Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Vendredi 12 septembre 2014 à 9:36

Bonjour!

Ce matin, je me suis réveillée heureuse, car j'ai enfin pu refaire un rêve "full HD" comme j'en fais parfois. Ces derniers temps je m'inquiétais de l'apauvrissement de mes rêves, notament, je n'avais plus l'occasion de les orchestrer comme je le voulais, car je me couchais trop fatiguée et préoccupée. Mais comme cette année, je n'ai plus cours les vendredis, c'est presque par accident que j'ai pu basculer sur le mode "haute définition" et "rêve conscient". J'aurais du mal à l'expliquer, et il parait que c'est assez rare, mais j'arrive à contrôler mes rêves, tout en sachant que je rêve, mais en réussissant à ne pas trop m'en préoccuper pour ne pas me réveiller, et que le rêve garde une partie de spontanéité. C'est ça, le plus dur dans l'histoire: être conscient, mais pas trop, sinon le rêve se sclérose, grince, comme des rouages mal-graissés, jusqu'à ce qu'il se bloque, et là je me réveille.

Et c'est une super capacité, que j'ai découvert à force de rêver qu'on me persécutait, qu'on voualit me tuer: au début je m'en servais pour m'envoler loin des agresseurs, puis pour élever des "boucliers" face à leurs couteaux, flèches, coups... puis enfin, pour aller les tuer. Et maintenant, je m'en sers pour "explorer" des endroits de mes rêves. Car dans mes rêves, c'est assez drôles, il y a des lieux qui reviennent. Par exemple, mon village "rêvé" n'a pas grand chose à voir avec mon village réel, car il est beaucoup plus grand et compliqué, et pourtant, c'est le même lieu, car il y a une sensation commune, et je sais, en rêvant, que c'est le même endroit. De même, le Dijon dont je rêve ne ressemble pas à la ville, et pourtant, comme pour mon village, c'est le même endroit car je le sens.
Et puis il y a des endroits excllusifs, que je ne visite qu'une fois. Comme cette nuit.

Cette nuit... pour remonter le plus loin dont je me souvienne de mon rêve - bien que je sâche qu'il y en a eut avant- j'étais en train de marcher avec mon père et ma mère, sur un chemin, pour aller  je ne sais où (ça devait faire partie de la première partie qu j'ai oubliée). Le paysage était beau mais des nuages noirs sont apparus... sauf qu'ils étaient "dangereux" et pas du tout naturels. Du coup, nous nous étions mis à ramper sur le sol pour progresser. Sauf que plus on progressait, et plus l'endroit où nous allions apparaissait, dangereux, et le ciel devenait rouge... je voulais aller à l'abri et pourtant, inexorablement, nous nous rapprochions. Suite à quoi mes parents ont disparu sans même que je m'en rendre compte (le rêve ne trouvait plus cet élément intéressant je crois, ils ont disparu d'eux mêmes sans que ça impacte le scénario, comme lorsque je jouais à la poupée, petite, et que j'oubliais de faire jouer des personnages inventés parce qu'ils ne m'intéressait plus, et que mon scénario avait complètement changé)... et je me suis retrouvé à prendre la décision, ou plutôt, investie d'une mission, qui était de mettre fin à cette menace. Evidemment elle était le fait d'une impératrice maléfique, avec à sa botte une tripotée de soldats et de sbires qui voulaient tous mes tuer. Je pénétrais dans le château, et j'élevais des "boucliers"  à chaque coup de couteau ou flèche. J'avais réussi à prendre conscience, mais sans me réveiller car je voulais à tout prix me battre (je pense que pour moi c'est un vrai défouloir, de plus en plus je rêve que je vais tuer des gens, contrairement à autrefois où ils me tuaient et je me réveillais en sursaut). Certains couteaux traversaient ma défense, mais je "décidais" qu'ils comptaient pour du beurre, et ne m'avaient pas atteint. En revanche, je tuais les gardes et soldats d'un geste qui signifiait un tir à l'arc, mais sans l'arc car je devais être rapide et n'avais pas forcément le temps de le "visualiser" entre mes mains. En fait, l'arc invisible, le geste du tir, servait en quelque sorte de support à ma volonté pour signifier qu'ils devaient mourir, et ils tombaient aussitôt ce geste fait. En chemin je rencontrais d'ailleurs des gens que j'épargnais car pas vraiment fidèles à leur impératrice.  Finalement je tombais sur elle presque par accident et elle tombait comme les autres, comme un mouche, sur le côté, dès que ma flèche invisible l'avait atteinte.
Dans l'enceinte du château, il y  avait une sorte de clan, mafia coréenne qui me reprochait de ne pas avoir fait appel à eux pour m'épauler dans ma tâche de meurtre, mais à un clan rival. Ce à quoi je leur répondais que du fait de leur contrat avec l'impératrice, je n'avais pas pu car ils auraient été obligés de me dénoncer. Ce passage est absolument absurde et pourtant il m'a marquée, parce que je n'ai pas compris...

Puis... il y a un passage dont je ne parlerai pas parce qu'il est flou, je n'en ai que quelques éléments, dont le fait qu'il y avait une ancienne amie dont je rêve souvent, car j'ai du mal à accepter l'idée que cette fille qui a été mon amie pendant une dizaine d'années ne le soit plus depuis environ trois ans. Sa défection, presque trahison, m'a marquée, et du coup je rêve parfois que nous redevenons amie, ou au contraire, que nous sommes ennemies.
Ce passage se passait dans la cour de mon école primaire, et il y avait plein d'étoiles colorées, dorées, qui tombaient du ciel.
Mais j'en garde un sentiment de danger. Puis l'école devenait une sorte de maison, de nuit, dans une campagne près de la mer. J'ouvrais la fenêtre pour aller voler dehors, librement, mais mon ancienne amie me disait, presque railleuse, avec cette expression condescendante qu'elle avait souvent à mon égard, qu'il y avait des zones où les monstres (ce n'était peut être pas le terme exact, vous allez voir) rodaient encore. En effet je les avais "repoussés" de ma maison et ses environs, mais par paliers, il y avait des zones dangereuses où ces créatures invisibles pouvaient me happer... avec, comme sur une carte de jeux en ligne, des zones de différents niveau, plus dangereuses que d'autres. Je tombais sur l'une d'elle en volant, et je revenait à tir d'ailes à la maison... où j'essayais de dessiner sur mes paupières des dessins compliqués à l'eye-liner. Puis je sortais sur la terrasse près de la mer, et une elfe me tombait dessus et me disputait car je ne respectais pas les traditions, et ainsi je l'insultais, elle et son peuple. Ce à quoi je lui répondais que je ne connaissais pas ces traditions... Elle m'a enseigné, voyant que vraiment j'ignorais tout de ce dont elle parlait, comment "tresser" un iris et une pupille dans du bois, si bien que ce tressage deviendrait mes yeux. Le tressage était compliqué, mais le résultat était très beau. Sauf que je me mis à parler dans mon sommeil et ma voix m'a réveillée. Mais je n'ai pas voulu ouvrir les yeux, et j'ai continuer à parler, butée, j'ai continué ma phrase comme si de rien et j'ai réussi à replonger dans le sommeil avant la fin de la phrase. Mais en résultats, le reste de mon rêve était tout à fait conscient, et plus clair: le jour s'était levé, car mon rêve avait compris que je n'allais pas tarder à me réveiller, et les monstres invisibles avaient disparu. Un archéologue m'attendait sur la terrasse au bord de la mer, car il voulait aller de l'autre côté du bras de mer, visiter une île, mais ne pouvait pas, je pense parce que la mer était dangereuse (monstres en-dessous je suppose, me connaissant...). Il était sur la terrasse quand il faisait nuit et que la femme me parlait, mais là il n'y avait que lui et il pensait que parce que le jour était levé, le rêve deviendrait "rationnel", sans monstres ni ailes dans mon dos. Il était donc surpris de me voir m'envoler pour commencer à traverser, et je lui répondais "je rêve la nuit, bien sûr, mais je rêve aussi le jour...". J'aime cette phrase car elle colle au contexte du rêve, mais elle avait une double signification en la prononçant: elle répondait à mes inquiétudes de ces derniers temps de ne plus avoir de rêves comme ceux-ci, de ne plus voler dans mes rêves, de devenir trop terre à terre dans ma vie quotidienne, trop prise par mes études...
Je traversais sans encombre, par des battements d'aile puissant, où je sentais l'air pulser sous ma peau à chaque effort, et j'arrivais sur une île qui ressemblait aux îles grecques ou croates: pas d'arbres, mais de l'herbe rase, des petites fleurs, des insectes. Les insectes ne semblaient pas naturels et ressemblaient à des sortes de machines/bijoux (je pense parce que la veille j'avais lu un article sur des insectes robots espions).
Je commençais à regretter qu'il n'y aie rien, quand soudain je tombais sur une espèce de dépression, qui me fit penser à un chemin tracé par une énorme bête. Et en effet, une espèce de vers gigantesque apparu dans la travée, avançant à toute allure, recouvert d'herbe si bien qu'on ne voyait pas sa tête ni aucune partie de corps, jusque une masse herbue en forme de vers ou de serpent. Sur son dos, il y avait des voitures immobilisées (c'était ainsi qu'ils se déplaçaient en voiture, comme une sorte de ferry...) et d'autres roulaient à toute allure pour aller encore plus vite à leur destination (là encore, c'est absurde car ils finiraient par tomber sur la tête de la chose sur laquelle ils sont, et tomber dans le vide). La chose s'immobilisait devant, moi, comme si par ma simple présence, par le fait que je la regarde, je l'avais cassée. Des gens de l'entretien arrivaient (deux d'entre eux étaient des acteurs que j'avais vu dur es affiches de pub EDF la veille et dont je m'étais dit qu'ils étaient devenus has been). Je demandais à la femme qui avait l'air d'être leur chef, depuis quand ils existaient. Et elle me répondait "nous existions jusqu'à ce que vous arriviez", sans doute parce que j'avais cassé la chose en la regardant, et ainsi, je pense, l'un des pivots de leur société. Sauf que j'avais conscience de rêver, donc je n'étais pas sûre de ce qu'elle m'avait dit et je lui demandais "vous existiez ou vous n'existiez pas jusqu'à ce que j'arrive?" et elle me répondait cette fois "nous n'existions pas jusqu'à ce que vous arriviez"... et j'étais confuse, mais avant que j'ai pu tirer les choses au clair, mon réveil avait sonné.

La deuxième réponse était cohérente avec le fait que c'était mon rêve que ces gens habitaient, et donc, jusqu'à ce que je rêve d'eux, ils n'existaient pas.

Pourtant j'avais la sensation qu'elle avait bien dit qu'ils existaient jusqu'à ce que j'arrive, et que j'avais cassé la chose et ainsi leur vie. C'était la vérité du rêve, et pas celle de la conscience... j'ai du mal à m'exprimer, mais dans mes rêves, comme je suppose dans beaucoup, il y a des sortes de "doubles vérités" ou tout et son contraire est possible à la fois. Et là je pense que c'était le scénario du rêve qui s'exprimait avant que je ne vienne le bousculer avec ma conscience du fait que je rêvais.

Et je trouve la première réponse intéressante car elle me rappelle une citation, je ne sais plus de qui, qui disait qu'en regardant les choses, nous les modifions déjà, et sur laquelle je m'étais posé des questions, pas sûre d'être d'accord si notre observation passait inaperçu...

Bref. Des rêves absurdes, et il en manque des gros bouts, et j'aurais encore bien des choses à dire à leur propos... pourtant les images de ce rêve étaient très précises et les couleurs magnifiques, ce qui m'amène à le classer dans mes rêves "full HD", et surtout j'ai pas mal exploité ma capacité à contrôler mes rêves cette nuit.

De plus, c'est encore plus compliqué car parfois dans mes rêves, des souvenirs de rêves de nuits précédents viennent s'intercaler (comme s'ils tenaient tout entier dans une fraction de seconde), comme des histoires dans l'histoire, jouant le rôle de souvenirs spécifiques à ce monde (car parfois je les avais oublié dans la vie quotidienne, mais je sais que ce sont des images de rêves précédents) et du coup, le temps s'étire et se rétrécit à multiples reprises, ce qui complique les choses et favorise les oublis...

Bon, maintenant j'ai mal au crâne... ^^;

On ne devrait jamais essayer de raconter ses rêves, c'est trop compliqué et on n'arrive pas à s'exprimer correctement (en tout cas pas moi).

Bonne journée.

 





Jeudi 6 mars 2014 à 20:53

Bonsoir

Je me demande si c'est normal, mais plus ça va et moins j'ai envie de quoi que ce soit.
L'idée de travailler m'insupporte. L'idée de regarder la télé m'insupporte.L'idée d'aller me coucher m'insupporte. Et je me mets à tourner en rond en gémissant, puis en hurlant, puis en pleurant, seule, à l'étage. J'ai heureusement fini par me calmer, mais je me rends bien compte que je ne vais pas bien, lorsque tout m'insupporte et rien ne me fait envie, même pas dessiner, même pas écrire, même pas aller prendre un bain chaud. J'ai juste envie de hurler. Et si je pouvais, d'aller courir, mais il fait nuit.

Je me demande jusqu'où cette violence en moi va monter, quand est-ce que je vais finir par craquer, et à ce moment là, à quel point?
J'ai l'impression que personne ne comprend à quelle point je me sens violente à l'intérieur. J'ai juste envie de casser, de frapper, de briser, de déchirer, de saigner,  de griffer, de mordre, de lacérer, de broyer, d'énucléer, d'évider, d'étrangler... J'écume de rage à l'intérieur mais en dehors de mes crises de nerfs, durant lesquelles je tourne en rond encore et encore sans parvenir à prendre une décision, et je ne tiens plus en place, en dehors de ces moments donc, je n'ai juste aucune envie.
Pas envie de bosser, pas envie de bouger, pas envie de créer, même pas envie de hurler, ni même envie de manger... Mais je mange, encore et encore, parce que je me sens profondément atteinte d'une grande insaciabilité, qui me  donne l'impression de me dévorer de l'intérieur, de bouffer mon estomac qui tord et se gémit alors qu'il n'a pas faim.

J'ai surtout peur de péter complètement les plombs. J'ai peur de devenir vraiment violente, parce que je sais que je suis quelqu'un de naturellement violent, dans le verbe mais aussi dans les actes si on me pousse à bouts. 
Alors j'essaie de me rassurer en me disant que ces petites crises me permettent de vider le sac, de me purger un coup. Sauf qu'elles sont de plus en plus rapprochées et je perds de plus en plus le contrôle. C'est comme si j'étais enfermée quelque part dedans, en train de me dire "mais calme toi putain!" mais que mon corps et tout le reste de mon esprit refusait délibérément d'écouter, ne voulait plus faire l'effort de se raisonner...et je crois bien qu'une part de moi exulte en se disant que putain, qu'est ce que c'est bon de juste péter les plombs, pour une fois. 

Bon, de ne pas chercher à être une putain d'enfant modèle, raisonnable.

Bon d'être juste à chier, pour qu'enfin on accepte que je soit juste moi, et rien de plus que moi.

Je crois que j'ai vraiment besoin de vacances. Dommage, elles n'arrivent pas avant fin Mai.

Je ne sais pas quoi faire pour purger tout ça et bosser efficacement.

J'ai maintenant très mal à l'estomac et une affreuse envie de gerber. Et je suis inquiète parce que je n'ai pas pu finir de travailler. Ca a été la stratégie de l'évitement tout l'après-midi, puis cette crise d'angoisse, qui m'a laissée juste crevée, avec mal au crâne, puis maintenant mal à l'estomac et un noeud dans la gorge. J'ai l'impression d'avoir appuyé par erreur sur le mauvais bouton, et je ne sais pas quoi faire pour enrayer le processus de destruction que je vois se mettre en marche inexorablement. J'ai beau chercher, je ne retrouve pas cette putain de volonté en moi. Pourtant, je sais que je suis quelqu'un de fort, je suis pugnace, j'ai de la volonté. Mais je n'arrive pas à la trouver en moi. Elle y est, quelque part, mais où a t-elle bien pu passer?
Plus ça va et plus j'ai l'impression que je ne vais pas arriver à stopper tout ça toute seule. C'est comme si je prenais un malin plaisir à me voir souffrir, et que plus je souffrais, plus j'avais envie de me faire souffrir parce que je m'en veux de m'en faire souffrir.
Je ne sais pas.

Je dis vraiment de la merde.

Je ne sais plus ce que je raconte.

Bref, je ne me sens pas bien en ce moment, et plus ça va, moins ça va. A chaque fois, je crois que je vais aller mieux, mais en fait, à chaque fois, je m'enfonce un peu plus.
Je ne sais même plus ce dont j'ai envie.

Je crois que j'ai tellement négligé mes envies, qu'aujourd'hui je ne me donne même plus la peine d'en susciter en moi.

Je me demande si ce n'est pas cette maison, cet environnement qui est toxique. Si je ne devrais pas juste partir pour aller mieux, de suite.
Je crois que je commence à faire sérieusement de la dépression, et ça m'effraie. Je ne veux surtout pas plonger, mais je ne trouve pas la vonlonté de m'en empêcher. Ne pas avoir la volonté de plonger n'est pas suffisant, il faut aussi avoir la volonté de remonter.

J'ai l'impression que plus j'ai peur de plonger, et plus je plonge, parce que la peur me tétanise.

Bon, stop. Au lit.

Bonne soirée.

Edit: et en plus, après ma dernière colle à laquelle j'ai eut 28/40, je devrais normalement être dans le Top100, mais ces conards de têtes de bites ont enlevé une question à laquelle j'avais bon sous prétexte qu'on l'avait vu en cours le jour même et que c'était trop précis pour que les gens aient pu bosser assez pour répondre... ils n'avaient qu'à se renseigner AVANT. Du coup, je l'ai bien profond.

J'ai juste des envies de MEURTRE (l'envie de latter la gueule du correcteur à coup de pompes, lui exploser la carotide avec le talon et le regarder agoniser en lui foutant des putains de coups de pieds dans les reins).

Vendredi 21 février 2014 à 21:32

Bonjour...

Bon, hier j'allais vraiment mal. Mal comme ça faisait très longtemps que je n'avais pas été aussi mal, ni aussi hystérique.
Et même si ce n'est pas encore vraiment la forme aujourd'hui... Ca va mieux. J'ignore pourquoi, mais depuis ce matin, comme une réaction à ce vide énorme que j'ai ressenti, j'ai envie de lire des tas et des tas de livres, de la poésie, de la philo, de l'histoire... j'essaie juste d'ignorer la petite voix qui me dit que je n'aurai jamais le temps de les lires. Ok, les poèmes, peut être. La philo, j'ai des doutes. Pourtant j'ai toujours eut particulièrement envie de lire Nietzsche, ou au moins un bout pour avoir un aperçu. Un peu de Kant aussi peut être, si j'avais du temps et du courage. Mais j'avoue que je ne supporterais surement pas Aristote ni Descartes.
Côté psy, j'ai aussi envie de lire un bouquin de Jung, même si je ne sais pas encore bien quoi (je n'apprécie pas particulièrement l'aperçu phallique de Freud que j'ai pu avoir, et même si Jung était un odieux coureur de jupons, ses idées me donnent un peu plus envie... j'aimerais me faire une idée).

Bref, plein d'envies de lecture, mais le genre de lecture dont on n'a jamais autant envie que quand on n'en a de toute manière pas le temps.
Mais je crois que ça me ferait du bien, ça me sortirait un peu de la TV, et ça me donnerait moins l'impression de foutre ma vie en l'air.
A vrai dire, le pétage de plombs d'hier était surtout lié à ce que ces derniers temps, j'ai l'impression que je ne rime à rien (la crise de la vingtaine je crois).
Je me dis qu'objectivement, ma vie n'a pas d'intérêt - je n'apprend rien vu que je suis doublante, mes passe-temps se résume à la TV, l'ordi, et, un peu plus intéressant, l'éducation de Sirius, notre petit labrador - et je me monte le bourrichon avec ma peur du vide, dans tous les sens du terme.
La peur du vide... Pour une fille qui passe son temps à voler dans ses rêves depuis qu'elle est toute petite, c'est un comble.
Mais le comble, pour une fille qui rêve de voler depuis toute petite, c'est sans doute cette peur de l'inconnu, peur d'avancer, peur de la perte de contrôle, peur de la vitesse, peur de la liberté.

Moi qui rêvait de voler, je suis devenue une vraie créature de la terre, petite, trapue, lourde, solide, pugnace, teigneuse.
Mais je suis forte. J'ai beaucoup de défauts, mais je réalise que je suis vraiment quelqu'un de fort.
Je me suis éduquée presque toute seule, j'ai réussi à ne pas devenir trop tarée malgré ma famille et mon histoire, j'ai réussi jusqu'ici à ne pas devenir obèse ni anorexique (bien que je passe par des phases d'hyperphagie, et occasionnellement dans ma vie, quelques semaines ou mois d'anorexie...?).
J'ai réussi à quitter des relations destructrices, et à construire une relation pas trop mal avec quelqu'un de vraiment bien, et même si nous avons des différences, et parfois des différents, je suis globalement heureuse d'être avec lui.

Par contre... c'est vrai que côté amitiés c'est le bordel. D'où mon retours sur face de bouc sous un pseudo. Pour avoir un peu plus de nouvelles de mes amis (et seulement de mes amis réels, pas de pseudo amis, je connais déjà assez mal mes propres amis).
Difficile de tisser des liens avec la peur de l'autre constamment au ventre...

Le fond de l'histoire, c'est que je dois faire des efforts pour m'aimer moi même. Comment construire des relations saines avec les autres quand on n'a pas une relation saine avec soit même? Comment être bienveillant envers les autres quand on n'est pas bienveillant envers soit même?
Quand on ne ressens que du dégout envers soit même?
Pourtant je sais que j'ai des qualités. Mais on m'a élevée dans l'idée de la perfection, en me répétant que je devais être belle, mince, intelligente.  Mais je ne suis ni particulièrement belle, ni extraordinairement intelligente, et certainement pas mince (ahah cynique).

Mais.

Mais je suis forte.

Je suis pugnace.

Même si je ne m'aime pas, je me suis toujours encouragée.
Même quand j'allais mal, je ne me suis jamais laissé m'effondrer, j'ai toujours continuer à avancer.

Je ne suis pas belle comme on le voudrait, c'est vrai. Mais je ne pense pas être moche non plus, et surement pas quelconque, et je peux avoir du charme si je m'en donne la peine.

Je ne suis pas la plus intelligente, mais je ne suis certainement pas bête, et si je ne brille pas toujours, c'est plus par manque de culture que par manque de compréhension. Je suis un peu un genre de Corée du Nord, repliée sur elle même, coupée du reste du monde, baignant dans le monde qu'elle a créé, sans lien réel avec l'extérieur et la réalité... Ce qui me manque, c'est de l'expérience.
Parfois j'ai envie de prendre mes bagages et de partir à pieds à la découverte de ce monde réel.
D'ailleurs, je fais de plus en plus des rêves de voyages, et j'ai la chance de visiter la nuit des paysages magnifiques, même s'ils ne m'en restent malheureusement que des ombres un peu fades au réveil (mais un sentiment d'émerveillement très réconfortant).

Enfin, je suis quelqu'un de créatif, et c'est sans doute ma plus grande qualité.
Et c'est sans doute en ça que la PACES m'a le plus fait souffrir; je ne crée plus  grand chose, par manque de temps et par démotivation.

A vrai dire, si je continue médecine, c'est uniquement dans l'espoir de devenir psychiatre et de m'intéresser au subconscient. Le reste ne m'intéresse pas assez pour en faire la profession qui m'occupera des dizaines d'années.

Bref.

Je suis humaine, j'ai mes défauts et mes qualités. Je crois que ce que je n'arrive pas à accepter, c'est cette humanité. Je me demande si je n'ai pas un complexe de supériorité, quelque part: je ne supporte pas d'avoir des défauts, persuadée d'être trop bien pour ça.
Je ne supporte pas d'être humaine, on m'a élevé sur un piédestal petite, et maintenant, j'ai bien du mal à en descendre... je cherche à en descendre volontairement (c'est fatiguant d'être LA fille à papa), et en même temps, j'ai peur de ne plus avoir aucun intérêt pour les autres et pour moi même.

Bref, je crois que je fais ma crise d'adolescence, mais avec six ans de retard.
J'ai même envie de me faire percer le pavillon de l'oreille.
Je suis trop une rebelle quoi (sarcasme).

Bon, aller, assez tordu du cul pour ce soir, allons marcher droit, et faire quelque abdos pour tenter de mettre un peu de muscle dans tout ce gras. 

http://ephemeride.cowblog.fr/images/LeNid.jpg
Petit dessin que j'ai fait en terminale.

Bonne soirée.
 






Dimanche 29 décembre 2013 à 21:20



Bonsoir,

Je voulais écrire un poème, mais je n'arrivais à rien de bien, rien qui ne soit une répétition d'un style dont j'ai usé et abusé. Un style utilisant souvent les mêmes rythmes, les mêmes mots, les mêmes tons... Et j'en suis venue à une évidence.

    Je pense être une personnalité froide et humide.

J'ai beau faire, j'ai beau me creuser les méninges, les musiques qui m'émeuvent, l'art qui me touche, et même les poèmes que j'écris, sont toujours teintés de froidure et de tristesse, de mélancolie et de quelque chose d'humide. Comme si je voulais plonger dans un grand océan glacé.

Un océan glacé pour me laver de tout ce qui me déplait, de toute cette lourdeur, pour en suite aller flotter librement dans les airs, entourée de bleu, de blanc, d'une pointe d'or et d'argent, de lumière et d'obscurité...

Je sais depuis longtemps être quelqu'un de froid, au fond de moi.

Aussi vrai que d'une certaine manière, je trouve la tristesse confortable, et j'aime parfois à emmitoufler mon cœur de glace comme certains se réfugieraient dans de moelleuses couvertures.

Je n'aime pas le contact des autres, et si parfois j'apprécie leur compagnie de manière transitoire, je reste quelqu'un de solitaire qui ne se sent vraiment bien que seul.

Leur regard, leurs pensées, leurs paroles et parfois même leur existence me met mal à l'aise.

J'ai toujours eut peur de l'autre, peur de lui faire du mal ou qu'il m'en fasse. Et surtout j'ai toujours eut peur de l'estime de moi que je pouvais lire dans ses yeux, de la même manière que j'ai toujours eut peur des miroirs et de mon propre reflet, surtout la nuit, quand aucune fuite n'est possible, quand aucune distraction superficielle ne peut nous sauver de la vérité.

    Ainsi, c'est aussi toujours la nuit que je pense à la mort. Lorsque je réalise que mon existence même, que ma perception du monde et donc d'une certaine manière le monde lui même, n'est que transitoire. Lorsque je réalise qu'un jour je m'éteindrai telle une flamme qu'on souffle, et qu'il ne restera de moi que des cendres, des résidus matériels, des traces qui disparaîtront à leur tours...

Lorsque je réalise également, que vingt ans de ma courte existence ce sont déjà passés, comme s'ils n'avaient jamais existé, et que je n'ai rien fait de toutes ces grandes choses dont je rêvais petite. Lorsque je réalise que le temps est court et que je suis déjà morte, que je n'existe déjà plus.

Lorsque je suis prise de ces vertiges familiers, du même acabit que ceux que l'on pourrait ressentir, suspendu au-dessus d'un gouffre infini, en sachant qu'à un moment ou à un autre, on finira par lâcher. Alors on se réfugie dans la lumière du soleil et dans ses préoccupations superficielles, comme une toile tendue entre nous et le vide... Mais la toile, si décorée soit-elle, est de papier et le gouffre est toujours là et rien ne nous empêche réellement d'y plonger, les deux pieds devant.

Ces vertiges, semblables également à ceux que j'ai ressenti en me confrontant pour la première fois vraiment à l'infini, une nuit d'été, face aux étoiles... l'impression de tomber vers le haut en réalisant qu'on fixe quelque chose d'infiniment plus grand que soit. Réaliser aussi que l'on ne fait que déambuler à travers cet infini, accrochés à notre cailloux-maison.

Que l'on se trouve au milieu du vide, du rien, et que pourtant, ce vide est tout, et nous ne sommes rien.

Telle notre vie qui n'est qu'une petite étoile dans le ciel noir, à peine née, déjà morte.

Ou un ombre courant dans le couchant, happée par la lumière, selon d'autres.

http://ephemeride.cowblog.fr/images/cimetierePrimostene.jpg

Cimetière à la lueur d'une lune croissante, presque pleine...
Primošten, 2010.
 

 

Samedi 28 décembre 2013 à 21:46

http://ephemeride.cowblog.fr/images/S7300018.jpg

J'étais une équilibriste

Sur un fil de mots, suspendue,

Les bras tendus tel le Christ

Dominant un monde perdu

 

Le temps était mon ami et le soleil mon amant

La lune était mes ailes et ma destination

Je filais telle une flèche portée par le vent

Par delà les mers et par delà les monts

 

Vers un ailleurs radieux que je rêvais meilleur

Utopie vaniteuse et sans aucun attrait

Pour dominer mes maux et surmonter mes peurs

Je donnais dans le fade, conventionnel à souhaits...

 

Gamine enamourée d'un être d'illusion

Cultivant les mots creux et les propos abscons

Versant volontiers des larmes d'amertume

Sur des espoirs morts-nés, des vagues faites écumes

 

Et pourtant, Clair-Obscur, que ne donnerais-je

Pour retrouver les délices d'un cœur qui se casse ?

Aujourd'hui je suis morne, et grise telle le ciel

Qui s'écourte un peu plus à chaque jour qui passe.

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