Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 8 janvier 2010 à 17:17

Hier, j'ai passé une audition de l'école de musique. Pas un truc important, non, le genre de machin avec vingt personnes, un piano, ma prof et puis les autres élèves et leurs amis, où on chante pour se montrer ce qu'on sait faire, et se persuader qu'on est meilleur que machin ou bidule.
Ca ne m'a pas laissé vraiment bonne impression, j'avoue.
J'ai chanté Summer Time en lyric, et j'avoue je me suis bien débrouillée. Il n'y a pas eut de fausse note, et bien que mes jambes tremblaient un peu à un certain moment, je n'ai pas été submergée par le trac.
Cela dit c'aurait été stupide, j'ai déjà chanté devant plus de monde que ça, il n'y a rien en jeux et je sais que je suis plutôt douée en chant.

A part ça, je suis en week end depuis 13 heures à cause de la neige, et je ne m'en plains pas, puisque je manque une heure de physique et deux heures de maths dont une interro qui aurait du avoir lieu avant les vacances, ayant déjà été reportée en raison de la neige.
Sinon, pas d'épreuves communes en perspective pour le moment, elles ont été décalées et on a une épreuve de quatre heures de français en Mars, ce qui j'avoue, ne m'effraie pas plus que ça, sans compter le fait que ça aura peut être lieu pendant mon voyage de classe au ski.
Du ski! Je n'en ai pas fait depuis cinq ans maintenant, ma soeur ayant passé trois mois en fauteuil suite à une suisse qui lui était rentrée dedans.
Je ne me rappelle plus trop des sensations, je me demande si j'arriverai encore à en faire...


En gros, cette semaine, si on comptabilise les minutes, je l'aurai vu une demie heure. Ce qui est finalement, si on y pense bien, moins bien que l'an dernier (et celui d'avant) où je le voyais quatre heure toutes les quatre semaines, soit un total d'une heure par semaine.
...
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Quand je pense que pendant deux ans j'ai espéré de toutes mes forces cette unique année où je serais dans le même établissement que lui.
Toutefois, j'apréhende l'an prochain. J'ai peur de ce qui m'attend, et que je connais parfaitement pour l'avoir vécu il y a deux ans déjà, lorsqu'il est passé en seconde.
Hanter les couloirs en le revoyant partout, en repensant au fait qu'il s'est appuyé là lorsqu'il a dit ceci, qu'il se tenait ainsi, que j'ai pensé cela, et pleurer, et me mordre les lèvres, et passer...oui, j'ai mis un an à cesser d'avoir mal, et même après un an, je m'asseyais encore ici où là pour retrouver un reste de ces moments à jamais perdus.
Je n'aime pas les fins, elles me font peur.
Bien sûr, la fin de quelque chose marque toujours le début d'une autre, mais cela ne signifie pas que la chose nouvelle sera meilleure ou pire que la précédente.
Là, en plus, ça va me faire encore plus mal, vu que non seulement il part, mais tous ses amis avec, et je me suis plus ou moins attachée à certains.
En fait, ça peut m'être ou très néfaste, ou bénéfique, ou un peu des deux.
Je vais souffrir, à tous les coups, bien que j'ignore encore l'intensité de cette souffrance.
Mais d'un autre côté, je cesserai de courir après le temps, de m'énerver à chaque intercours de ne pas le voir ou qu'il ne m'ait pas vue, ou qu'il m'ait ignorée comme ça lui arrive parfois, d'avoir soudainement très chaud puis très froid puis très chaud, puis très froid...
Je pourrais alors me consacrer entièrement à mes études, mes amies, mes réflexions et les gens qui m'entourent...parce que j'avoue, depuis septembre, je suis assez frontale. Disons que lorsque je suis soumise au stress, je raconte beaucoup de bêtises, et que le simple fait qu'il puisse être là me stresse plus que mal d'interros.

En fait, la vie serait plus simple si j'étais une de ces filles qui collectionnent les petits amis. Quoi que...Pour elles, l'amour a t-il encore une signification?
Lorsque je suis tombée amoureuse de lui, j'étais persuadée que ça ne durerait pas deux mois. Mais je me suis dit "peu importe, aujourd'hui est aujourd'hui, on s'occupera de demain en temps venus, sinon aujourd'hui sera gâché" ou un truc dans le genre. Dans le même temps, je voulais sortir de cette relation avec le moins de cicatrices possibles.
A l'époque j'avais treize ans et demi et je visualisais l'amour comme un couteau qui, à chaque relation, entrerait dans le coeur, puis à chaque rupture en ressortirait, faisant une plaie qui ne cicatriserait que très lentement, et ne s'effacerait jamais complètement .
Maintenant je vais avoir seize ans et le seul amour que j'ai jamais connu n'a jamais été qu'une aiguille qui enchaînerait une longue suite de petites griffures, qui indépendamment ne font certes pas très mal, mais qui ajoutée les unes aux autres, font perdre pas mal de sang...
Un peu comme lorsqu'on se rase les jambes avec un rasoir jetable neuf, si ça vous parle plus. A moins que ça ne soit que moi qui soit très maladroite pour ce genre d'exercice.

Ah, et pour la première fois en deux ans et demi, j'ai mis les pieds chez lui. Enfin, dans son entrée. Sur l'invitation de sa mère. Pendant cinq minutes.
Le temps d'apercevoir la cuisine, trois grands portraits de nourrissons, un bout de salon dont la télé criait un peu trop fort.
Petit. Rassurant.
Si un jour j'ai la chance d'avoir une famille, avec un maris et des enfants, je voudrais vivre dans une petite maison.
Je n'aime pas les maisons gigantesques.
J'aime toujours aller chez une amie en particulier, chaque mur de sa maison étant recouvert d'affiches, de photos, de dessins, de plats ou d'objets diverses et variés. Chez elle, j'ai toujours l'impression de rentrer dans une sorte de nid, une bulle.
Et elle, elle passe son temps à m'envier pour ma maison gigantesque, pour la piscine, le jardin...sans comprendre quand j'essayais, avant, de lui expliquer que ça n'est pas forcément un avantage d'avoir un espace aussi vaste pour une famille.

En fait, c'est assez marrant, mais j'avoue avoir l'impression parfois d'avoir été en quelque sorte ma propre mère et mon propre père.
Je veux dire, ce n'est pas que je n'ai pas été aimée ou quoi, mais lorsque j'étais enfant, il n'y avait pas vraiment de schéma familial.
Beaucoup de disputes lors des rares moments en famille, ce qui les rarifiaient encore plus.
Et oui, les familles de bourges, comme certains nous appellent, ne sont pas forcément heureuses.
Je suis assez fière de moi, et je pense que je peux l'être.
J'ai appris par moi même ce qu'étaient la rigueur, la morale, le savoir vivre, la politesse...
La rigueur, c'était le contraire de ma mère.
La morale, le contraire de ma soeur.
Le savoir vivre, le contraire de mon frère.
La politesse, le contraire de tout le monde, mis à part mon père.
Oui, en fait, j'ai une trouille bleue de devenir comme ma mère, mon frère ou ma soeur.
Et même mon père. C'est quelqu'un de très intelligent, de très calme, de très cultivé, d'attentionné...Mais il lui manque quelque chose, et cette chose, c'est la peur. Il a toujours confiance en lui et en l'avenir.
En fait, il fait toujours l'autruche. Rien n'est jamais grave. Quand ma mère faisait de la dépression, il était absent, et il ne s'est pas préoccupé de ce qu'elle faisait de ses enfants. Quand mon frère n'a rien trouvé de mieux que de lui mettre un couteau à la gorge, mon père ne l'a pas envoyé en pension, n'a pas pris de mesure particulière. Quand mon frère s'est mis à fumé, quand il s'est mis à se droguer, à chaque fois, mon père a essayé de lui dire que c'était mal, mais n'a pas pris de mesure.

Alors bon.
Je pense avoir un certain mérite, et tant pis si ça parait prétentieux, mais aujourd'hui je m'en rend compte.
Après, j'ai encore beaucoup de lacunes, comme par exemple le fait que je ne sais jamais comment me comporter en public, le fait que je m'énerve pour un rien, le fait que je pète un peu les plombs la nuit, ma tendance à tout dramatiser, sans parler de mes TOC...quoi qu'en ce moment, et depuis le début de l'année, j'éprouve de moins en moins le besoin de répéter ces mêmes phrases et de faire ces mêmes gestes avant d'aller me coucher.
J'ai rangé mes peluches sur le côté, hors de mon lit, si bien que je n'ai plus besoin de les ranger frénétiquement comme avant,il y a moins d'objets sur ma table de nuit, et donc pareil, je n'ai plus besoin de les arranger pendant cinq minutes.
C'est juste que j'ai toujours cette peur qui me force à répéter les mêmes prières.
Mais même ça, j'avoue, ça a tendance à se calmer ces temps ci.
De plus, je ne me souviens plus de mes rêves, et donc plus de cauchemars.

Je passe encore mon temps à me réveiller et me rendormir sans cesse, et cette nuit je me suis couchée avec la lampe allumée, me souvient parfaitement l'avoir éteinte (j'ai même les détails de ce moment) et me suis réveillée avec une lampe allumée sur mon chevet.
Alors bon,tant que je n'en suis pas à me promener dans mon sommeil...
J'ai du me réveiller, avoir peur de quelque chose, allumer ma lampe et sombrer.
Ou alors c'était peu avant que mon réveil ne sonne, j'ai allumé ma lampe comme pour me lever, sauf que j'ai re sombré.
...

Oups, j'ai écrit un roman.
Bonne soirée.

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