Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 12 mars 2010 à 20:52

Ouf, c'est vendredi. Semaine pas génial, j'avoue. Enfin, il y a pire, bien sûr...Disons juste que ce soir je me suis ruée sur la bouffe en rentrant, et je me suis avalée: deux grands blinis avec du mondor dessus, deux twixs, de la brioche au chocolat en bonne quantité,  six carrés de chocolat noir pâtissier et un petit pot de riz au lait. Moi, boulémique? Ok, j'avoue...Oui.
Et même après tout ça j'avais encore envie de manger quelque chose. Je sais pas, manger me donne l'impression de donner du sens à ma vie, je crois. Ca m'apaise, le soir, après le lycée, et à chaque fois qu'il s'agit de lycée en fait, que ce soit pour réviser ou avant d'aller en cours.
Au point que j'en viens le soir à me demander ce que je vais manger en rentrant.
Il faut dire aussi que mes amies ne peuvent pas faire la même chose: elles rentrent et elles savent qu'un repas leur sera servi deux heures après. Moi je rentre et je sais que je peux faire ce que je veux, manger ce que je veux tant que je finis pas les bonbons de ma mère, et en suite jaurais plus qu'à monter dans ma chambre me lamenter sur mon blog de mon manque de contrôle sur moi même.
En fait, bouffer pour moi, c'est un moyen de me défouler, et plus je mange, plus je suis frustrée, plus je suis frustrée, plus je mange...ça ne me fait pas sentir mieux. Enfin, sur le coup je me sens mieux, mais ce n'est que éphémère, parce que une demie heure plus tard je suis dégoutée de moi même.
Je suis bonne pour aller courir demain. Mon dieu. J'ai pas envie.
J'aimerais bien être une de ces filles sans une once de graisse qui se fout de la nourriture et n'en a rien à foutre de sauter un repas.
Mais non.
Je ne suis pas encore obèse mais j'ai peur, très peur, de finir comme beaucoup de femmes de ma famille maternelle.
Et quand je dis beaucoup, je veux dire presque toutes sauf ma mère et ma tante. Mon autre tante est obèse, ma cousine est obèse, ma soeur est obèse, ma grand mère était obèse, ma grande tante que je connais mal est obèse...sans compter que ma mère a été obèse, que mon oncle est obèse, que mon père a été obèse, que son frère a été obèse, que leur père était obèse...Putain.
Non!
Si on compte les gens pas obèses de la famille, et qui ne l'ont jamais été, on a: moi, bien que je n'ai jamais été mince, mon frère, et lui non plus n'est absolument pas svelte, la soeur aînée de ma mère, sa fille, ma grand mère paternelle. C'est tout, je crois. Du moins dans la famille que je connais.
J'ai essayé de suivre à nouveau le régime du docteur mais le fait de savoir que je ne le reverrais pas ne m'a pas motivée: je ne l'avais suivi la dernière fois que sous la pression de la honte de n'avoir pas perdu de poids lorsque je le reverrais. Là en fait, ça ne m'a rien fait du coup.
Et puis je me dit à quoi bon, aussi. je veux dire, j'ai un petit ami qui semble se foutre de moi que je sois mince ou non, et je n'ai pas l'impression que ça arrangera qui que ce soit dans ma vie de maigrir. Je me sens juste absurde, inutile et lâche.
Je voudrais être courageuse, j'en ai juste ras le bol en fait, je suis creuvée, je n'en peux plus.
J'ai l'impression de passer ma vie à faire des choses que je n'aime pas, et à chaque fois que je dois faire quelque chose que je n'aime pas ou qu'il s'est passé quelque chose que je n'ai pas aimé, je mange.

Pourtant je n'en peux plus d'être empâtée comme une oie, avec tous ces petits plis sur ce ventre rond comme un ballon. Je n'en peux plus de me retenir de hurler lorsque je me pèse, et de trembler en regardant ma soeur à l'idée de finir comme elle, incapable de courir, de faire vraiment du sport ni même de me motiver pour.

Je n'aime pas mon corps, je n'aime pas mon esprit, je n'aime pas mon coeur...Je me demande parfois si il y a quoi que ce soit de beau, au fond, dans ce machin qui constitue qui je suis. Je me sens tordue, dans tous les sens du terme.
Tordue, comme si la vie m'avait prise pour me tordre dès l'enfance, me rendre associale, anormale, incapable de fonctionner normalement.
Je n'en peux plus. Je suis juste creuvée.
Je veux être libre, et partir loin de moi, mais j'aime bien trop la vie pour ça, et j'ai encore bien trop d'espoirs. Foutus espoirs, je mourrai obèse et folle à cause d'eux, parce que je n'aurais pas su m'arrêter à tant, parce que je n'aurais pas su marquer "fin" avant que l'histoire tourne au ridicule.
Chaque être est à la fois grotesque et sublime, parait-il. Personnellement, en ce moment, je me trouve juste grotesque, vulgaire, stupide.





Par Ebeth le Vendredi 12 mars 2010 à 21:42
J'ai l'impression que tu as l'air perdue dans toutes ces pensées.. Un médecin ne sert pas beaucoup lorsque l'on veut perdre du poids. Pour avoir une hygiène de vie, il faut être à l'aise dans son état d'esprit. Je ne veux pas te juger, et je suis désolé si tu te sens offensé ou même juger. je te donne juste l'impression que me donne ton écriture. On dit que l'écriture dit beaucoup sur la personne.

J'espère que tu arriveras à aller de l'avant, dépasser tout ça, et obtenir ce que tu veux. Que tu commence à aimer des choses, et que la négation disparaisse peu à peu. C'est tellement agréable..

Ebeth ~
 

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