Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Dimanche 29 décembre 2013 à 21:20



Bonsoir,

Je voulais écrire un poème, mais je n'arrivais à rien de bien, rien qui ne soit une répétition d'un style dont j'ai usé et abusé. Un style utilisant souvent les mêmes rythmes, les mêmes mots, les mêmes tons... Et j'en suis venue à une évidence.

    Je pense être une personnalité froide et humide.

J'ai beau faire, j'ai beau me creuser les méninges, les musiques qui m'émeuvent, l'art qui me touche, et même les poèmes que j'écris, sont toujours teintés de froidure et de tristesse, de mélancolie et de quelque chose d'humide. Comme si je voulais plonger dans un grand océan glacé.

Un océan glacé pour me laver de tout ce qui me déplait, de toute cette lourdeur, pour en suite aller flotter librement dans les airs, entourée de bleu, de blanc, d'une pointe d'or et d'argent, de lumière et d'obscurité...

Je sais depuis longtemps être quelqu'un de froid, au fond de moi.

Aussi vrai que d'une certaine manière, je trouve la tristesse confortable, et j'aime parfois à emmitoufler mon cœur de glace comme certains se réfugieraient dans de moelleuses couvertures.

Je n'aime pas le contact des autres, et si parfois j'apprécie leur compagnie de manière transitoire, je reste quelqu'un de solitaire qui ne se sent vraiment bien que seul.

Leur regard, leurs pensées, leurs paroles et parfois même leur existence me met mal à l'aise.

J'ai toujours eut peur de l'autre, peur de lui faire du mal ou qu'il m'en fasse. Et surtout j'ai toujours eut peur de l'estime de moi que je pouvais lire dans ses yeux, de la même manière que j'ai toujours eut peur des miroirs et de mon propre reflet, surtout la nuit, quand aucune fuite n'est possible, quand aucune distraction superficielle ne peut nous sauver de la vérité.

    Ainsi, c'est aussi toujours la nuit que je pense à la mort. Lorsque je réalise que mon existence même, que ma perception du monde et donc d'une certaine manière le monde lui même, n'est que transitoire. Lorsque je réalise qu'un jour je m'éteindrai telle une flamme qu'on souffle, et qu'il ne restera de moi que des cendres, des résidus matériels, des traces qui disparaîtront à leur tours...

Lorsque je réalise également, que vingt ans de ma courte existence ce sont déjà passés, comme s'ils n'avaient jamais existé, et que je n'ai rien fait de toutes ces grandes choses dont je rêvais petite. Lorsque je réalise que le temps est court et que je suis déjà morte, que je n'existe déjà plus.

Lorsque je suis prise de ces vertiges familiers, du même acabit que ceux que l'on pourrait ressentir, suspendu au-dessus d'un gouffre infini, en sachant qu'à un moment ou à un autre, on finira par lâcher. Alors on se réfugie dans la lumière du soleil et dans ses préoccupations superficielles, comme une toile tendue entre nous et le vide... Mais la toile, si décorée soit-elle, est de papier et le gouffre est toujours là et rien ne nous empêche réellement d'y plonger, les deux pieds devant.

Ces vertiges, semblables également à ceux que j'ai ressenti en me confrontant pour la première fois vraiment à l'infini, une nuit d'été, face aux étoiles... l'impression de tomber vers le haut en réalisant qu'on fixe quelque chose d'infiniment plus grand que soit. Réaliser aussi que l'on ne fait que déambuler à travers cet infini, accrochés à notre cailloux-maison.

Que l'on se trouve au milieu du vide, du rien, et que pourtant, ce vide est tout, et nous ne sommes rien.

Telle notre vie qui n'est qu'une petite étoile dans le ciel noir, à peine née, déjà morte.

Ou un ombre courant dans le couchant, happée par la lumière, selon d'autres.

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Cimetière à la lueur d'une lune croissante, presque pleine...
Primošten, 2010.
 

 

Samedi 28 décembre 2013 à 21:46

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J'étais une équilibriste

Sur un fil de mots, suspendue,

Les bras tendus tel le Christ

Dominant un monde perdu

 

Le temps était mon ami et le soleil mon amant

La lune était mes ailes et ma destination

Je filais telle une flèche portée par le vent

Par delà les mers et par delà les monts

 

Vers un ailleurs radieux que je rêvais meilleur

Utopie vaniteuse et sans aucun attrait

Pour dominer mes maux et surmonter mes peurs

Je donnais dans le fade, conventionnel à souhaits...

 

Gamine enamourée d'un être d'illusion

Cultivant les mots creux et les propos abscons

Versant volontiers des larmes d'amertume

Sur des espoirs morts-nés, des vagues faites écumes

 

Et pourtant, Clair-Obscur, que ne donnerais-je

Pour retrouver les délices d'un cœur qui se casse ?

Aujourd'hui je suis morne, et grise telle le ciel

Qui s'écourte un peu plus à chaque jour qui passe.

Mardi 24 décembre 2013 à 17:22

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Ok, le coloriage, c'est pas trop ça... Mais je n'aime pas les crayons (je préfère l'aquarelle) et sur papier, la peinture, c'est chiant.

Noyez Joël!

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