Ephemeride

Ma vie, mes Jours, mes Nuits

Mercredi 31 août 2011 à 13:54

Parfois, j'ai l'impression que lorsqu'une personne regarde une autre personne, elle ne voit que son propre reflet dans ses yeux. Dans le meilleur des cas, elle ne voit qu'un inconnu, un élément du décors, quelque chose d'extérieur à elle même et qui ne vaut pas la peine de s'y attarder car n'étant pas soit même. Je pense que c'est un réel problème dans notre monde. Les gens devraient arrêter de considérer l'autre comme un reflet d'eux mêmes, n'appréciant en eux que l'image qu'ils leur renvoient, aimant être adulés, appréciés, détestés, se sentant exister par les autres, qu'il considère comme n'étant rien de plus qu'un miroir d'eux même. C'est vrai, les gens ne se soucient pas de connaître vraiment une personne, ils se soucient plutôt de savoir ce que cette personne pense d'eux, ce que les autres pensent de cette personne, s'il est bon de traîner avec elle, ce qu'elle va bien pouvoir leur apporter.

J'ai découvert quelques personnalités géniales chez des gens à qui personne ne prêtait attention. Il suffit parfois de montrer aux gens que l'on est prêt à les écouter sans les juger, d'être spontané et patient, et on a de bonnes surprises.
Inversement, les gens qui paraissent à première vue les plus sympa, les plus attentionnés sont parfois de vrais égocentriques, qui ne font que se conforter dans leur position de bienfaiteur à leur yeux et à celui des autres lorsqu'ils vous tendent la main.
J'en ai soupé de tous ces gens bien pensants qui semblent toujours considérer que leur manière de faire et d'être est la seule et l'unique. Ils restent fixés sur des idées préconçues, ce sont les bases de tous leurs raisonnements, de toute leur logique, une considération toute faite de ce qui est bien et de ce qui est mal, sans se poser la question essentielle: Pourquoi?
Ils agissent sans jamais se poser de questions, se moquant de ceux qui hésitent et de ceux qui ont choisi un autre chemin, les calomniant car ne supportant pas l'idée de différence, qui inclurait celle que leur voie n'est pas la seule, et donc qu'ils ne sont pas exemplaires, et que les icônes qu'ils adulent ne sont pas les seules envisageables, que tout leur petit monde s'écroule.

Cette manière de tout ramener à soit même, qu'elle soit consciente ou non, m'exaspère. L'autre existe, et il n'est pas juste un objet du décors, ni une manière de se jauger soit même. Il est lui, et il faut l'envisager comme un autre soit même. Il est comme il est, et même s'il n'est pas comme nous, car il n'est pas nous, il faut essayer de l'accepter. Pas forcément l'aimer, mais ne pas le haïr juste pour sa différence.
Car après tout, si nous ne nuisons à personne, pourquoi ne pourrions nous faire ce qu'il nous plait?

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Mercredi 8 juin 2011 à 14:46

Bonjour!

Je commence souvent ainsi mes posts, en disant "bonjour". Peut être ne devrais-je pas, peut être devrais je plutôt entamer directement avec ma vie, mes problèmes, mes joies...Mais je trouve ça un peu malpoli. C'est vrai, on oublie trop souvent de se dire bonjour. C'est pourtant une belle manière de se saluer: souhaiter à l'autre de passer une bonne journée. "Bon jour". Et d'ailleurs, le simple fait de le dire peut transformer une mauvaise journée en une un peu moins mauvaise journée: ça montre au moins qu'on fait attention à vous. Lorsque vous arrivez le matin, et que les gens avec lesquels vous allez passer votre journée vous disent "bonjour", même si le coeur n'y est pas, ça montre au moins qu'ils ont remarqué que vous étiez là, que vous avez un peu d'importance, que vous existez un peu. Et si en plus, ils vous font un sourire avec, et bien, jackpot, vous avez des amis.
Bien sûr, il y aura toujours des faux culs pour vous dire bonjour avec un grand sourire et puis aller baver sur votre dos en suite, mais bon, ça ne courre pas non plus les rues, les gens dégueulasses. Du moins j'ose croire que non.
Je me surprends moi même de par mon optimisme. Il y a encore un an, je n'aurais pas été aussi bien disposée à l'égard du genre humain. Mais depuis, je suis assez heureuse pour avoir cessé de voir tous les gens qui m'entourent comme de potentielles causes de malheur.
Si je n'avais pas pris de décision, aujourd'hui, ça aurait peut être fait quatre ans. J'ai remarqué ça hier soir, au téléphone. Mais non! Je m'en suis sorti.
J'en parle souvent, mais c'est un phénomène étrange: j'ai l'impression que c'était hier et en même temps, que c'était une autre vie, je n'ai pas la sensation qu'un an se soit écoulé. Peut être est-ce juste, comme je le dis souvent, parce que le temps passe vite lorsque l'on est en bonne compagnie.

Mais revenons-en aux bonne manières! Le matin, j'aime bien que les gens me disent spontanément bonjour, alors j'essaie de le faire aussi. Ce n'est pas toujours facile pour moi, qui suis du genre timide (oui, on ne dirait pas quand on me voie dans la vie de tous les jours, à parler fort et raconter n'importe quoi, mais je crève de timidité). C'est dommage qu'on perde cette habitude de dire "bonjour", "s'il vous plait", "merci" et "au revoir".
C'est quand même plus agréable d'entendre "asseyez vous s'il vous plait" que "asseyez vous" en entrant en cours. De même, quand on me demande en service, en général, ça passe toujours mieux quand c'est accompagné d'un "s'il te plait", et que ça se termine par un "merci".
Parce que je suis comme ça, j'ai horreur qu'on me donne des ordres. Je suis sans doute trop caractérielle, mais si on me manque de respect, je prends la mouche, et je me braque. Et en général, quand je m'énerve, je ne fais pas semblant. Même si en général, je vais m'excuser après...

Je suis quelqu'un d'assez entier je crois. C'est peut être pour ça que j'ai peu d'amis. Parce que chez moi c'est tout ou rien. Ou j'aime quelqu'un, ou je ne l'aime pas. Pas jusqu'au point de le haïr, ça c'est assez rare pour moi, ou bien très temporel, mais je ne l'aime pas. Si bien que les personne que j'aime réellement se comptent sur les doigts de deux mains (oui, deux quand même...Mais pas complètes) et ce sont ces gens là et uniquement ces gens là que je nomme "amis".
Pour ce qui est de haïr...Les gens que je hais personnellement se comptent sur les doigts d'une seule main... Je crois qu'il n'y en a que deux. Et encore, peut être juste une personne, toujours la même...
Disons que c'est en général plutôt des "genres" de gens que je hais, tous les gens qui pensent d'abord à eux. Et encore, pas tous. Seulement ceux qui en ne pensant qu'à eux, font du tort à autrui.

A part ça...

Les notes sont presque finies. Elles seront bouclées vendredi. L'écrit de français est le vingt, je passe l'oral le vingt neuf je crois. Et je finis les cours le quinze. Ouch. Quand je pense qu'en principe, je passe en terminale S dans trois mois...Terminale déjà!
En parlant de temps qui file, on est en train de regarder les voitures avec mon père, étant donné qu'on va sûrement revendre très bientôt l'ancienne voiture de mon frère (caisse à savon serait un terme plus approprié que voiture...on ne peut même plus passer la troisième certains jours). Il se trouve que j'ai largement voix au chapitre, puisqu'il s'agira de ma première voiture. Aïe. Dans sept mois je suis majeure...Et je n'ai toujours pas ma conduite accompagnée!
Et puis je suis sérieusement en train de me dire que la fac m'irait mieux que la prépa... Je n'ai pas envie de faire deux années de lycée en plus, merci.
Depuis l'an dernier, il y a un phénomène étrange qui se passe dans ma tête. A chaque fois que je suis au lycée, je regarde les arbres ou le ciel par la fenêtre, et il y a une petite voix qui me demande "où tu vas?". Je ne plaisante pas, l'an dernier, elle me disait aussi de la fermer ( ou plutôt de fermer ma gueule) quand je me perdais trop dans mes pensées, cette année elle a au moins cessé ça.
Ca me le fait assez souvent, rien que ce matin d'ailleurs...J'ai de quoi me poser des questions sur moi même quand même... ^^;
C'est assez stupide, je ne suis pas si mal dans mon lycée.

Ce qui m'inquiète vraiment, dans le fond, c'est que je n'ai absolument aucune réponse à cette question. C'est pour ça qu'en général, je me réponds simplement: "ailleurs".

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Mia il y a quelque mois, aimait déjà les calins. (et si je me réincarnais en chat domestique?)

Mardi 17 mai 2011 à 16:47

Musique par Apocalyptica:
http://www.deezer.com/fr/music/result/all/nightwish%20moondance#music/result/all/apocalyptica%20hope
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Les vagues se brisent contre l'écueil
L'océan me rejette, la rive m'accueille
Et je m'échoue brutalement, et m'écorche les mains
Sur de simples illusions, de possibles lendemains

Le jour s'est noyé dans les eaux bouillonnantes
Le soleil s'est éteint dans les profondeurs glacées
Les étoiles seules sont restées aveuglantes
Trous noirs qui avalent futur et passé.

Le souffle de mes rêves me porte de monde en monde
Loin de cette terre dénuée de ciel
J'avance pas à pas, attentivement je sonde
De mes cauchemars, la force et le fiel.

Je ne suis plus d'ici, ni même d'ailleurs
Je suis mon propre endroit et mon propre instant
Il n'y a plus ni seconde ni minute ni heure
Car je suis mon monde et je suis mon temps.

Loin d'un monde qui m'indiffère
Je vole enfin, mais dans mon univers.

Mercredi 16 mars 2011 à 17:26

"Aller revient à la maison,
J'te f'rait des crêpes aux champignons!"

J'aime toujours autant cette chanson.

Mais je ne suis pas trop de cette humeur là, j'avoue.
Je voulais réviser mon anglais et mon espagnol, cet après midi, mais finalement, la prof de français nous a donné un commentaire en intero demain matin, donc je viens d'y passer à peu près deux heures alors que je ne suis pas du tout dans la bonne configuration. Je suis en mode "écrire" et pas en mode "apprendre".

Et je n'ai plus trop le courage pour faire le reste. Alors me voilà qui écris ici. Je sais, c'est très mal. Bouh.

Qui et crie? Qui écrit. J'avais écrit ça comme ça au début. Ecris et crie? Ou plutôt: L'écrit est cri.

L'écrit est cri
Ecris et crie
Et cri cri.

J'écris et j'ai crié,
J'ai crié, j'ai crié
J'ai crié, j'écris et
Je crois que j'ai craqué.




En fait, je n'ai pas envie de réfléchir. Je n'ai rien envie de faire.
Je vais quand même aller relire mon espagnol.

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Photo prise sur un immeuble à Londres.

Samedi 12 mars 2011 à 13:31

Te revoir ici m'a fait mal.

Fantôme. Dégage! Voilà ce que j'aurais dû te dire.
Au lieu de quoi, sur le coup, j'ai souris. Pas parce que je t'aime encore. Non. Je ne t'aime plus. Plus à la façon dont je t'aimais du moins. Mais malgré tout, je t'aime bien. Peut être que c'est ça au fond qui m'énerve le plus. C'est que, tu sais, je ne sais pas pourquoi on a décrété, tacitement de ne plus se parler. Je sais, c'est ma faute. je sais que c'est moi qui ait rompu. Je sais que c'est moi qui, tout d'abord, n'ai plus voulu te voir. Mais au fond, j'aurais voulu te revoir. Pas par amour. Mais parce qu'en trois ans, je me suis habituée à toi. Tu étais devenu, sinon mon petit ami -rôle que tu n'as jamais su remplir à mon égard, de par ton indifférence- au moins un genre d'ami.
Je ne m'y étais absolument pas préparée.
J'ai souris parce que malgré tout, je voulais te revoir. J'ai souri, surtout,  parce que je ne voulais plus te haïr. Parce que je ne te haïssais plus. Parce que je ne te hais plus. Je sais que c'est moi qui ait rompu, mais pour moi aussi ça a été dur. La décision prise, ça allait. Mais prendre cette décision a été l'une des choses les plus difficiles que j'ai jamais eut à faire. La preuve, j'ai mis deux ans au moins à m'y décider. Non, trois. Trois ans pendant lesquels j'ai essayé plusieurs fois de te dire que ça n'allait pas, mais toi tu fuyais toujours.
Et maintenant, aujourd'hui, tu as encore fui! Tu ne sais faire que ça, fuir! Fais-je donc si peur que ça? Moi que tu as tellement fait pleurer, aujourd'hui même, encore et encore? Pleurer jusqu'à être à deux doigts de vomir?
Te revoir là, au milieu de ce couloir, c'est comme revenir un an en arrière. C'est comme te revoir, au milieu de tous tes amis, m'évitant, semblant te moquer de moi, moi qui était éperdument amoureuse de toi. A en devenir folle, au sens propre du terme, tu me rendais malade. Physiquement, mentalement, j'étais malade. Et ne crois pas que la maladie n'aies pas laissé de séquelles. Je porte bien trop de cicatrices de toi. C'est comme si j'avais voulu mettre mon coeur entre tes mains, à l'époque, et que toi, tu l'avais ouvert pour voir ce qu'il y avait dedans, l'avait déchiré en plusieurs endroit, puis que tu l'avais négligemment jeté par terre et piétiné, comme on éteint une cigarette pour éviter qu'elle mette le feu. La douleur que tu m'as fait ressentir, je continues encore à la porter en moi. Mais rassure toi, je me soigne. Je n'ai même plus de hargne à ton égard. c'est fou.
En fait, tu me manques. Mais pas en temps que pseudo petit ami, pas en temps que bourreau. J'ai fini d'être masochiste.  Non, tu me manques comme un ami. Disons que, ce qui me manquerait de toi, c'était ton humour, peut être, les choses auxquelles j'étais habituée. Tu n'as jamais été quelqu'un de méchant, et je sais que tout ce que tu m'as fait enduré, tu ne l'as sûrement pas fait intentionnellement. Mais tu l'as fait quand même. Par négligence. Par désintérêt. Tu ne m'as jamais laissé t'approcher. Tu ne m'as jamais laissé être proche de toi, tu maintenais en permanence une espèce de barrière entre nous, et c'était toujours à moi de la franchir et d'aller vers toi. C'était toujours à moi de tout faire! J'étais seule. Tu me laissais te courir après dans les couloirs du lycée, essayer d'être dans le même bus que toi le matin (pourquoi crois-tu que je prenais le bus le matin?), et tu m'évitais, et tu restais collé à tes amis, à ton amie...



Sur le coup je n'ai pas eut mal. C'est après, à peine quelques secondes après, que la douleur a fusé. Une douleur familière. La douleur que je ressentais presque en permanence l'an dernier. La douleur et l'humiliation, l'impression d'avoir été prise pour une conne. Les souvenirs de cette humiliation. Les souvenirs...C'est ça qui fait mal, les souvenirs.
En fait, même si une partie de moi aurait aimé que nous restions amis, une autre partie se dit que ça n'est peut être pas plus mal que nous ne nous voyions plus. Car que peut-on dire à quelqu'un qui nous a tant fait souffrir? Il aurait fallu que nous ne sortions jamais ensemble. Alors peut-être nous aurions pu être amis. Mais quel eut-été l'intérêt?



Peu importe. Je n'ai plus besoin de toi. J'ai déjà des amies, des amis aussi. Des gens que j'apprécie, des gens qui m'apprécient. Et surtout, j'ai enfin quelqu'un qui m'aime. Et que j'aime. Pas comme je t'ai aimé toi. Différemment. Car cet amour n'est pas teinté de haine comme celui que j'éprouvais à ton égard en raison des souffrances que tu m'infligeais. Je connais enfin quelque chose de doux, de chaud, de tendre.
Quelque chose qui n'est rien qu'à nous. Une complicité particulière. Quelqu'un que je n'ai pas envie de tuer en même temps que de l'embrasser, mais quelqu'un que j'ai juste envie de protéger, d'embrasser, d'aimer. Quelqu'un qui mérite que je l'aime, aussi.

Et surtout, surtout, toi je ne t'aime plus.


Je crois que si j'ai souris au lieu de fuir ce matin, c'est tout simplement que je n'avais pas le besoin de fuir. Je voulais juste que ça aille bien. Sur le coup, je n'ai rien ressenti d'autre que de la sympathie pour toi. Oui...C'est vraiment bizarre de me dire que malgré tout ce que j'ai enduré par ta faute, malgré le fait que cinq minutes après,  je me suis sentie mal, et bien, je crois que je t'aime bien.
Parce que tu fais partie de mon histoire, parce que, que tu le veuilles ou non, tu fais partie de moi, tu m'as construite en partie, comme tous les gens qui ont tenu un rôle important dans ma vie.
Parce que tu n'es pas quelqu'un de méchant. Et surtout...
Parce qu'à présent je suis libre. Tu n'as plus de statut particulier. Tu n'es plus rien pour moi. Je ne me force plus à te pardonner, je suis heureuse.
Parce que je suis heureuse, oui.
Parce que même si j'ai perdu notre combat, et bien, j'ai tout gagné en définitive.

C'est en partie grâce à toi si j'ai compris qui était la personne rien que pour moi.
Tu m'as donc rendue heureuse en amour. Pas directement, mais la déception que tu as été pour moi m'a ouvert les yeux sur ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Et naturellement, j'ai trouvé quelqu'un, enfin, rien que pour moi.

Merci.

 

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