aux gens que j'aime, aux gens que je rencontre, à tous les gens qui m'entourent.
Mais pour ça je voudrais prendre le temps de penser correctement à chaque fois, et ne pas céder à la facilité, ne pas me contenter de rester sur les débuts de ma réflexion et de chasser le reste de mes pensées et la poursuite de mes réflexions pour faire de la place à ce que je dois faire...
Je voudrais revoir le bord de mer, et me baigner, enfin, puis laisser le soleil sécher ma peau et gouter ces quelques jour par an ou ma vie se résume à dormir, manger, nager, bronzer... et savourer les instants que je vis de tout mon soul. Je ne suis plus qu'un animal, qui lit certes sur la plage, mais un animal, dans la mesure où je n'ai alors pour seules préoccupations que la satisfaction de mes besoins immédiats, sans penser à plus tard, sans penser à demain, sans penser que tout ça a une fin, et prendre le temps de m'ennuyer réellement, au bord de la plage.
Je voudrais écrire de nouveau, tous ces textes, ces petites phrases qui sonnent bien qui se révèlent à moi par hasard, au cours d'une journée, au détours d'un rêve... Et réussir de nouveau à m'ouvrir à moi même, m'autoriser à regarder réellement en moi et à laisser s'exprimer mes sentiments, sans peur de ce qui pourrait ressortir et de ses conséquences.
Je voudrais juste ouvrir mes ailes et partir loin de ce moi qui n'est pas moi.

Je me dis que depuis ce temps, je devrais changer de refrain et choisir une autre image que les ailes, un autre but que "m'envoler". Mais je n'y peux rien, je n'ai pas changé depuis ma petite enfance: mon but ultime, c'est de voler. Je m'imaginais que je pouvais m'envoler si je courais suffisamment vite dans les couloirs, je m'imaginais qu'un jour, miraculeusement, une paire d'ailes me pousserait dans le dos et j'irais où je voudrais quand je voudrais sans aucune limite, je m'imaginais qu'ainsi, tout serait plus simple, et je pourrais résoudre tous les problèmes... Et aujourd'hui je fixe toujours les oiseaux qui s'envolent, et me passent au-dessus, et je m'imagine ce qu'ils doivent voir, ce qu'ils doivent ressentir, je m'imagine dans le corps de l'un d'eux, avec le vent me portant, glissant sur et sous moi, m'enveloppant... Je m'imagine ouvrir la fenêtre de la salle de cours, monter sur la table et m'élancer dans le vide, donner une poussée contre le mur et m'envoler dans un grand battement d'ailes, loin, là-bas dans la plaine de Saône, jusqu'à Dole, jusqu'à la Suisse, et même après...

Enfin bon, j'y vais, j'ai mal au crâne. Bonne soirée.

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