https://youtu.be/vYGfrnwn9QU
J'ai beau jurer ne plus haïr, je suis toujours aussi sensible.
J'ai beau me cacher derrière des injures, je suis toujours aussi fragile.
Je suppose que c'est le stress qui me rattrape. Je me sens juste mal, tellement mal.
J'ai jusque ici conjugué cours, option neuro, copain, amis... certes sans l'éclat que j'aurais souhaité avoir. Mais j'aime ma vie. Je crois. Je ne veux pas en changer.
Et pourtant, des fois, j'ai juste envie de courir en arrière et changer tellement de choses.
Mais je ne suis plus libre. Il y a trop de gens qui comptent sur moi.
J'écoute cette chanson, encore et encore et encore et encore. J'ai tellement de choses à dire, encore. Que je n'ai pas dites. Parce que j'ai trop peur des conséquences, ou au contraire. J'ai trop peur que ça ne change rien.
Des fois, j'aimerais juste qu'on me sauve de ma tête.
J'ai beau savoir que j'ai fait les bons choix, je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions.
J'ai agis pour sauver ma peau, je le sais bien. Et j'ai encore beaucoup de choses à faire pour sauver ma peau.
Si j'avais eut plus de courage.
Est-ce que je serai plus heureuse?
Il me semble que je suis déjà une fille courageuse. Une femme courageuse.
J'ai survécu à pas mal de choses...à commencer par moi même. Ca peut vous sembler anecdotique, pourtant, ce n'est pas rien.
Je sais que c'est ce qui fait mon unicité. Je suis unique parce que je suis folle.
J'aime et j'imagine, mais qu'est ce que je sais faire de plus?
Tout le monde est fou. En tout cas dans ma tête tout le monde est fou.
Sauf lui. Lui, qu'est ce que je serais devenue sans lui.
Je pense que je ne serais plus là pour en parler.
C'est vrai, j'ai beau faire la fière et jurer que je veux vivre, ce n'est pas toujours aussi évident.
Des fois je me demande ce que j'y gagne. Ce que j'y perds.
Ca semble tellement mélodramatique, comme ça, pourtant c'est plus une pensée rationnelle. Ce n'est pas tellement le ras-le-bol de la vie, ni la douleur (elle est ma meilleure amie, j'ai appris à l'apprivoiser la plupart du temps), ni la peur... c'est plus l'idée que tout ça ne sert pas à grand chose. L'inutilité de la chose m'étourdit. Pourquoi?
Certes, je n'ai qu'une occasion de vivre, mais pourquoi?
Mais bon, je me dis qu'après, j'aurais toute l'éternité pour ne plus être, et la vie, face à l'éternité, c'est infiniment petit. C'est comme si nous n'existions déjà plus.
Je sais que j'étais destinée à autre chose que cette vie.
Mais cette autre chose, je pense qu'elle m'aurait détruite.
Et je préfère être actrice. En fait non, je préfère être passive. Mais je sais que je dois être actrice, pour mon bien.
Je m'occupe de moi comme on s'occupe de son enfant, en m'imposant ce qui est bon pour moi plutôt que ce que j'ai envie de faire.
Mais j'ai l'impression de vivre la vie de quelqu'un d'autre.
Pourtant, il n'y a pas d'autre possibilité pour moi, pas d'alternative viable.
L'autre possibilité, c'est rien.
Le néant. L'obscurité.
https://youtu.be/a_ADI8Nn2Sc
En fait, je n'arrive à être normale que quand je m'oublie. Je veux dire, quand j'oublie qui je suis, et que je me contente d'imiter les autres.
Mais je me demande si tout ça, ce n'est pas juste parce que je me pose des questions. Je me demande si en fait, tout le monde n'est pas comme ça, mais préfère ne pas y penser, ou tout simplement, ne s'en rend pas compte.
Qu'est ce qui se passerait si les autres étaient aussi seuls que moi?
Je veux dire, nous sommes tous seuls, mais que se passerait-il si tout le monde se rendait compte qu'il est véritablement toujours seul, même entouré?
Est-ce que je trouverais mon alter ego?