Aujourd'hui est une année civile neuve, et même si ça ne veut rien dire de plus qu'un chiffre différent après un deux et deux zéros, il est de bon ton de souhaiter à chacun que cette année soit bonne. Pour ma part, j'ai fêté le nouvel an dans la bonne humeur avec des amies - même si l'une d'elles, malade, n'est pas venue et que je l'ai regretté. Je me suis encore retrouvé à me remettre en question face à elles, complexant sur mon physique, sur mon comportement aussi. Mais je devrais cesser de me plaindre de ce que je ne suis pas et savoir apprécier ce que je suis, l'admettre. Je suis... Que suis-je? Peut être suis je quelqu'un d'assez ouvert, dans la mesure ou j'essaie en général, voir même toujours, de comprendre pourquoi telle ou telle personne se comporte ainsi et je tente de ne pas juger, même si c'est parfois difficile et que je reste humaine. Je suis d'un naturel généreux, je dirais, aimant faire plaisir aux autres, même lorsque je ne les connais pas spécialement bien, me sentant triste, capable de pleurer lorsque je vois quelqu'un pleurer... trop sensible sûrement, trop réceptive à toutes les émotions qui m'entourent, capable même de pleurer devant un dessin animé. Je suis très rêveuse, et je fais tenir un monde entier, très varié, aussi bien beau que laid, dans ma petite tête. J'ai de l'imagination, peut être parfois un peu trop. Je déteste les conflits, tenant peut être un peu de mon père son côté autruche, mettre la tête sous le sable et attendre que les problèmes passent, éviter la confrontation parce qu'à la maison, elle tourne toujours aux cris... et que si on me crie dessus, je perd tous moyens et toute raison et deviens rapidement hystérique, hurlant plus fort encore. Je suis... un peu folle, pleine de tocs, incapable de les réprimer même en présence d'autres personnes - regarder sous le lit, remettre les rideaux droit, ranger mon lit par exemples. Même s'il n'y avait aucun objets, je trouverais moyen d'avoir des tocs, plus semblables à ceux de quand j'étais petite, que j'ai aussi encore, comme se répéter une phrase dans la tête tous les soirs pour se rassurer. Je suis aussi d'une tendance jalouse, pas maladive, mais un peu, j'ai toujours peur de perdre les gens qui sont importants pour moi, peur qu'ils se désintéressent et de me retrouver toute seule, peur de ne plus être assez bien - et c'est ce qu'il s'est passé pour l'une de mes amies, ayant préféré des amis plus valorisant pour elle, et quand j'y repense, c'est sûrement parce que j'ai cette peur de ne pas être assez intéressante pour que ce que j'aime restent que je lui en veut autant d'avoir concrétisé cette peur. Mais je sais bien qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, et que le seul moyen de trouver de vrais amis qui nous acceptent tel que l'on est, c'est de rester fidèle à soit même: si nous même ne nous acceptons pas, comment pouvons nous demander à d'autres de le faire? Et si les personnes qui sont nos amis le sont seulement pour une image que nous leur avons donné de nous mêmes, ils finiront bien par s'en aller, puisqu'il est difficile de maintenir une illusion stablement et durablement, elle finit toujours par changer ou par tomber. Et puis, de toute manière, nous changeons tous, et c'est aussi la raison pour laquelle les amitiés et les amours, les liens se font et se défont, surtout à l'adolescence, dans ces périodes charnières où tout est remis en question.
La vie n'est jamais qu'un perpétuel changement, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de soit même.
J'ai encore d'autres défauts, d'autre qualités, les deux étant évidemment liés, et peut être même certains et certaines que j'ignore, encore à découvrir, qui sait, cette année?
Dans tous les cas, je nous souhaite à tous d'être plus heureux, pas forcément par la joie, souvent illusoire, mais dans notre manière d'agir, de parler et de penser, chercher le bonheur pour soit et pour les autres.
Janvier 2010.