Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Jeudi 6 mars 2014 à 20:53

Bonsoir

Je me demande si c'est normal, mais plus ça va et moins j'ai envie de quoi que ce soit.
L'idée de travailler m'insupporte. L'idée de regarder la télé m'insupporte.L'idée d'aller me coucher m'insupporte. Et je me mets à tourner en rond en gémissant, puis en hurlant, puis en pleurant, seule, à l'étage. J'ai heureusement fini par me calmer, mais je me rends bien compte que je ne vais pas bien, lorsque tout m'insupporte et rien ne me fait envie, même pas dessiner, même pas écrire, même pas aller prendre un bain chaud. J'ai juste envie de hurler. Et si je pouvais, d'aller courir, mais il fait nuit.

Je me demande jusqu'où cette violence en moi va monter, quand est-ce que je vais finir par craquer, et à ce moment là, à quel point?
J'ai l'impression que personne ne comprend à quelle point je me sens violente à l'intérieur. J'ai juste envie de casser, de frapper, de briser, de déchirer, de saigner,  de griffer, de mordre, de lacérer, de broyer, d'énucléer, d'évider, d'étrangler... J'écume de rage à l'intérieur mais en dehors de mes crises de nerfs, durant lesquelles je tourne en rond encore et encore sans parvenir à prendre une décision, et je ne tiens plus en place, en dehors de ces moments donc, je n'ai juste aucune envie.
Pas envie de bosser, pas envie de bouger, pas envie de créer, même pas envie de hurler, ni même envie de manger... Mais je mange, encore et encore, parce que je me sens profondément atteinte d'une grande insaciabilité, qui me  donne l'impression de me dévorer de l'intérieur, de bouffer mon estomac qui tord et se gémit alors qu'il n'a pas faim.

J'ai surtout peur de péter complètement les plombs. J'ai peur de devenir vraiment violente, parce que je sais que je suis quelqu'un de naturellement violent, dans le verbe mais aussi dans les actes si on me pousse à bouts. 
Alors j'essaie de me rassurer en me disant que ces petites crises me permettent de vider le sac, de me purger un coup. Sauf qu'elles sont de plus en plus rapprochées et je perds de plus en plus le contrôle. C'est comme si j'étais enfermée quelque part dedans, en train de me dire "mais calme toi putain!" mais que mon corps et tout le reste de mon esprit refusait délibérément d'écouter, ne voulait plus faire l'effort de se raisonner...et je crois bien qu'une part de moi exulte en se disant que putain, qu'est ce que c'est bon de juste péter les plombs, pour une fois. 

Bon, de ne pas chercher à être une putain d'enfant modèle, raisonnable.

Bon d'être juste à chier, pour qu'enfin on accepte que je soit juste moi, et rien de plus que moi.

Je crois que j'ai vraiment besoin de vacances. Dommage, elles n'arrivent pas avant fin Mai.

Je ne sais pas quoi faire pour purger tout ça et bosser efficacement.

J'ai maintenant très mal à l'estomac et une affreuse envie de gerber. Et je suis inquiète parce que je n'ai pas pu finir de travailler. Ca a été la stratégie de l'évitement tout l'après-midi, puis cette crise d'angoisse, qui m'a laissée juste crevée, avec mal au crâne, puis maintenant mal à l'estomac et un noeud dans la gorge. J'ai l'impression d'avoir appuyé par erreur sur le mauvais bouton, et je ne sais pas quoi faire pour enrayer le processus de destruction que je vois se mettre en marche inexorablement. J'ai beau chercher, je ne retrouve pas cette putain de volonté en moi. Pourtant, je sais que je suis quelqu'un de fort, je suis pugnace, j'ai de la volonté. Mais je n'arrive pas à la trouver en moi. Elle y est, quelque part, mais où a t-elle bien pu passer?
Plus ça va et plus j'ai l'impression que je ne vais pas arriver à stopper tout ça toute seule. C'est comme si je prenais un malin plaisir à me voir souffrir, et que plus je souffrais, plus j'avais envie de me faire souffrir parce que je m'en veux de m'en faire souffrir.
Je ne sais pas.

Je dis vraiment de la merde.

Je ne sais plus ce que je raconte.

Bref, je ne me sens pas bien en ce moment, et plus ça va, moins ça va. A chaque fois, je crois que je vais aller mieux, mais en fait, à chaque fois, je m'enfonce un peu plus.
Je ne sais même plus ce dont j'ai envie.

Je crois que j'ai tellement négligé mes envies, qu'aujourd'hui je ne me donne même plus la peine d'en susciter en moi.

Je me demande si ce n'est pas cette maison, cet environnement qui est toxique. Si je ne devrais pas juste partir pour aller mieux, de suite.
Je crois que je commence à faire sérieusement de la dépression, et ça m'effraie. Je ne veux surtout pas plonger, mais je ne trouve pas la vonlonté de m'en empêcher. Ne pas avoir la volonté de plonger n'est pas suffisant, il faut aussi avoir la volonté de remonter.

J'ai l'impression que plus j'ai peur de plonger, et plus je plonge, parce que la peur me tétanise.

Bon, stop. Au lit.

Bonne soirée.

Edit: et en plus, après ma dernière colle à laquelle j'ai eut 28/40, je devrais normalement être dans le Top100, mais ces conards de têtes de bites ont enlevé une question à laquelle j'avais bon sous prétexte qu'on l'avait vu en cours le jour même et que c'était trop précis pour que les gens aient pu bosser assez pour répondre... ils n'avaient qu'à se renseigner AVANT. Du coup, je l'ai bien profond.

J'ai juste des envies de MEURTRE (l'envie de latter la gueule du correcteur à coup de pompes, lui exploser la carotide avec le talon et le regarder agoniser en lui foutant des putains de coups de pieds dans les reins).

Par maud96 le Lundi 17 mars 2014 à 22:54
Un grand coup de déprime : regarde le printemps arriver et passe par-dessus ces découragements (on en a tous...) Comme tu écrivais sur l'article précédent, tu es pugnace ... Je te souhaite plein d'ondes positives pour reprendre le dessus.
Et merci d'être venu lire sur mon blog... Selon l'orientation que tu choisis, je suis sûre qu'un jour tu pourras toi aussi aller voir d'autres pays... C'est un rêve légitime... mais une fois sur place, dis-toi qu'il faut de toute manière se battre...
Par lancien le Mercredi 26 mars 2014 à 18:59
D'abord merci de vos voeux. Les danses bretonnes ne sont pas en général acrobatiques sais quelques groupes de gymnastes qui veulent se faire remarquer.
C'est sans doute la difficulté du P1 et le stress qui rend ainsi. Il faut tenir le coup jusqu'en juin !!
Si néanmoins tu veux parler (et que tu en as le temps vu ton boulot), tu peux m'écrire à jpmalardel@gmail.com. Je répondrai.
Par ptit-pois le Vendredi 25 juillet 2014 à 3:37
J'ai eu une période comme ça. En fait, c'était parce que je refusais de laisser vivre mes émotions. Peut être trouver un moyen de te défouler, pour évacuer cette violence ? On m'avait conseillé de faire de la boxe... taper dans quelque chose ... ça me semble pas mal.
(Mais peut être que depuis mars, ça va mieux. Je te le souhaite en tout cas)
 

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