Je suis en vacances!
Bon, j'ai trois tonnes de boulot pour la rentrée, mais je suis en vacances!
Hourra!
J'ai dans l'idée de peindre, peindre, dessiner, peindre, faire de la pâtisserie, peindre...dormir!
D'ailleurs aujourd'hui, j'ai fait un portrait. Ca m'a pris une heure, et je pense qu'il peut encore être retouché.
Mais je l'aime bien.
Et là, j'écoute Laundry Service de Shakira, plus précisément "Poem to a horse".
Ca me met de bonne humeur.
Oui, je suis toujours aussi influençable par la musique que j'écoute.
J'ai envie d'être à demain.
J'ai hâte d'être à demain.
Et j'ai envie de dormir, aussi.
Dormir...?
Dormir!
Dormir!
Dormir!
Oui, je suis en manque de sommeil, ces derniers temps, mais c'est entièrement ma faute, je ne sais pas raccrocher un téléphone. Raccrocher m'écorche, à vrai dire. (ahah) Ne faites pas attention, je suis tout à fait à la masse ce soir (ça tombe bien on étudie la conductance en chimie...).
D'ailleurs, à ce propos je bénis le prof de physique chimie, il est le seul à ne pas nous avoir donné de boulot pour les vacances. Monsieur, je vous aime! (hum, ou pas).
"Que me quedes tu" est très jolie, de Shakira...Les paroles sont juste sublimes. Même s'il faut parler un peu espagnol, bien sûr.
Quoi qu'il y a la traduction en ligne, mais c'est toujours moins joli, les traductions. On perd la spontanéité de la chanson ou du poème, une fois traduit.
J'ai hâte...
Et en même temps, j'avoue, j'ai peur.
J'ai peur de trop aimer, parfois. J'ai peur de me perdre à nouveau. J'ai peur d'avoir mal à nouveau. J'ai peur de m'aveugler à nouveau.
Mais c'est stupide, puisqu'il ne me fera jamais aussi mal que l'on m'a fait par le passé. Alors il n'y a pas de raison. Et lorsque je me dis ça, je me sens mieux, tout de suite. Tout va bien. C'est merveilleux, de se dire que tout va bien. Même quand ça ne va pas, tout va bien. Parce qu'il m'aime. Parce que je l'aime.
Je suis heureuse.
Et après, je m'étonne que l'on me dise que je suis une grande niaise. C'est vrai. Mais je préfère lorsque je suis niaise que lorsque je suis amère.
L'amertume est une drogue dangereuse, elle nous fait mal, mais nous enivre, alors on se saoule d'amertume et de ressentiments, parce que c'est tellement plus simple que de prendre sa vie en mains pour arranger les choses.
Et il faut dire ce que c'est, se rouler dans la fange de ses pensées et souvenirs déchire d'une manière attirante, obsédante, entêtante...Pas agréable, mais pourtant, je comprends que certains recherchent cette douleur.
C'est tout à fait malsain, immonde.
Mais c'est ça qui est irrésistible.
Mais à ce petit jeu, finit par se brûler les ailes: il vient un stade où la douleur prend le pas sur l'attirance et nous saute à la gorge sauvagement, et nous brûle, nous tord, nous écrase et nous asphyxie. L'asphyxie, c'est horrible. On a alors perdu cet équilibre précaire entre la douleur et la torpeur, si séduisant. Non, là ça n'est plus que douleur terrible, et l'on pleure, on suffoque, on tremble, on se sent comme un mouchoir déchiré en miettes et balancé par terre, piétiné, réduit en cendres, balayées par le vent.
Voilà. Ca, c'est la douleur. La douleur brute, telle que je n'envisage pas qu'on puisse la désirer.
Et je sais qu'il y a toujours pire que soit, alors je n'ose l'imaginer.
Après, je suis peut être, sans doute même, une petite nature.
Des fois on se retourne sur des passages de sa vie et l'on se dit "comment j'ai fait pour supporter CA?".
La réponse est simple: il le fallait.
Pas d'échappatoire, on n'a pas le choix.
Mais le confort, la douceur de ma vie actuelle me fait penser à tout ça avec un grand étonnement et plus d'amertume encore qu'à l'époque.
Je ne veux plus me complaire dans la douleur. Mais je sais que je le ferai encore.
Parce que tout le monde le fait, quoi qu'on en dise.
Tout le monde, d'une manière ou d'une autre, a une attirance morbide pour la douleur.
Qu'il s'agisse de sado-masochisme, de se lacérer la peau, de souvenirs, de gens qui nous détruisent mais que l'on ne peut s'empêcher d'aimer, de gout très prononcé pour l'effort physique, d'images choquantes, d'histoires morbides ou sombre, de films d'horreur, d'un style vestimentaire, de cynisme...Toutes ces choses sont des expressions de la douleur, et nous recherchons tous au moins une de ces choses.
En ce qui me concerne, c'est plusieurs d'entre elles. Même si j'ai fait une croix sur l'une des pires. Y aurait-il de l'espoir pour mon cas?
Mais je pense que c'est aussi nécessaire de connaître la douleur pour apprécier le bonheur.
Je pense qu'il faut savoir goûter à l'amertume de la douleur pour mieux savourer la douceur du bonheur, oui.
Si je ne connaissais que le sucre, je doute que je l'apprécierais autant.
C'est parce que nous savons que c'est le meilleur que nous nous réjouissons.
C'est aussi pour ça que les gens ne se satisfont pas assez de leur chance de faire partie du monde occidental, je trouve. Ils n'ont pas connu la pauvreté, la misère du reste du monde, alors ils pensent que le confort, la sécurité est un bien acquis, naturel. Alors que pour d'autres, ça serait le summum du bonheur!
De même pour la santé, la famille, les amis...Toutes ces choses qui nous semblent ordinaires sont sont pour d'autres extra ordinaires. On devrait savoir apprécier chaque chose que l'on a en chaque instant, et s'en contenter, parce qu'à chaque instant, ça peut devenir pire.
Je pense que je vais arrêter ce soir pour les considérations philosophiques hein...
Mais juste pour la route: j'ai hâte d'être à demain!
Ma dernière toile.