Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 25 juin 2010 à 23:46

Bon et bien...nous y voilà. J'ai rompu.
J'ai envie de dire "ça fait du bien", mais pas tout à fait, non. Ca fait pas du bien de se couper un bras sans anesthésie. Mais j'étais préparée mentalement, depuis le temps que je savais que ça finirai par arriver. Trois ans.
Mais bon sang...Je ne reviendrai pas. Je ne me trainerai plus à ses pieds en attendant qu'il daigne baisser les yeux sur moi, lorsqu'il a un petit trou dans son emploi du temps de ministre et qu'il daigne me le consacrer.
J'en avait assez de passer après ses amis, sa famille, ses devoirs, son chat...
Oui, j'étais tout en bas de la liste de ses priorités. La preuve en est qu'il n'a même pas daigné répondre à mon message. Il en a juste rien à foutre que je sois là ou pas.
Alors non, je ne vais pas ramper devant lui. Je vais bien finir par être heureuse, non?
J'en ai le droit, tout le monde me le dit. Alors je fais des choix pour y parvenir. Et oh! L'un de mes hauts parleurs vient de rendre l'âme.
Youpi.

J'aimais ses regards, ses mains, ses cheveux, son odeur, sa voix, quand il faisait l'idiot, quand il était sérieux...Oui, j'aime tout ça. Mais je me suis fait trop de mal à l'espérer.
J'étais toujours seule, seule à tout faire et à tout porter dans cette histoire. Alors il était temps que je dise stop. Et manifestement, j'ai fait le bon choix.
Pas un mot, ni pour me retenir ni pour m'insulter. Rien. J'aurais aimé n'importe quoi, n'importe quel signe qui me montre que je comptais un tant soit peu. J'aurais peut être essayé de parler, de discuter. Mais non, rien. Iil fête son bac avec ses amis, ses chers amis. Toujours. Comme d'habitude.

Et mes hauts parleurs sont pratiquement morts à présent.

Il a suffit d'un "je ne pourrai pas" de plus, un de trop, j'ai senti quelque chose en moi se briser. J'ai attendu. Attendu. Attendu. Il y avait une manifestation, je n'avais pas de bus pour rentrer de la ville, donc j'ai attendu dans la salle d'attente de mon père. Longtemps. Longtemps.
Et j'ai senti quelque chose en moi grandir, un sentiment de frustration et de honte. De peur aussi, en voyant à quel point il n'en avait rien à branler, toujours, à chaque fois qu'il envoyait une des mes propositions s'écraser dans un coin de mon amour propre comme si je n'étais bonne qu'à l'attendre et à lui lécher les bottes.

Je me suis remémorée toutes les fois où, comme hier, il m'avait envoyé chier nonchalamment, sans jamais lui même se mouiller pour faire en sorte qu'on se voit. Jamais, jamais, jamais, jamais en trois ans il n'a rien tenté, rien proposé pour me voir. Il n'en a juste rien à foutre.
Ca, il préfère voir Elora. Il préfère être avec ses chers amis.
Et bien soit, qu'il y reste, et qu'il en profite, parce que moi, je rend mon tablier. J'en ai assez fait, j'ai assez attendu qu'il se réveille.
Je suis en colère, oui. En colère de ne compter même pas assez pour lui pour qu'il réagisse à mon départ -bien que je m'y attendais, je suis une fois de plus déçue. Mais dans la rupture, il m'aura déçue.

Enfin, on n'a plus de batteur, du coup. Dommage. Il commençait à plutôt bien se démerder à la batterie. Et ça va être dur de trouver quelqu'un d'autre. Et ça va encore me faire de la peine.

Ce crétin m'aura vraiment déchiré le coeur en miettes jusqu'au bout. Mais ne suis-je pas l'idiote qui a voulu sortir avec lui? Et l'idiote qui a tenu bon trois ans en espérant qu'il finirait par l'aimer?

Car non, il ne m'aime pas.
Il ne m'a jamais aimée. Manifestement, ce n'était pour lui rien d'important . Rien qu'on puisse décemment nommer "amour". Amour, c'est ce sentiment merveilleux qui fait voler et qui déchire nos ailes dans le même temps, pour lequel on se tuerait parfois mais qui nous donne envie de vivre.
Non, lui, il n'a jamais ressenti rien de tout ça pour moi.
Et donc je m'en vais.
Je veux quelqu'un "rien que pour moi" que j'aime et dont je sois aimée de la même manière.

J'espère qu'un jour il aimera quelqu'un comme j'ai pu l'aimer. Ce jour là, il comprendra peut être ce que je ressens en ce moment. De la déception. Et une si grande désillusion. Des espoirs qu'on déchire soit même en miettes, des rêves qu'on regarde se consumer lentement dans un brasier qu'on a soit même allumé.

Sinon, on s'est fait un petit piquenique tranquilles avec des amis. Ca m'a remonté le moral.
On s'est baignés aussi . J'étais heureuse. Sentir l'eau fraiche sur moi, m'immerger et me laisser flotter, tournoyer, couler, remonter, bondir...C'est toujours aussi merveilleux.
Garder les yeux grands ouverts et regarder mes cheveux trainer derrière moi tandis que je fais une pirouette arrière.
Et me faire gicler dans la bouche par ma guitariste. Ahah.

Je compte profiter un maximum de mes vacances pour sortir et bouger, et ranger ma chambre, mon bureau, ma vie.
Bosser le code aussi.
Et lire ce foutu livre en anglais pour les cours.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/Oubli.jpg


Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Ajouter un commentaire

Note : Ephemeride n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://ephemeride.cowblog.fr/trackback/3012402

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast