Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Mercredi 23 janvier 2013 à 16:46

Bonjour, ceci est un post gros coups de gueule perso, donc d'intérêt moyen pour la plupart des gens.

Aujourd'hui, engueulade avec ma mère, youpi.
J'ai osé lui dire que j'avais plus envie de faire kinésithérapeute que médecin.
Alors évidemment, j'ai eut droit de me faire insulter, traiter de paresseuse, d'entendre dire que je manquais de courage, que parce que pour la première fois de ma vie j'étais confrontée à la difficulté je baissais les bras... Mais oui!
Bien sûr, je suis une fainéante. J'ai quand même été 413 sur 1403, et même 1450 en septembre. Alors ok, je ne suis peut être pas dans les deux cent premiers, je n'aurai peut être pas mon concours de médecine cette année, du premier coup, mais j'estime que ce n'est pas si mal!
J'estime que l'on ne peut pas dire que je suis une fainéante, je me suis toujours décarcassée pour satisfaire mes parents, j'ai fait S, j'ai eut mon bac S avec la mention très bien comme ils le voulaient quand j'étais petite, je me suis inscrite en première année de médecine et j'ai fini 413 au premier semestre. Je me suis toujours donnée du mal pour ne pas les décevoir et pour réussir ce que j'entreprenais. Et pour une fois que je ne veux pas faire ce que mes parents veulent que je fasse, je m'en prends plein la gueule. C'est limite si on aurait pu douter qu'elle me connaissais vu les énormités qu'elle me sortait. Et limite si elle ne savait pas que moi, je la connaissais bien.
Je sais très bien pourquoi elle ne veut pas que je fasse kiné (même si elle même ne se l'avouera sans doute pas): parce que ce n'est pas assez bien pour moi. Parce que ça le décevrait, que je fasse autre chose que des études d'au moins 10 ans pour passer ma vie à stresser comme une malade parce que ça signifierait pour moi finir comme ma mère. Elle a des amies kiné, c'est très bien pour elles, mais ça n'est pas assez bien pour ma mère, puisque je représentais le dernier "espoir" pour mes parents d'avoir un enfant qui fasse médecine comme eux.
Mais je ne suis pas eux.
Elle ose me sortir que tout ce que je veux c'est passer a vie avec un bonhomme à côté de moi, me comparant ainsi à une espèce de grosse baufe dont les seules ambitions dans la vie sont de fonder une famille avec un homme que je servirais en épouse docile... ah non, désolée, ça c'est sa vie, pas la mienne. Excepté l'a raté aussi, puisqu'elle n'a rien d'une bonne épouse, qu'elle a raté sa vie artistique, puisque ses sculptures n'intéressent personne et encombrent la maison, et surtout que ça ne l'intéresse même plus elle même. Qu'elle a raté sa vie de mère puisque ses trois enfants sont des malades mentaux, et qu'elle n'es pas non plus une grande carriériste... Elle vit sa vie de patachonne, se morfond dans son bordel, fait une dépression un jour sur deux de sa vie, n'est satisfaite par aucun aspect de sa vie... Non, je ne veux pas de ça.
Et je ne veux pas non plus finir comme mon père, en parfait stressé, à deux doigt de faire un ulcère en permanence, stressé sur mon travail, sur ma famille, sur les dépenses de mon ménage... Une bête de travail qui, lorsqu'il quitte son job de médecin, épouse celui de banquier domestique et fait presque toutes les tâches domestiques parce qu'il a épousé une hystérique dépressive qui ne l'aime même pas en tant qu'époux.

Non, je ne veux pas de leur vie. Je suis peut être cruelle, mais on n'a pas été tendre avec moi non plus aujourd'hui.

Pourquoi mon frère et ma soeur pourraient-ils faire ce qu'ils veulent de leur vie, et moi, pas?
Même si c'est vrai que mon frère aussi a eut droit à des critiques pour n'avoir pas choisi médecine alors qu'il en avait les "capacités" (ça ne lui collait vraiment pas... si on avait voulu le faire se suicider, peut être, je ne vois pas mon frère médecin, il est assez torturé comme ça). Et jusqu'à ce qu'il trouve enfin un travail après ses études de commerce, s'est fait taxé d'avoir arrêté trop tôt ses études, voir de ne pas avoir fait les bonnes.
Ma soeur, quant à elle, s'est fait coller une étiquette "fainéante" à vie pour n'avoir jamais été bonne en maths, n'avoir pas fait S, et avoir choisi une fac de droit sans être aller jusqu'à devenir notaire. De mon point de vue, c'est une fainéante, mais pas tellement pour ses études, plus pour son caractère en général. Mais ça c'est une autre histoire.

Je n'ai pas tant envie que ça de faire kiné, mais je n'ai pas envie de faire médecine pour mes parents. Et tant que je les sentirais derrière moi, à me surveiller, à me faire des remarques ou à les dire à demi-mots, tant que je les sentirai angoisser que je n'y arrive pas, j'aurai l'impression qu'on me pousse à faire médecine, et pas que je le fais pour moi.
Qui plus est, même si c'est peut être de la fainéantise, je ne suis pas certaine d'avoir envie de finir mes études à trente ans...

Ma mère qui me sort que je ne devrais pas me poser de questions... AH AH AH.
Oui, effectivement, aucun dictateur n'a envie que son peuple ne se pose trop de questions sur ce qu'il le force à faire.
La comparaison peut paraître exagérée mais c'est exactement le même fonctionnement.
Mieux vaut pour elle que je ne me pose pas trop de question sur qui dirige réellement ma vie. Je n'ai que dix-neuf ans, je ne suis pas prêtre pour l'indépendance, mais qu'est ce que ça me soule de devoir supporter tant d'hypocrisie... Elle se ment même à elle même.
Elle se dresse d'elle même un portrait de victime au grand coeur, victime d'un père pervers et d'une même au moins tout autant perverse, victime du sort, victime d'elle même, victime de son passé, mais qui malgré tout va chercher à aider les autres, par son métier et par ses passe-temps... 
Sauf qu'on ne peut tirer aucune reconnaissance à juste exercer son métier, on l'a choisit, ce n'est pas un sacrifice.
Quant à ses grâces qu'elle distribue à qui mieux mieux... Ma mère fait du racisme, disons, de la discrimination positive, car étrangement, ses sentiments et ses aides vont toujours pour les noirs, et plus particulièrement les sénégalais... Par contre, pour sa famille, elle est bien moins là. Elle me fait penser à ces grandes dames d'autrefois, riches, qui aidaient les autres pour se donner bonne conscience, en ne s'avouant jamais que secrètement, elles les méprisaient. Et qui, dans le même temps, adoraient l'exotisme des gens venues de pays étrangers... Un petit singe pour la distraction de madame, blonde aux yeux verts et d'origine flamande. Comme c'est excitant, de s'acoquiner avec la racaille!
(j'exprime ici non pas mon opinion des gens venant de pays africains, mais l'impression que me fait ma mère).

Qu'elle ait été une victime, certes, je le reconnais volontiers et sincèrement, ça me met toujours en colère contre ses parents. Mais elle zappe assez facilement son côté bourreau avec ses propres enfants, comme elle nous a à tous volé notre enfance  parce qu'elle même n'en avait jamais eut.
Mais bon, assez ressassé ma propre enfance.
Tout ça pour dire, je trouve mes parents tellement hypocrites que ça me dégoute.

Et la raison pour laquelle je suis attirée par les études de kiné, c'est bien parce qu'elles sont courtes, mais pas par fainéantise mais pour obtenir mon autonomie plus tôt, afin de leur échapper.
Pour échapper à cette famille que je ne supporte plus, pour ne plus voir ni ma mère ni ma soeur, que je ne peux pas voir sans souffrir pour la première, que je déteste pour la seconde et pour ne plus dépendre de mon père, pour ne plus avoir rien à leur devoir, pour ne plus me sentir coupable et redevable, pour ne plus pouvoir faire  l'objet de ce chantage affectif qui revient sans cesse. Pour ne plus éprouver de culpabilité à chaque fois que je ne fais pas ce que l'on veux que je fasse (c'est à dire que je finis toujours par faire ce qu'on veut que je fasse).

Bref... Sinon, autre sujet, autre coup de gueule, la puérilité de certaines personnes m'étonnera toujours.
Lorsque j'apprends que la meilleure amie de l'un de mes amis n'est pas venu à l'anniversaire de ce dernier juste parce que ma petite bande et moi même étions invités et que l'on ne peut pas blairer l'une de ses amies, anciennement l'un de mes meilleurs amies (pas trop dur à suivre?) ça me rend limite malade... Comment peut-on être aussi puéril et stupide?
Je veux dire, au pire, on ne se parle pas et puis c'est tout, pas de quoi en faire un plat.
Surtout quand je vois que mon ancienne amie en question joue les martyre depuis des mois parce que ses parents s'engueulent...
Ok, c'est dur, mais t'es grande, tu vas t'en remettre. Certaines personnes se complaisent particulièrement dans leur malheur. On gueule un bon coup, on crie, on se défoule sur son blog ou son journal intime (chacun ses armes) de temps en temps, au pire on va courir ou on frappe dans un oreiller, et puis basta, on fait pas chier les autres avec ses problèmes.
On a été amies pendant des années elle et moi, et que je sache, je ne suis jamais allée pleurer dans ses basques, parce que pour elle, je cite "t'as pas de raison d'être triste, t'es riche!"... Comme elle même aurait dit à un époque "OMG!". Je passe sur la pertinence de cette remarque, puisque tout le monde connaît bien l'adage "l'argent en fait pas le bonheur". Même s'il y est assez indissociable, avoir de l'argent est une condition souvent nécessaire mais jamais suffisante pour être heureux. Croire le contraire, c'est se tromper lourdement sur les besoins fondamentaux d'un être humain. Bref...

Tout ça pour dire que lorsque j'ai appris cette histoire ce matin, ça m'a scotché tant je ne pensais pas que ces filles pouvaient faire preuve d'autant d'immaturité (et d'absurdité, elles sacrifie l'un de leur amis pour une autre... si l'autre n'est pas capable de comprendre l'importance d'un anniversaire pour celui qui l'organise, c'est qu'elle est sacrément égocentrique!).

Bon, voilà, séquence défoulage terminée pour aujourd'hui, ça va déjà un peu mieux.

Bonne journée!



Mercredi 16 janvier 2013 à 21:39

Bonsoir

J'ai envie d'écrire ce soir, même si je ne sais pas bien sur quoi.
Avant, je savais, comme ça, me mettre devant le clavier, et laisser mon cerveau vagabonder, passer sur "pilote automatique", mes mains écrire presque toutes seules, portées en fait par la musique résonnant dans mes oreilles.
J'ai envie de retrouver cette satisfaction que j'avais à écrire ce que je pensais, à écrire même ce à quoi je ne pensais pas penser.
J'ai envie de retrouver la verve qui m'habitait, et faisait sonner les mots justes et mélodieux à mon âme et à mon coeur....
Mon dieu, ou plutôt, ma Déesse! De si grands mots que le "coeur" et "l'âme", qui sonnent si mélodramatiques, si faux dans notre monde de plastique. Prononcez ces mots en publique et vous aurez l'air au mieux d'un naïf, au pire, d'un niais, voir d'un hystérique.
L'âme... Ou alors d'une de ces foutues petites gens qui croient encore en une force supérieure à celle des hommes.
Qui se sent encore humble devant quelque chose de plus grand que lui et que l'humanité.
J'avoue, je fais partie de ces naïfs, qui pensent encore qu'une force supérieure existe. Mais ne les guide pas forcément.
En fait, non, pas une force supérieure.
Ma Déesse est tout simplement ma Déesse. Comment dire?
Voilà un bon sujet.

Parler de mes croyances. 
Même si un seul post ici ne suffirait pas à tout couvrir, il faudrait sans doute un livre de cinq cent pages au moins...Quelle ironie, j'écris sur ma Déesse portée par une chanson dont les paroles disent que "God has left us anyway"...

Ma Déesse donc. Je pourrais aussi bien l'appeler mon Dieu, son sexe n'est pas le plus important, mais c'est comme ça que je la ressens, comme une entité maternelle. Peut être parce que je suis moi même une femme, et que la Déesse est en chacun de nous, alors pour moi, c'est une femme, et petite, je l'appelais "ma mère" même si je m'adressais alors à la lune... C'était une présence tout autours de moi, et en moi, rassurante, qui se révélait tout particulièrement à moi en présence de la lune.
Et pourtant, petite, je n'avais aucune notion de ce que signifiait "être païen", et ma famille était plus athée que autre chose... Même si d'une certaine manière, mes croyances me viennent de ma mère, puisque c'est elle qui me disait que j'étais "fille de la lune", "née dans la lune"... La lune était mon lien avec ma propre mère, c'est vrai.

En grandissant, j'ai toujours cru en quelque chose de plus grand que moi, même si c'était devenu un Dieu chrétien, tout puissant, que je priais chaque soir à une époque... Je faisais du catéchisme, mais les enseignements reçus ne me convenaient pas: je réfléchissais par moi même, ce qui ne plaisais pas trop à la femme qui nous enseignait le catéchisme après la première communion et avant la deuxième, j'émettais des idées qui apparemment étaient en opposition avec ce que l'on voulait que je croie... et ce Dieu chrétien ne m'a plus satisfaite. Enfin plutôt, c'est la vision que les chrétiens avaient de Dieu qui ne m'a plus satisfaite. Parce que Dieu est Dieu, et chacune le voit à sa manière, qu'il soit unique ou multitude, féminin ou masculin... ce n'est qu'une seule entité. Pour moi, Dieu était en chacun de nous, et tout autours de nous, pour moi, Satan n'existait pas, car ce n'était pas Dieu qui avait créé la notion de bien ou de mal, mais l'homme, tant cette notion est abstraite et les limites du bien et du mal flou...
Et puis, si Dieu est amour, pourquoi avoir créé l'Homme imparfait, le soumettre à la tentation, puis le punir d'une éternité en enfer pour avoir succombé à ce à quoi il a été fait pour succomber? Ca s'appelle du sadisme.
Pourquoi avoir créé Adam et Eve avec un sexe s'ils ne devaient pas s'en servir? Pourquoi avoir permis l'existence même du pêché?
Je ne pense pas Dieu sadique. Et je ne pense pas le sexe mauvais. Pas si les deux personnes (ou plus, même si je n'ai pas ce genre de fantasmes) se désirent et le désirent.
Je pense au contraire que c'est l'une des plus belles choses qui soit, entre deux personnes qui s'aiment, de pouvoir faire don de son corps à l'autre, l'une des plus belles marques de confiance que de se livrer nu à son regard.
Même si c'est vrai qu'à l'époque, je n'avais pas encore connu cela, et que ce n'est pas tellement la question du sexe qui me faisait réfléchir que le simple fait que toutes mes réflexions me portaient ailleurs que dans le sens de la bible, notamment sur la Vérité, qui n'est pas unique mais multitude, autant qu'il y a d'individus...
Et j'ai découvert la Wicca, dont je me suis d'abord méfiée, puis j'ai découvert que beaucoup des pensées fondatrices de cette religion qui n'en est pas une dans le sens ou chacun a dans le fond son propre dogme, la Wicca était en accord avec mes considérations. Alors j'ai fait des recherches, me suis inscrite à un forum, ai lu des textes d'auteurs fondateurs de différentes branches de la Wicca...
Et me voilà moi même wicca, depuis plusieurs années, même si d'une certaine manière "non pratiquante" puisque je n'ai pas le temps pour organiser de rituels ni me consacrer à un apprentissage plus approfondi des textes qui m'intéresseraient, des l'histoire des religions (en Wicca, il est important de connaître les différents panthéons des différentes religions pour comprendre les différentes facettes de la Divinité).
Je me contente de continuer à prier tous les soirs, et d'essayer de regarder autours de moi en réfléchissant, parce que je pense que c'est de loin l'acte le plus important pour la Déesse: réfléchir et aimer, parce que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" comme disait Blaise Pascal, et conscience signifie d'une certaine manière, amour.

Ma Déesse donc... Où en étais-je? Je disais tout à l'heure que ma Déesse n'est pas une force supérieure. En fait c'est là surtout la principale différence avec le Dieu des chrétiens, qui même s'il dit qu'ils se trouve sous chaque pierre, est toujours considéré comme un être à part entière.
Ma Déesse, c'est moi. C'est chaque personne que j'aime. C'est aussi les personnes que j'aime moins. Ou que je déteste. Ma Déesse est aussi le chat, le chien, la vache que je mange, les oeufs non fécondés, le lait, la Terre, la terre, le ciel, les étoiles, la Lune bien sûr, qui en est le symbole le plus fort pour moi, mais aussi son amant le soleil. Ma Déesse est l'ordinateur sur lequel je tape ce texte, la table sur laquelle il est posé, le toit au-dessus de ma tête, la pierre, l'eau, le feu, l'arbre, le vent, l'orage... Ma Déesse est le présent, passé et futur n'étant eux mêmes qu'un type de présent. Ma Déesse est la Vie mais aussi la Mort, la beauté et la laideur, la tendresse de la mère, la terreur du meurtre.
Tout ce qui arrive, tout ce qui pourrait arriver.
Tout ce qui existe et tout ce qui n'existe pas, tout ce que je perçois et tout ce qui me demeure inaccessible.
L'Existence et le Néant en même temps.
Alors oui, je suis la Déesse, et je suis pour moi la première preuve que la Déesse existe.
Mais que cela ne m'empêche pas de rester humble devant tout ce que la Déesse est aussi.

Et lorsque l'on sait que la Déesse est tout, y compris soit même, d'une certaine manière, ça signifie que je suis Tout et Rien en même temps, je suis mon prochain, et il est une part de moi même, il n'est qu'un autre moi même, alors je ne dois pas lui faire ce que je n'aimerais pas qu'on me fît. Parce que je suis lui, et il est moi, sa douleur est la mienne, est c'est pour ça que "tout ce que tu fais t'es renvoyé par trois fois" selon le précepte Wicca.
Si je crois en la Déesse? Comme dirait Starhawk, on ne croit pas en la roche, elle est là. C'est tout.
Ma Déesse est là, et si elle peut être terrifiante, je ne l'en l'aime pas moins. Parce qu'elle m'aime, parce qu'elle est moi. Parce que je lui dois tout, le pire comme le meilleur. Alors il  ne faut pas être ingrat. D'ailleurs dans l'acte du sexe, il y a une don de soit, mais aussi une fusion qui nous rappelle que nous ne sommes tous qu'un. Même si sur le coup, peut être que l'on n'y pense pas (personnellement, je n'y pense pas trop...), quand on y pense, les deux êtres qui fusionnent en un seul être lorsque l'union est fécondante, ont déjà fusionné durant l'acte. Et de génération en génération, avant même que l'homme soit homme, avant même les mammifères ne se différencient des oiseaux, des insectes et des poissons, il en allait déjà ainsi, et même lorsque nous n'étions que des cellules, mêmes s'il n'y avait pas fusion, les germes de tout le règne animal et végétal étaient portés par cette cellule, dont les descendants se diversifieraient. Nous sommes tous les différentes facettes d'un seul être. C'est ça, la Déesse. Et il en va de même pour ce qui n'est pas vivant, nous partageons avec la roche les minéraux, l'eau du monde entier coule en nous, car n'importe quelle goutte peut participer à la vie, devenir la vie, et le cycle du Carbone est la preuve que nous partageons avec le monde végétal et minéral une même composante... Nous nous inscrivons dans une processus, chaque individu, qui porte lui même la Déesse en lui, fait partie d'un plus grand dessin qui est aussi la Déesse, et voilà comment le microcosme rejoint le macrocosme.

Pour se faire une idée, certains Wicca appellent notre Déesse Aradia, fille d'Artémis, une tisseuse...
Mais elle est aussi sa toile. Nous sommes sa toile.
Aradia... Une fois j'ai fait un rêve dans lequel je voyais ma Déesse apparaître à moi sous les traits d'une énorme, immense araignée blanche. Moi qui ai peur des araignées depuis toute petite, cette araignée là ne me dégoutait pas, elle m'imposait plutôt une sorte de respect qui pouvait ressembler un peu à de la peur, mais motivée par la conscience de l'immensité de ce que l'on voit, comme si j'avais contemplé notre planète depuis la lune, ou comme ce qu'on peut ressentir face à une montagne ou un géant, d'un pouvoir immense, ou devant un gouffre, d'une profondeur infiinie... Comme lorsque je regardais les étoiles lors des nuits d'été, et que j'avais l'impression que j'allais tomber dans l'infini du ciel, tomber pour l'éternité... Je me sentais aspirée par le noir et la lumière.

Cette toile me fait penser que Aradia est notre destin, mais il n'est pas indépendant de notre volonté non plus... Nous sommes Aradia, alors nous sommes les tisseurs de notre destin, même s'ils s'inscrit dans une toile plus grande qui en influence le dessin...

Il est difficile de parler de ma Déesse parce qu'elle ne se présente jamais exactement de la même façon à moi. Une fois je pense ainsi, un autre jour je pense autrement, ça dépend des circonstances.

Je comprend ceux qui choisissent de suivre un dogme établi, ça paraît plus stable, plus concret.

Mais on y perd l'essentiel. L'essentiel, c'est son identité. Car faire partie d'un tout ne signifie pas cesser d'être. Je suis moi, je ne suis pas mon voisin (ce qui peut paraître exactement l'opposé de ce que j'ai dit plus haut... pourtant non). J'ai ma personnalité, mon corps, à moi. Mais je suis mon voisin parce que ma personnalité est en lien avec ce qui m'entoure, parce que mon corps a la même origine que celui de mon voisin, parce que ma vie aussi d'ailleurs... Nous ne sommes que de multiples flammes tirées d'un même feu, de génération en génération...
Les deux sont vrais en même temps. Comme c'est souvent le cas lorsque je pense à la Déesse. C'est à la fois simple et compliqué. Il faut souvent admettre tout et son contraire, penser en un sens puis penser dans l'autre pour saisir le plus d'aspects possibles de chaque chose.

D'ailleurs, être mon voisin, avoir une origine commune, avoir la même vie qui coule en nous, ne m'empêche pas de le haïr parfois, de vouloir le tuer même parfois, de le manger (je ne suis pas cannibale, mais par voisin j'entends tout ce qui est vivant), de le porter en vêtements...
Parce que c'est ainsi qu'est la vie, je ne peux pas survivre sans manger un autre être vivant, qu'il soit animal ou végétal... Et oui, l'existence d'un végétal a autant d'importance qu'un animal. L'important, c'est de ne jamais lui manquer de respect. Et cela signifie ne jamais tuer pour rien.
Ce que l'humain fait pourtant de plus en plus. 
La Nature, et donc la Déesse, est telle que nous, êtres vivants, tuons, au départ, pour survivre: manger, se défendre, défendre ses petits ou sa meute, défendre son territoire, se reproduire (ce qui fait partie de survivre puisqu'il s'agit de perpétuer une partie de ses gènes et donc de soit même)...
L'homme en est sorti dès le moment où il s'est mis à tuer pour des idées, pour de l'argent, pour du rendement.
"Ce qui différencie l'homme de l'animal" me direz vous.

Mais est-ce vraiment ça qui différencie l'homme de l'animal? Bien sûr, c'est une différence, mais ce n'est pas la vraie différence. L'Homme n'en était pas moins Homme lorsqu'il tuait pour survivre. Non, la différence à mes yeux, c'est notre capacité à réfléchir, pas à réfléchir à la manière dont on va survivre (les animaux le font aussi) mais à réfléchir à des choses plus grandes que nous, à nous inscrire dans quelque chose de plus grand que nous.
Que l'on croit en une divinité ou non, nous inscrire dans une réflexion plus large que notre survie, en tant qu'homme, famille, société ou espèce.
D'ailleurs, on considère en archéologie que toute trace artistique ou religieuse est forcément le fait d'un être de la lignée de l'humain (qu'il s'agisse d'homo sapiens ou non, on peut alors parler d'Homme).

Bon, je vais cesser là pour ce soir, et aller me laver...

Je referai peut être un post de ce genre à l'avenir, j'ai écrit un texte il y a quelque jour qui me démange de publier (mais il faudrait que je le recopie parce que je l'avais écrit sur papier, ce qui signifie nécessairement de repenser ce que j'ai écrit, et sûrement de le modifier, corriger, complèter, ce qui prend du temps...).


Sinon, j'ai eut un nouveau jeux vidéos, de la baston, histoire de cogner su des méchants pour défouler, et j'ai fait de la pâtisserie aujourd'hui.

Bonne soirée, et même bonne nuit.

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Tableau photographié dans un musée sur les Inuits dans le Sud-Est du Canada, juillet 2011.




 

Mardi 15 janvier 2013 à 15:08

Me voilà, enfin! en vacances.

Une semaine et demi sans réviser, sans stresser, sans me lever à pas d'heure... Le rêve quoi.

Aujourd'hui, il neige chez moi, et j'en ai profité pour prendre un bon bain ce matin, juste moi, la bande originale de Mon Voisin Totoro dans la salle de bain, et une montagne de mousse au parfum sucré.
Il fait froid dans la maison, j'ai envie de me réfugier dans les bras de mon chéri, dormir encore avec lui, comme ce weekend, tranquilles, sans culpabiliser parce que je devrais travailler.

Les résultats de la première moitié du concours arrivent le 18 janvier, et franchement, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Surement pas à quelque chose d'excpetionnel, surement pas les deux cent premiers, ni même les trois cent... Mais les cinq cent, peut être.  Je veux juste ne pas être trop mal placée. Je sais bien que je n'aurai surement pas cette année du premier coup, mais un classement pas torp mauvais m'aiderais à ne pas perdre courage.
Je rêve des cours la nuit, cette nuit encore, mais des cours du second semestre, que j'ai commencé à imprimer hier... Aller, déjà 141 pages d'anatomie imprimée: 81 pages pour la tête et le cou, quarante pour les membres... Je sens que je vais m'amuser dites moi!

Sinon, pas grand chose de neuf... Ma soeur s'est mariée religieusement ce weekend, mariage musulman (pas de mariage civil prévu), et au passage, je me suis bien pris la tête avec elle dimanche midi... Il a suffit d'une seule remarque de sa part pour que je pète les plombs. Puis que j'ai droit à "t'as el cerveau malade" et autres joyeusetés...
Enfin bon, je ne sais plus bien s'il faut que j'en parle ici. Ca ne fait rien avancer et je n'ai plus envie d'y penser. Moins je pense à elle mieux je me porte. Le mieux est encore que je fasse comme si elle n'existait pas. Malheureusement, tant que je vivrais ici, il faudra bien que je me résolve à admettre de temps à autres son existence...
C'est triste à dire, mais c'est ça ou la haïr. Et haïr quelqu'un, c'est se haïr soit même un peu, c'est fatiguant et ça donne mal à la tête.
Alors je préfère faire comme si le problème n'existait pas, quitte à ce qu'il ressurgisse par moments, avec violence, et à ce qu'il suinte par les pores de ma peau, provoquant des éruptions d'acné purulente (miam), quitte à manger par frustration de toutes ces choses que je voudrais dire mais qui ne sortent pas, parce que je cherche à m'étourdir moi même, à me tromper moi même en faisant comme si de rien n'était.

Sinon, à propos de poids et d'acné, j'ai enfin obtenue de ma mère qu'elle m'inscrive à la salle de sport, ce qui me fera le plus grand bien après trois mois sans activité sportive suivie, et elle m'a traîné chez les dermatologue pour faire des cures de lumière bleue. Je me savais un peu claustrophobe, mais pas au point de péter les plombs comme ça a été le cas la première séance. On vous met des petites lunettes ridicules pour protéger les yeux, puis on vous met sous une lampe pliable qui forme une sorte de toit au dessus de vote visage, la plus proche possible, de sorte que ça appuie sur les lunettes et que vous ne pouvez plus toucher vote visage. En plus ça fait du bruit.
Bref, chaque séance dure vingt minutes, et la première fois au bout de dix minutes, je pleurais, je me retenais de crier, je ne contrôlais plus ma respiration... Une vraie crise de panique, voir d'hystérie. Je ne comprends toujours pas, même si j'ai plusieurs pistes...

Pas sûr que j'ai envie d'y réfléchir.

Bref, la lumière bleue tue la bactérie responsable de l'acné et aide à la cicatrisation, ça remplace un traitement antibiotique aux effets secondaires pénibles.
Jusqu'ici pas beaucoup d'effets visibles, même si c'est vrai que j'ai moins de boutons inflammatoires qu'avant, mais comme on a commencé le traitement sur mon nouveau cycle, il faut voir si ce n'est pas dû plutôt aux hormones (les règles, ça n'est pas connu pour faire une belle peau...).
Deux séances de vingt minutes par semaine.
J'en suis à trois séances... Pour le moment ça va, je suis en vacances, mais après ça va être plus dur de trouver le temps, parce qu'il faut aussi le temps d'y aller et de revenir, soit quarante minutes aller-retour, donc plus d'une heure prise pour une séance.

Bon, sur ce je vous laisse, j'ai à faire.

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Bonne journée!

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