On nous demande de savoir d'ici cinq mois, grossomodo, quelle filière on compte choisir, et j'avoue ne pas savoir.
J'ai les moyens de tenter une S, mais en ai-je envie?
Ai je envie de passer mes deux prochaines années dans les maths, les sciences?
En même temps, ai-je le choix? Non. Bien sur que non. Il est impensable que je fasse autre chose qu'une S, dans ma famille.
Et ma vie?
Et mes rêves?
Vais-je les sacrifier pour les conventions, pour les qu'en diras t-on?
L'ennui, c'est que je ne sais même plus de quoi j'ai envie.
Je voudrais juste ne pas me lever tous les matins en comptant les années avant une retraite que je n'aurais même pas vu l'état des dettes de notre douce France.
Et en même temps, ne pas stresser pour assurer mes fins de mois.
Je voudrais avoir des gosses et m'en occuper.
Et en même temps, je ne voudrais pas dépendre d'un mari.
Il est trop tôt pour savoir ce que je veux faire.
Si j'étais tout à fait honnête, j'avouerais que je voudrais être écrivain.
Mais ça sonne tellement faux, tellement utopique.
Ecrivain.
C'est comme si je disais que j'aimerais être chanteuse.
D'ailleurs j'aimerais bien, être chanteuse.
Bref, un métier que j'aime, un métier d'art ou de littérature, voilà ce dont je rêve, mais un métier qui me fasse vivre.
Prof? D'anglais, de français, d'espagnol, d'histoire?
Qui sait. Mais non. Je ne me vois pas en prof.
*soupir*
Bon, sur ces quelques mots défaitistes, je vous laisse, je dois encore relire mon cours de MPI (que je hais ces trois lettres, à présent), ranger ma chambre, puis aller à mon cours de guitare.
Ah, et ma prof de chant adore ma voix. Et ça, c'est enfin quelque chose de good dans ma journée, avec ce 10/10 en maths.
Bonne soirée.